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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 8 août 2014

Lili au Penisula Paris


Alors que le mois d'août est traditionnellement très calme dans la capitale, deux événements ont cependant réveillé les parisiens besogneux. D'abord le retour de Yannick Alleno, exilé volontaire à Courchevel depuis son départ du Meurice, qui prends les rênes du Pavillon Ledoyen où officiait Christian Le Squer. Puis l'ouverture attendue du Peninsula en lieu et place du Centre de conférences internationales et ex-Hôtel Majestic.

Un palace de plus me direz-vous.... Certes. Mais contrairement à ses collègues asiatiques Mandarin Oriental (ultra moderne) et Shangri-La (napoléonien), il se présente dans un écrin (massif) de style haussmannien. Les deux entrées, par la terrasse de l'Avenue Kleber ou par celle du lobby de l'Avenue des Portugais, sont majestueuses et vous mettent immédiatement dans l'ambiance. Ici, le luxe, c'est l'espace.

Depuis le lobby, un large couloir agrémenté de boutiques (réminiscence de la galerie des tentations du Ritz) conduit au bar Kleber et à l'ascenseur qui vous mènera à l'Oiseau Blanc, le restaurant gastronomique et panoramique.

Mais ce soir, nous nous rendons au Lili, le restaurant gastronomique cantonais. Mention spéciale pour notre hôtesse qui nous accueille dans un robe chinoise somptueuse. Là encore, de l'espace et une décoration chinoise de très bon gout avec de superbes panneaux de bois noir laqués et dorés.


Nous ne sommes que trois mais nous héritons d'une grande table ronde dotée d'un plateau central tournant qui donne le ton : ici, on peut manger à la chinoise, c'est-à-dire commander plusieurs plats dans lesquels tout le monde se sert selon son envie. C'est un peu dans cet esprit que nous passons notre commande, mais chacun à sa façon : Ma Comtesse choisit deux entrées et un plat et Lucie fait "tout cochon" avec également deux entrées et un plat. Pour ma part, je décide de faire l'impasse sur les plats pour prendre plusieurs entrées à partager.


Avant d'entrer dans le détail, quelques mots sur la carte. Contrairement à la classique "entrées/plats/desserts", elle est organisée par catégories de mets : dim sum, rôtisserie, soupes, fruits de mer, volailles, viandes, légumes, riz et nouilles, ce qui invite à piocher ça et là en fonction de ses envies. Beaucoup de variété, le choix prend du temps. Chose surprenante, contrairement à notre attente, les intitulés laissent paraître peu d''exotisme. Volonté de ne pas dérouter les palais européens ? Cependant, quelques plats ne nous laissent pas indifférents.


Raviolis de Saint-Jacques et céleri

Une texture étonnante qui me fait penser au départ à de la crevette. Mais il s'agit bien de Saint-Jacques. Je retrouve la texture de la Saint-Jacques séchée, ce qui, hors-saison, n'aurait rien d'étonnant.


Buns vapeur au porc laqué

Trois petites brioches au lieu d'une seule grosse, c'est plus pratique à partager. Le porc laqué est une tuerie ! Ma fillotte est heureuse.


Jarret de bœuf mariné aux cinq épices

Première claque ! Cette entrée n'a, sur le papier, rien d'extraordinaire mais mon intuition ne m'a pas trompé. Derrière une texture fondante, grâce à la découpe fine, se cache une explosion de saveurs épicées. C'est fin et divin.


Poitrine de porc croustillante

Deuxième et excellent choix de Lucie. C'est bien croustillant, très goûteux et réellement gastronomique.


Raviolis grillés au porc et chou chinois

Après la vapeur, la grillade. Cuisson parfaite et des saveurs qui, bien que connues, sont franches et précises.


Champignons noirs et fleurs de lys en salade

Seconde claque ! J'imaginais une salade de champignons agrémentée de quelques fleurs... Erreur ! C'est tout l'inverse qui arrive. Une vraie découverte que ces fleurs de lys, à la saveur légèrement safranée. Beaucoup de légèreté et de fraîcheur.


Émincé de poulet, méduse et melon, sauce cacahuète

Si le poulet vapeur ne nous est pas inconnu (il existe une bonne adresse avenue de Choisy...), celui-ci est excellent. De plus, le mélange (improbable) avec le melon et la méduse fonctionne très bien. Le but est de tout mélanger avec la sauce et de déguster. Ma Comtesse étant potentiellement intolérante à l'arachide, la sauce est immédiatement échangée avec de la sauce aigre-douce. Excellente substitution.


