Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 21 décembre 2012

Ar Men Du


Si vos pas vous mènent jusqu’à Pont-Aven, continuez jusqu’à la côte par le bourg de Nevez. Sur la pointe, au bout de la plage de Raguenez, à laquelle on accède par la rue des Iles, se trouve l’Ar Men Du. Ce « rocher noir » offre aux visiteurs une vue à 270° sur la mer et les côtes qui s’étendent de part et d’autre. Il abrite également un hôtel-restaurant des plus agréables pour qui cherche la solitude en cette période hivernale.

La tempête qui sévit, annonciatrice de la fin du monde, nous empêche de faire une promenade vespérale. Qu’à cela ne tienne, nous nous consolerons avec le menu de notre dernier repas intitulé « Au détour du Chemin des Douaniers ».


En accompagnement de notre apéritif, des Allumettes au pavot, des Tartelettes aux échalotes confites et des Croques thon-tapenade.

A suivre, Deux Mises en bouche surprise, selon le marché de Patrick Le Guen :


Croquette de brandade de cabillaud, Crème d’Asperge, écume potiron et Gelée de betterave/orange, pointe de wasabi.

Oui, il y en a y trois mais qui ne constituent que la première mise en bouche.


Bouillon de coquillages à la citronnelle. Crevette, Saint-Jacques, moule, coque, huître et un fantastique bouillon parfumé. Dommage qu’il y en ait si peu, j’en prendrais des litres !


Pour ce menu très marin, nous faisons aussi local que possible dans le choix des vins. Tout d'abord, le Chinon blanc "Les Chanteaux" 2011 de Couly-Dutheil. Je le trouve plus vif qu'à l'ordinaire.


Tartare de Bar de ligne minute et ses 5 saveurs. Les 5 saveurs en question sont la crème aux huîtres Gillardeau, le tartare de langoustine, les œufs de hareng, les œufs de saumon et le zeste de citron vert. Un plat très ludique où le jeu consiste à associer deux, trois ou quatre saveurs pour découvrir les accords plus ou moins réussis. Dans l’ensemble, ça marche. Le bar est d’une grande fraîcheur et offre un support idéal à l’iode, au sel et à l’acidité des autres éléments.


Le Mi cuit de langoustines en feuille de laitue de mer et son jus crémé, parfait de Foie Gras joue dans un autre registre. Les goûts sont puissants, un peu trop peut-être...



Mes beaux-parents ayant une préférence pour le vin rouge, le choix s'est porté sur le Saumur-Champigny 2009 du Château de Targé. C'est un cabernet tout en fruit qui se montre frais et léger. Une belle surprise.


Barbue de petit bateau dorée au sautoir, croustillant blé noir, jambon de pays et comté "extra vieux". Poisson et galette jambon/fromage, les deux mamelles de la bretonitude...
L'extrême fraîcheur de la barbue adoucit la puissance terrienne du croustillant. C'est un régal.











Le plateau de fromages est plutôt appétissant mais nous préférons faire l'impasse.


Tarte caramel et morille, crème glacée à la truffe. Pour mon gout, c'est le point faible du menu malgré son intitulé intéressant. La tarte caramel est bonne, ainsi que la glace à la truffe. En revanche, la crème de morille n'a pas le gout attendu.


Crêpe dentelle au chocolat, crémeux chocolat et mousse basilic, coulis de mangue. Superbe association de textures et de saveurs : le croustillant du tube, le moelleux de la gelée mangue/basilic, le sucre de la mangue rôtie et du coulis équilibré par l'acidité du basilic.

Vous l'aurez peut-être compris, tous les ingrédients sont réunis dans cette pointe rocheuse du Sud-Finistère pour passer d'excellents moments : une situation exceptionnelle, un calme rare, une table goûteuse, inventive sans être extravagante et une cave bien constituée.

François

jeudi 6 décembre 2012

Comment accorder mets et vins pour les fêtes ?


