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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 28 mars 2008

Weekend Viticole Part 2 : Lorsque vins et fromages se retrouvent autour d’une table

Notre ami Bobosse et sa femme Brigitte ont organisé un dîner fromages et vins pour douze convives.
L’accueil de nos maîtres de cérémonie est très chaleureux et on commence à entendre quelques rires au moment de passer à table.

Pour commencer, Crémant de Bourgogne, Domaine du Grison ; une bouche en finesse sur l’abricot et la pêche qui nous met en appétit.

Pour les mises en bouche, nous partons dans la Loire avec une variation sur la chèvre : Tambourin, Valençay et Brique frais ; Charolais, Bonde et Boutons secs. Trois vins sont servis pour accompagner les fromages : St Peray Blanc, Domaine Alain Voge, cuvée « Fleur de Crussol », 2005 ; Saumur Blanc, Domaine des Roches Neuves, cuvée « Insolite », 2006 servi carafé et un Pouilly-Fuissé, Domaine Michel Delorme, cuvée « Vieilles Vignes », 2004 : J’ai beaucoup aimé le Saint Peray qui malgré son jeune âge se révèle déjà complexe, puissant et long.

Le deuxième service se compose d’un seul fromage, un Saint Jacques (Coulommiers) au cœur crémeux à la truffe. Un seul fromage pour trois vins : Chassagne-Montrachet, Premier Cru Clos St Jean, Domaine Michel Niellon, 1999 ; Pomerol, Château Taillefer, 2000 (carafé) et Pomerol, Château Beauregard, 1993 (carafé).
Le côté animal des Pomerols se marie très bien avec la truffe. J’ai une préférence pour le Beauregard 93 pour ses tanins souples, son fruité fruits noirs et sa belle vivacité. Le Saint Jacques, étant un fromage assez doux, supporte bien le vin rouge.

Les fromages à croute lavée (Munster, Livarot, Pont L’Evêque et Epoisses) sont servis avec un Puligny-Montrachet, Premier Cru Les Pucelles, Domaine O. Leflaive, 1995 et un Gewurztraminer, Grand Cru Pfersigberg, Domaine Paul Ginglinger, 2002.
Seul, je trouve le Puligny d’une très grande classe, mais il se trouve un peu écrasé par les fromages. A l’inverse, le Gewurztraminer seul avait une amertume un peu gênante mais avec l’époisses c’est une révélation. Les notes de roses du vin et le côté butyrique du fromage se marient superbement bien. Pour moi, c’est l’accord de la soirée.

Quatrième service avec les pâtes persillées (Roquefort rouge et bleu, Fourme d’Ambert et Bleu de Chèvre). Il fallait bien trois vins pour les soutenir : Gewurztraminer Vendanges Tardives, Domaine Paul Ginglinger, 2005 (carafé) ; Coteaux du Layon Chaumes, Domaine Blanchereau, cuvée « Privilège », 1997 et Sauternes, Château Bastor Lamontagne, 1975.
Dans le premier verre nous avons un macaron à la rose et aux framboises, dans le deuxième la pureté du chenin avec l’élégance et la fraîcheur du botrytis et enfin dans le troisième verre la force du sémillon botrytisé avec un début d’oxydation.
Le bleu de chèvre met tout le monde d’accord en les écrasant tous. Mais le Roquefort rouge et le chenin font un très joli couple.

Petite pause verte avec de la mâche et de la roquette en vinaigrette.

Les fromages à pâtes pressées cuites et non cuites composent le cinquième service (comtés, mimolette et vieux gouda). Côté vins c’est un carton plein jurassien Traminer, Domaine André et Mireille Tissot, 2006 ; Côtes du Jura Vin Jaune, Château d’Arlay, 1999 et Arbois Vin Jaune, Domaine Rolet, 1983.
Belle découverte avec le Traminer, frais, aérien, citrus et floral que je ne connaissais pas. Par contre, je confirme que le Savagnin c’est pas mon copain sauf dans la cuisine !

Après tout ce sel, une petite touche sucrée est la bienvenue. Ne pouvant malheureusement goûter le tiramisu aux fruits rouges sous peine de finir aux urgences à cause des cerises, je me rabats sur le crumble aux pommes et le Porto Vintage, Sandeman, 1967 (carafé).
Superbe vin sur les fruits rouges et noirs confiturés. Très long et sans lourdeur.

Enfin thé et café avec quelques fritures et mendiants au chocolat.

Un grand merci à Brigitte et Bruno de nous avoir accueillis chez eux et à tous les amis présents qui ont apporté bouteilles et bonne humeur.

Gwenola

3 commentaires:

Unknown a dit…

Fleur de Crussol 2005, un géant pour la table, Insolite 2006 plus en finesse, pour des plats raffinés ; le Traminer 2006 de Tissot, très frais, n'était-t-il pas servi un peu tard ? Au commentaire, il semblerait que non.

François a dit…

Je pense que Bruno (Bobosse pour les intimes) a d'abord voulu respecter l'accord local. Il aurait effectivement été intéressant de le gouter avec les chèvres du début de repas. Une bonne idée à mettre en pratique dès que possible.

Bruno Bosselin a dit…

En fait, il s'agissait de comparer un savagnin ouillé avec un savagnin oxydé ... et le comté l'a paru le meilleur terrain d'essai.

Ceci dit, après une journée de carafage, le traminer s'est vraiment révélé sur une blanquette de porc aux lardons.

bruno