Pyramide de poitrine de porc braisée et champignons

Une fois de plus, l'intuition féminine de ma fille frappe juste. Malgré les avertissements de notre sympathique serveur (c'est gras, c'est copieux), elle ne démord pas de son menu "tout cochon" et c'est tant mieux. Visuellement, c'est une petite merveille. Une vraie pyramide, entourée d'épinards. A la découpe, on découvre un travail de patience car il s'agit d'une seule fine bande de poitrine. Les champignons sont cachés sous la pyramide et en soutiennent la forme. C'est bon... c'est gras... mais c'est bon !!!


Magret de canard sauté aux champignons, sauce d'huîtres

Ma Comtesse voulait goûter le Pigeon rôti à l'osmanthus. Malheureusement, pas d'osmanthus, donc pas de pigeon... Elle se rabat donc sur le canard. Un plat plutôt classique mais très bien exécuté.

En accompagnement, nous ne pouvions passer à coté du Riz gluant en feuille de lotus au poulet et à l’ormeau. Comme son nom l'indique, gluant comme il faut et agrémenté de petits cubes de poulet et d'ormeau. Un vrai délice, presque trop peu pour trois, mais comme Lucie a pris les Nouilles sautées aux pousses de soja, c'est bien suffisant.

Après ce festin, plus de place pour le dessert. Ce n'est pas grave, notre table est déjà réservée pour un second service.

A signaler, une carte de thés très intéressante. Mon choix du soir, un woolong, s'est révélé superbe, de plus en plus aromatique au fil des infusions.

A première vue, on pourrait s'interroger sur l'intérêt d'une table gastronomique chinoise. Pourquoi payer cher des plats connus ? Certes, c'est un budget mais nous sommes dans un palace et la qualité est là. Même pour une seule fois, l'expérience mérite d'être vécue.
Pour un rodage (l'inauguration officielle n'aura lieu qu'en mai prochain), c'est bien parti. Lili est sur de bons rails.


François

samedi 2 août 2014

Longue vie au Mathusalem !


Ça faisait longtemps que nous entendions notre oncle préféré se répandre en éloges flatteurs à propos d'un certain restaurant. Admiration partiale ou compliments mérités? La question appelait une réponse que voici...

Afin d'avoir un avis extérieur, c'est en compagnie de notre ami Gautier que nous avons débarqué au pied du Pont du Garigliano, au Mathusalem.


Île flottante, velouté de petits pois, parmesan


Vitello Tonnato


Pavé de bœuf, sauce poivre


Mais que serait le bœuf sans les patates, en l'occurrence une purée tellement bonne que sitôt réclamé du rab, sitôt arrivé sur table.

Pour dire les choses simplement, c'est bon, c'est gourmand et nous n'en laissons pas une miette.


Au rayon vins, le choix est vaste et nous nous orientons vers le Palette 2007 du Château Crémade. Un infanticide, car le carafage n'est pas de trop. Mais le plaisir est là.

Vous l'avez compris, les compliments familiaux ne sont pas usurpés et ce pour un rapport qualité/prix très intéressant. Longue vie au Mathusalem !



François

Au bar du Shangri-La, passe l'orage...


La venue d'un ami bourguignon (d'adoption) sur la capitale est toujours prétexte à des retrouvailles bacchiquo-gastronomiques et nous profitons du mois d'août pour apprécier les terrasses (relativement) désertes. Cette fois, nous nous donnons rendez-vous au Shangri-La. Las, à peine sommes nous garés qu'un orage assassin déverse un déluge de pluie, nous obligeant à patienter dans la voiture pour éviter la douche.
Adieu terrasse... et bonjour le bar.

Disons-le tout de suite, nous y retournerons pour déguster les cocktails Tiki, servis dans des verres en forme de totem ou de moaï. Mais les autres cocktails, en dehors des classiques, ont eu aussi leurs contenants particuliers.


GET WARM
Rhum, lime, miel, gingembre frais, jus de raisin blanc, ginger beer


SPANISH CUP
Champagne, Martini Gran Lusso, Pedro Ximenez, vieux Xérès


François