ProDégustation organise des cours d’œnologie où plaisir et bonne humeur ont leur place.
Depuis septembre, ProDégustation organise également des ateliers accords mets et vins.
En décembre, le thème est de saison : « accords de fêtes ».


Nous voilà donc au Barouge du Lafayette Gourmet avec 12 autres élèves.
Chaque élève est muni de deux livrets qui rappellent les bases de la dégustation et permettent de prendre des notes.
Cette soirée est également l’occasion de rencontrer le célèbre sommelier Emmanuel Delmas, notre formateur, et de tester la cuisine du Barouge


Saint-Jacques snackées (beurre, ail et câpres) et Bulles de Roche de Thierry Germain
La Saint-Jacques est moelleuse, légèrement relevée par l’acidité des câpres qui rappelle les notes de citron/citron vert du vin. L’accord accentue l’acidité saline du vin et les arômes iodés de la Saint-Jacques.


Foie gras fumé au bois de hêtre et Champagne Legras Blanc de Blanc (Chouilly)
Le Champagne a un nez classique de citrus et de brioche. En bouche, je le trouve un peu trop dosé. Le foie gras est excellent avec son fumage délicat. L’accord est très réussi car il gomme le sucre du champagne et rehausse légèrement le fumage du foie gras.


Volaille au jus de truffe accompagnée de chou-fleur et Champagne Charles Heidsieck « Brut Réserve »
Ce Champagne est plus vineux, plus complexe et moins dosé que le précédent. Avec la volaille moelleuse, le mariage est de raison.


Tartare de bœuf assaisonné et Pomerol La Gravette de Certan 2009, 2nd vin de Vieux Château Certan
Pomerol classique avec ses notes de fruits noirs (mûre), cacaotées et beurrées. Le tartare est quant à lui parfaitement assaisonné. C’est le pain (type Poilane) qui sauve l’accord.


Roquefort et Jurançon du Domaine de Souch 2006
Nous avons affaire à un Roquefort de compétition accompagné d’un Jurançon de très haute volée. L’accord est magique et laisse une bouche fraiche grâce à l’acidité saline des deux aliments.


Tarte Pink et Sauternes « Les Lions » du Château Suduiraut 2009
Pâte d’amande, pistaches, pamplemousse, poire … la tarte est très colorée et riche en saveurs.
L’accord se fait sucre sur sucre.


Emmanuel est très pédagogue, l’ambiance est bon enfant, les mets et les vins sont de qualité. Ce fut une soirée très réussie.
Et n’oubliez pas les 2 règles suivantes pour réussir vos dîners :
- Associez les couleurs (viande rouge et vin rouge) ou les produits locaux (fromage de chèvre et Sancerre)
- Démarrez avec les bulles, puis les blancs secs, les rouges et enfin les sucres.

Gwenola



dimanche 2 décembre 2012

Quand Michel Bettane se fâche...


En direct du Grand Tasting, Michel Bettane revient sur le succès de la manifestation et en profite pour pousser un de ses coups de gueule dont il a le secret. Cette fois, il est parfaitement justifié et nous l'approuvons.

Suivez ce lien pour voir la vidéo.

Gwenola & François

samedi 1 décembre 2012

Masseto, le Super Toscan


Cette année à la Grande Beuverie au Grand Tasting, nous avons participé à un Master Class consacré à un Super Toscan.
Qu’est-ce qu’un « Super Toscan » ?
Il ne s’agit pas du dernier super-héros de Marvel mais de vins de Toscane qui ont délaissé le Sangiovese, le cépage local, pour des cépages bordelais tels que le Merlot et le Cabernet Sauvignon.
Masseto du domaine Tenuta dell'Ornellaia couvre une colline de 7 hectares uniquement recouverte de Merlot depuis 1984.


