Quand ma Comtesse a un coup de blues, il me faut réagir. Que faire pour lui redonner le moral ? Un diner au champagne peut-être...
Champagne ou non, diner il y aura et je m'empare de mon téléphone. Quelques appels plus tard, réservation est faite chez Laurent. Comme promis lors de notre précédente visite (aout 2009), nous allons découvrir (tardivement certes) la carte d'hiver.
Assiette de légumes-rave, sorbet betterave/pomme. Dans ce mondrianesque assemblage, des carottes, de la betterave, du céleri... tous crus et croquants, relevés de balsamique blanc. C'est frais, ludique, tout ce qu'il faut pour se mettre de bonne humeur.
Autre remède à la morosité, non pas des bulles mais un Chablis Grand Cru Blanchot 2001 du Domaine Raveneau. Le nez est légèrement évolué, la bouche ronde, équilibrée avec une petite sucrosité qui lui donne un léger coté exotique. Entre le vin et les légumes se construit un accord droit et terrien.
Fregola Sarda truffée, sot-l'y-laisse, écume de savagnin. J'adore la fregola... j'ignore si c'est sa texture moelleuse qui roule sous la dent qui me parle mais j'adore. C'est une entrée généreuse en saveurs dont on ferait un plat entier.
Saint-Jacques rôties, beurre d'herbes, salade de tétragone. Un mélange de saveurs simplissimes, nettes, pures et qui prouve que le tout est plus grand que la somme des parties. Saint-Jacques ultra fraiche, beurre légèrement salé, tétragones juste citronnées. Tout le gout de la mer.
Carré d'agneau, rognon persillé, artichauts farcis. Une belle cuisson rosée pour une viande gouteuse de saison.
Qui dit Agneau dit Bordeaux pour la rime et Pauillac pour l'accord. Juste par esprit de contradiction, nous choisissons un Saint-Julien, le Chateau Léoville-Poyferré 2002. Encore beaucoup de fruit en bouche et des tannins agréables. Un bel accord avec l'agneau.
Soufflé mandarine et sa marmelade d'orange. Eh oui, encore un. Je suis parfois monomaniaque quand il s'agit de dessert. D'autant plus que la mandarine est mon agrume préféré. Le sucre de la marmelade est presque de trop mais quel bonheur !
Ma Comtesse préfère la Mangue au caramel de passion. Dans l'ordre de la construction, nous avons un tartare, un bavarois, une tuile de meringue au citron vert, une glace et une tuile au sésame.
Le plaisir de cette soirée n'eut été complet si nous étions repartis sans une boite de palmiers. Ah, les palmiers de Laurent... Une délicatesse de feuilleté caramélisé. Quoi de mieux pour démarrer la journée du lendemain ?
En conclusion, Laurent confirme son statut de grande adresse parisienne. L'été qui approche nous reverra sur la terrasse-jardin.