IGT Toscane, Masseto 2009
Un nez puissant sur la cerise noire, l’humus et le tabac blond.
La bouche est profonde avec un beau fruité et une note lactée. L’alcool est assez marqué (15° quand même !) avec un bel équilibre acide / sucre. Étonnamment, il laisse une bouche assez fraîche. La dégustation commence fort.

IGT Toscane, Masseto 2007
Des notes d’évolution un peu sauvageonnes de gibier et de salaison apparaissent. Malheureusement une note verte végétale pollue ce nez.
La bouche est puissante sur les fruits noirs et le poivre. Il est plus austère, plus astringent et plus amer que le 2009. La note verte du nez revient en finale et laisse une sensation désagréable. Je suis très réservée sur ce vin.

IGT Toscane, Masseto 2004
Au nez, il est sauvage, sur le gibier à poils, avec de beaux fruits noirs et un arôme de tapenade qui apporte de la complexité.
En bouche, les tanins sont très marqués, mais il présente de beaux arômes de fruits et d’épices. Un vin très prometteur.

IGT Toscane, Masseto 2002
A l’aveugle, j’aurai pensé à une syrah qui commence à évoluer avec des notes de gibiers à poils, de figue et d’olive noire. Une pointe de feuille de coriandre rafraichit l’ensemble.
En bouche, il est fruité, velouté, long et bien équilibré. Mon préféré.

IGT Toscane, Masseto 2001
Certainement le plus puissant de la série avec des notes de fruits noirs (mûres, dattes), de truffes et de mousse de chêne.
La bouche est marquée par l’alcool et l’acidité volatile.


Épilogue :
Une bouteille valant plus de 300€, j’ai été ravie de pouvoir déguster ces vins.
MAIS, taillés pour le marché international, ils raviront les papilles des fans de Parker ou de Roland.
Ce goût international laisse-t-il encore de la place au terroir ? A mon avis, non.
Maintenant que j’ai pu y gouter, je vais retourner vers le Sangiovese qui se marie si bien avec les terroirs toscans.

Gwenola


jeudi 22 novembre 2012

Le Dokhan's à l'heure de la Belle Epoque


Soirée exceptionnelle au Dokhan's. Ce soir, la maison de champagne Perrier-Jouet investit les lieux pour une dégustation sous le signe de la Belle Epoque.


Commençons par le Grand Brut en magnum. Une cuvée créée en 1840 pour le marché anglais, moins dosée qu'à l'ordinaire. Aujourd'hui, l'assemblage de chardonnay (20%), pinot noir (40%) et pinot meunier (40%) est dosé à 9g et contient de 12 à 18% de vins de réserve dont les millésimes remontent jusqu'à 8 ans.
Le nez est fruité/floral.La bouche est marqué par le dosage mais plaisante. Bulle fine. Bien+


Un champagne d'apéritif, magnifié par la bouchée qui l'accompagne : un maki au homard et oeufs de hareng. Les saveurs iodées ressortent et font oublier le dosage.


Puis les choses sérieuses commencent avec la cuvée Belle Epoque Blanc de Blancs 2002. Une cuvée issue de deux parcelles de vieilles vignes de Cramant et seulement millésimée quand la qualité le permet (2004 sera la prochaine). Autre particularité, la fameuse bouteille aux anémones du Japon, imaginée par Emile Gallé, est, comme celle du rosé, transparente.
Le nez est fin, frais, avec un petite note d'amande. Une très belle bouche ample, complexe avec de très beaux fruits mûrs (miel, pêche) et une grande longueur. On sent beaucoup de maturité et d'harmonie dans ce grand vin. Excellent

Nous restons dans les saveurs iodées avec le tartare de Saint-Jacques et d’huître à la bourrache. A son contact, le Blanc de Blancs devient plus vif tout en restant d'une grande droiture et d'une grande pureté.


La cuvée Belle Epoque 2004 est issue à de chardonnays Grands Crus de Cramant et Avize (50%) et de pinot noir de Mailly (45%), les 5% de pinot meunier restants constituent le liant de l'assemblage.
Tel le décor de la bouteille, hommage à l'Art Nouveau, la bouche est ronde, fine et élégante.


C'est un champagne de plaisir, à déguster pour lui-même ou sur des mets délicats, comme ce rafraîchi de bar et sorbet mandarine. Le poisson donne la texture et l'agrume son parfum pour un accord policé, une réunion de gentlemen.


Nous terminons par Belle Epoque rosé 2004. Là aussi, les chardonnays Grands Crus de Cramant et Avize dominent, gentiment épaulés par le pinot noir.
Démonstration par la dégustation avec une attaque de fruits rouges, une bouche tendue à la bulle fine et une finale fruitée/agrumes (pamplemousse). L'équilibre me fait penser à la cuvée Alexandra de Laurent-Perrier, où le chardonnay très présent ferait croire, à l'aveugle, à un blanc de blancs plutôt qu'à un rosé.


La bouchée, foie gras et gelée de rose, qui l'accompagne est cependant bien pensée pour un accord avec un rosé, même si le foie gras appelle, à mon palais, un champagne plus vineux. Le moelleux du foie tempère la vivacité du vin dont les notes de fruits rouges se mêlent agréablement à la rose.

Nous remercions vivement Mikael Rodriguez, le Chef Sommelier du Dokhan's pour l'organisation de cette dégustation, les sympathiques représentants de Pernod et Perrier-Jouet pour leur prodigalité ainsi que Hervé Deschamps, le Chef de Cave de Perrier-Jouet qui nous a patiemment communiqué son savoir et sa passion.

François

lundi 19 novembre 2012

Les Beaux Macs


En cette période automnale, il est parfois possible de goûter autre chose que le traditionnel (et un peu sempiternel) Beaujolais Nouveau tout en restant dans ces parages vinicoles.
Exemple avec Les Beaux Macs, réunion parisienne de quelques producteurs du Mâconnais et du Beaujolais.
Faute de temps, il m'a fallu restreindre mon choix de dégustation à trois beaux domaines et une découverte surprise.

Commençons donc avec le Domaine Daniel et Martine Barraud, à Vergisson :

Mâcon-Chaintré Les Pierres Polies 2011
Une bouche fraîche, minérale (craie), en acidité maîtrisée. Belle longueur. Bien

Mâcon-Fuissé 2011
Un nez légèrement toasté. La bouche est ample avec une acidité saline. Long. Bien+

Pouilly-Fuissé Alliance 2011
Assemblage de vieilles vignes de Vergisson. Un nez fin et profond. La bouche est tout en rondeur, aromatique et très expressive sur le caramel au lait. Bien+

Pouilly-Fuissé La Verchère 2011
Vieilles vignes de 60 ans. Le nez est fermé. La bouche est plus ample et plus élégante (florale) que celle du précédent. Très Bien

Pouilly-Fuissé En France 2010
Le nez est en retenue. La bouche est bien mûre, ample et équilibrée avec une belle acidité. Très Bien

Très belle entrée en matière! Beaucoup de précision et de finesse, j'aime beaucoup.


Poursuivons avec le Domaine des Deux Roches, à Davayé :

Mâcon-Villages 2011
Un nez et une bouche tout en fruit (fruits jaunes). Le joli vin de soif. Bien

Saint-Véran Terres Noires 2010
Une jolie bouche fruitée (mûre) avec une petite amertume. Bien

Saint-Véran Vieilles Vignes 2010
Un nez toasté. La bouche est serrée avec une belle matière. Beau potentiel. Très Bien

Saint-Véran Les Cras 2010
Encore fermé mais un peu plus minéral que le précédent. Bien+

Pouilly-Fuissé Vieilles Vignes 2011
Un joli fruit. La bouche est ample et équilibrée avec plus de précision. Bien+

Saint-Véran Côte Rôtie 2009
Une belle bouche minérale avec de l'ampleur et de la fraîcheur. Bien+

Une gamme très cohérente et très plaisante. Merci à Jean-Luc Terrier pour cette sympathique introduction à son domaine.


Il est (déjà!) temps de passer aux rouges avec le Domaine Emile Cheysson, à Chiroubles :

Beaujolais blanc L'Exception 2011
Un joli chardonnay, avec une bouche plaisante et longue. Bien

Chiroubles Tradition 2011
Un nez fruité discret. L'attaque laisse place à une explosion de fruits rouges en milieu de bouche. Bel équilibre avec des tannins légers et une belle longueur (mûre, framboise, fraise). Bien+/Très Bien

Chiroubles Vieilles Vignes 2010
Un nez de sucre cuit et de beaux fruits. La bouche est poivrée, équilibrée, avec des tannins présents et beaucoup de fruit. Bien+

Chiroubles La Secrète 2009
Attention OABNI (Objet A Boire Non Identifié)! D'abord un nez de Syrah... Puis une bouche très aromatique sur la cerise avec des tannins (très) présents et une grande longueur. C'est bon mais est-on encore en Beaujolais...? Bien+/Très Bien

Qui ne connait pas Chiroubles serait bien inspiré de passer par ce domaine pour le découvrir.


La surprise, ce sont les retrouvailles, après 12 longues années, d'Ariane Lesné, ancienne condisciple de BPREA au CFPPA de Beaune, qui officie (pour quelque temps encore) à Paris Terroirs, rue Monge, une micro-cave axée sur les vins bios et bons.

Si Ariane est là, c'est parce qu'elle est aussi agent pour le Domaine Gonzalvez, à Blacé :

Vin de France Escapade (2011)
Un nez très aromatique de poire. La bouche est friande, également sur la poire avec une une longueur moyenne. Moyen+

Vin de France Cueillette (2011, Beaujolais sans agrément)
L'agrément lui fut refusé pour cause d'acidité volatile trop importante. J'avoue qu'elle me gêne aussi un peu malgré le fruit. Moyen-

Beaujolais-Villages .G 2011
Oui, cette cuvée s'appelle .(point)G... et ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas!
Peut-être parce qu'elle constitue le point d'orgue de la gamme : une bouche équilibrée, précise, avec des tannins présents mais fins et une finale fruits rouges. Bien/Bien+

Cueillette 2012 tirée sur cuve
Un nez de violette. La bouche est perlante (évidemment) avec des arômes fermentaires de fruits et des tannins présents. Difficile de juger mais le résultat devrait être gourmand.

Voilà un domaine qui plaira aux amateurs de vins natures.

Mais déjà l'heure est venue de retourner à un labeur beaucoup moins réjouissant...

François

jeudi 25 octobre 2012

Dilettantes bulles


La vie de blogueur est difficile parfois... surtout lorsqu'il s'agit de goûter du champagne à 9h du matin...

C'est à ce fort sympathique programme que nous convie Dilettantes à l'occasion de l'ouverture de cette cave à champagne.

Née de la volonté de Fanny Heucq, fille de vigneron champenois, elle se présente depuis la rue comme une boutique où toutes les références présentes sont disponibles à température de service, derrière les vitres des armoires réfrigérées, chose rare dans la capitale.

Autre particularité, ne sont présents que des champagnes de 25 vignerons partenaires, en provenance des quatre grandes régions de production. Les vins sont exposés en sous-sol, dans un superbe caveau de dégustation, chacun disposant de leur fiche descriptive. Il sont également proposés en dégustation.

Outre la vente, Dilettantes organise des rencontres avec les vignerons (cliquez sur ce lien pour le programmes des prochaines rencontres).

François

samedi 20 octobre 2012

Le Fantin Latour à Grenoble


A l'occasion d'un weekend grenoblois marqué par les derniers rayons de soleil estival, nous célébrons l'amitié et la convivialité autour d'un repas au Fantin Latour.


En compagnie de quelques fous furieux amoureux de bonnes bouteilles, nous nous installons dans un salon privé, un peu serrés, mais impatients de découvrir le menu spécial concocté à notre intention par cette adresse emblématique grenobloise.


Mises en bouche : (de gauche à droite) Velouté parmentier, noisette, sauge, Tartare de Saint-Pierre, turbot et cabillaud, Salade de lentilles et houmous

Petite surprise avec la mise en scène de ces bouchées. On se trouve transporté dans la clairière d'une forêt de conifères. Au gout, c'est bon. Pas de grande surprise mais du plaisir, surtout avec les lentilles parfaitement assaisonnées.


Terrine de foie gras, marmelade de mûres et gelée de betterave et citron combawa

Là aussi, une présentation originale, dans un plateau-miroir, ce qui ne facilite pas la photo. Le foie est bon mais ce sont les condiments qui en font un plat excellent. La mousse de betterave bien vinaigrée, la marmelade de mûres, la betterave mi-crue, mi-confite... Tout est très bien dosé.


Petit filet de Saint-Pierre cuit sur la peau, émulsion de menthe, miel et fleur d'oranger

Attention, entrée/plat d'exception. Là encore, même histoire. Si la cuisson du Saint-Pierre est parfaite, c'est l'émulsion qui exalte les papilles en servant d'exhausteur de gout. Fraîcheur de la menthe, suavité de la fleur d'oranger...


Pomme rôtie, légumes oubliés et bouillon truffé

Quand nous pensions avoir goûté le meilleur... L'intitulé nous avait interpellés bien avant de voir le plat. Pomme de terre, pomme fruit... c'est finalement la seconde possibilité. C'est un concentré automnal que nous dégustons. Le croquant des légumes, la douceur de la pomme et la sauce truffée forment un ballet de saveurs qui appelle une autre bouchée et laisse un sentiment de trop peu. L'ultime tentation peut-être...


Pithiviers de grouse, sauce tonka et fruit de la passion

Une autre belle bouchée automnale. La viande, puissante et cuite rosée, est adoucie par le foie gras. L'acidité de la passion allège le plat et la sauce tonka apporte une touche fruitée qui s'accorde parfaitement avec la saveur sauvage de la grouse.
Petit bémol, les légumes qui accompagnent le plat ne lui rendent pas justice. La pomme rôtie par contre aurait parfaitement convenu.


Sélection de fromages affinés

Superbe plateau, mais là je cale...


Duo de sorbets : absinthe et livèche


Palet au chocolat façon Bounty, sorbet maison

A mon avis, le point faible de ce menu. Pas mauvais mais pas transcendant. En revanche, un point pour l'originalité de la fève tonka râpée sur le galet chaud sur le coté du plateau-miroir.

Et les vins, me direz-vous ?


Difficile de tout rapporter... mais on va essayer !

Nous prenons l'apéritif et les amuses-bouches avec deux champagnes :
Krug 1990
Un nez vif de citrus et d'évolution sur les champignons. La bouche est au diapason, vive, citronnée et champignons.

Charles Dufour "Ligne 39" 1988 (dégorgé en 2008)
Un nez évolué et de pamplemousse. Des bulles fines, une bouche vive et longue sur la mousse de chêne.

Nous devions continuer avec Chateau-Grillet 1991... bouchonné !
Nous nous consolons avec deux vieux Condrieu de Georges Vernay :
1975
Le nez et la couleur sont très évolués : champignon, cacao, truffe...
La bouche est un poil courte, avec un retour du cacao.

1985
Un nez très fin, floral et abricoté. En bouche, une note légèrement boisé et d'oxydation, maltée et noyau d'abricot. Malheureusement, apparition rapide d'aldéhyde cinnamique (cannelle) qui dénature complètement le vin.

Seconde consolation et pour tenter l'accord avec le foie gras, un Veuve Cliquot demi-sec des années 50 :
Le nez est difficile à cerner. En revanche, la bouche est magnifique, vive et longue sur la pomme cuite.

Nous restons en blanc pour le Saint-Pierre :
Grasberg 2005 de Marcel Deiss
Un nez dominé par le pinot blanc, rose et framboise blanche.
La bouche est en accord avec la menthe de la sauce, avec une pointe perlante et de sucre résiduel. Légère amertume.

Pouilly-Fuissé "En Buland" VV 2003 du Domaine Barraud
Un nez floral et ample de citrus. Sec et vif en bouche avec une légère amertume, il manque néanmoins de personnalité.

Passons aux rouges :
Gevrey-chambertin 1er Cru Les-Lavaux-Saint-Jacques 1996
Un nez "chaud" qui renarde. La bouche est ample avec une belle acidité.

Bonnes-Mares 1953 Domaine Groffier
La robe est cristalline, assez peu évoluée. Le nez l'est en revanche, complexe et sur la fleur séchée.

Pauillac Château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande 1987
Un nez de fruits rouges qui poivronne. La bouche est puissante et féminine à la fois, une main de fer...

Pessac-Léognan Château Haut-Brion 1988
Un nez serré qui tarde à s'ouvrir. La bouche est également serrée, puissante à l'attaque mais soyeuse et veloutée à l'épanouissement. Toucher de bouche magistral. Excellent

Opus One 1987
Un nez jeune de figue et mûre. Une bouche opulente, sans indice d'évolution, très Rhône. La bouteille que nous avions bue en Avril était plus Bordeaux.

Côte Rôtie La Brocarde 1999 de François Villard
Un nez de mûre et fruits rouges (fraise, framboise). En bouche, les tannins sont marqués et astringeants.

Suit le cortège de vins de dessert :
Xérès Solera 1847
La robe est brune foncée, opaque. Le nez est riche et complexe, figue et menthe. La bouche est puissante en alcool mais très aromatique : cacao, café, figue, noix... Belle longueur.

Marsala Superiore 1986 Marco de Bartoli
Une robe tuilée et un nez d'orange. La bouche est équilibrée sur l'acidité. Longueur sur la noix.

Banyuls 1967 de la Cave de l'Etoile
Plus de notes...

Porto Fonseca Guimaraens 1985
...


En conclusion, la cuisine de terroir créative de Stéphane Froidevaux fut pour beaucoup dans la réussite de ce moment de partage entre amis et, bien qu'elle mériterait un peu plus de cohérence, Le Fantin Latour mérite le détour.

François

samedi 13 octobre 2012

Fashion Tea au Bristol


En ce samedi pluvieux, rien de mieux que de rester enfermé dans un salon du Bristol pour un "Samedi de la Mode". Au programme, défilé Azzaro et thé à l’anglaise.

Nous sommes accueillis au salon Castellane (ancien restaurant d’hiver) avec une tasse de thé. Ce sera un Earl Grey pour mon Astre et un thé vert de Chine pour moi.


Pendant que toutes les fashionistas s’installent, nous savourons les finger sandwiches (mousse de saumon, mini pain aux champignons, viande froide) et les réductions sucrées (tartelettes, choux, chocolats).

Les mannequins dans leurs habits de lumière défilent rien que pour nous. Une trentaine de modèles nous sont présentés entre l’actuelle collection Hiver et la future collection Printemps / Été.












Les quatre modèles font un dernier passage sous les applaudissements d’un public plutôt averti et laissent place à la coupe de Deutz Classique et une daquoise gingembre et framboise accompagnée d’un sorbet coco.


Cette création du chef pâtissier Laurent Jeannin nous emballe. Par contre, le Champagne n’est pas à sa place et aurait du être servi avec les fingers salés.

Avant de partir, nous recherchons Fa-raon, un magnifique Sacré de Birmanie et la mascotte du palace, qui se prélasse derrière la caisse.

Gwenola