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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mardi 13 novembre 2007

Soirée Latour au George V

On avait déjà bu et gouté de bonnes choses aux soirées "Les Mots et le Vin", mais là, Eric Beaumard et Philippe Legendre se sont surpassés.

Les mots : Philippe Claudel pour "Le Rapport de Brodeck"
Les vins : Frédéric Engerer pour Château Latour
Un menu :

petits amuse-bouches dont langues d’oursins, huîtres chaudes et Saint-Jacques crues cuites
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pâté en croute traditionnel de palombe, gelée à l’aigre doux
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tarialini à la truffe d’Alba
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homard fumé et rôti à la choucroute fraîche et aux graines de moutarde / royale d’aubergine à la truffe noire
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millefeuille glacé à la mandarine et nougatine comme un vienetta
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café et mignardises.

Avec les amuse-bouches, nous avions un Champagne Diebolt-Valois cuvée prestige SA. Un nez sur le cédrat, une belle fraîcheur en bouche qui accompagnait superbement la langue d’oursin et sa crème fouettée au citron.

Forts de Latour 2005 : un nez de vin jeune avec un fruité figue. En bouche les tanins sont soyeux , les arômes tendent vers la girolle, le cèdre, la truffe et le thé légèrement fumé. C’est un beau vin, on sent que le niveau de la soirée va être élevé.

Château Latour 2005 : un nez plus austère avec des notes fruitées et viandées, Bien qu’il soit un peu fermé on perçoit la puissance et la complexité de ce vin. La différence se fait en bouche, plus puissant, plus complexe, très droit avec des tanins soyeux. J’en ai gardé un fond que j’ai ressenti en fin de soirée et là il m’a littéralement explosé au nez, un fruité mûre/figue grandiose avec des notes de thé fumé et un fond viandé.

Les Forts de Latour 2003 et 1996. Dixit Eric Beaumard, le 2003 est « un vin glamour », il tend vers la confiture de raisins et de figues avec un fond réglissé. Vin atypique d’une année atypique il a une finale en bouche un peu asséchante. Son opposé aromatique est le 1996, plus sur le poivron et l’ylang-ylang. Le cabernet est plus marqué et il est plus subtil que le 2003. Le 1996 s’accordait parfaitement avec la sauce au tallegio (fromage à croûte lavée italien) et la truffe d’Alba qui accompagnait les tarialini.

Château Latour 2001 et 1990. Frédéric Engerer trouve que le 2001 est typique d’un Latour. Son nez est poudré, un fruité mûre / framboise avec une touche d’ylang-ylang. Les tanins sont soyeux et il est très long en bouche. Avec le homard, il faisait dans la subtilité et la délicatesse. Le 1990 présentait encore du fruit avec des notes d’évolutions de viandé et de thé fumé. Très complexe, très long, puissant sans être arrogant. Avec la royale à l’aubergine ce fut l’apothéose de ce diner.

Petit aparté sur le dessert : le glacé à la mandarine et nougatine comme un vienetta qui est certainement le meilleur dessert que j’ai mangé dans cet établissement. La glace à la mandarine et la crème à la vanille se sublimaient et s’opposaient en même temps. Même contraste entre la feuille de nougatine croquante et la feuille de chocolat fondante.

Soirée grandiose et émouvante.

Gwenola

dimanche 11 novembre 2007

Visite chez Morey-Coffinet à Chassagne-Montrachet

Il y a des rencontres qui marquent. Celle-ci restera longtemps dans ma mémoire.
Ayant plus d’expérience avec Puligny que Chassagne, je voulais découvrir les vins de ce beau village. On nous conseille d’aller chez Morey-Coffinet.


D’abord la maison. Très belle maison bourgeoise sur les hauteurs de Chassagne, elle cache comme un trésor une magnifique cave datant du XVIème siècle dans le style gothique issue certainement d’un ancien prieuré. C’est dans ce lieu magnifique que nous découvrons les tonneaux avec des noms évocateurs qui nous font rêver: Caillerets, Dent de Chien, Bâtard …
Ensuite l’homme. Thibault Morey, un jeune vigneron passionné et passionnant qui nous parle amoureusement de ses vignes, de ses vins et de son travail.
Nous nous installons enfin, sur des tonneaux surmontés de coussins moelleux pour déguster.

Le voyage commence avec le Bourgogne blanc 2006. Il faut oublier l’étiquette et se plonger dans les arômes de poivre noir, de bergamote et de Freesia. En bouche ses notes florales d’acacia et de freesia sont un enchantement. Il a en outre du gras et une belle structure acide. Un bourgogne très Chassagne avec une structure et des arômes dignes d’un Village voire plus.
La dégustation démarre sur les « chapeaux de roues » et nous ne sommes qu’à la cuvée de base !

Le Chassagne 2006 fait suite. Il a plus de fraîcheur que le précédent avec ses notes de pamplemousse, un boisé musqué et un peu de fruit blanc.

Nous attaquons les 1er Crus par Les Caillerets 2006. Un nez très complexe, un beau floral entre les fleurs blanches (acacia et freesia) et la rose. Une bouche longue toute en fraîcheur et en finesse, avec de la rondeur et de l’ampleur. Je lui mets 2+ pour me souvenir que je le verrai bien rejoindre ma cave.

Le deuxième 1er cru arrive, il s’agit de « En Rémilly » 2006 (limite de Saint Aubin). Toujours des notes florales, mais que je qualifie plus d’Héliotrope,. Il y a aussi du fruit : pêche blanche et une poire Williams juteuse à souhait. En bouche, l’attaque est plus minérale que les Caillerets, mais je le trouve un peu moins long et rond.

La Romanée 2006 : le nom fait déjà rêver, le nez nous emporte dans la poire et la brioche beurrée. En bouche, il est droit, assez tendu mais avec élégance. Le style me plait beaucoup.

Le festival continue avec les Farendes 2006. Les vignes de 80 ans sont les plus vieilles du domaine. Je vous rassure « l’ancêtre » se porte à merveille et nous donne un vin avec un nez étonnant de « sous-bois » et animal, en plus du fruité et du floral. En bouche, c’est un gentleman élégant et parfumé de fruits blancs (poire et pêche), de boisé / vanillé avec une belle minéralité et de l’ampleur.

Nous pensons atteindre les sommets d’un 1er cru, mais nous grimpons encore d’un cran avec les « Blanchots-dessus » 2006. Un nez d’une rare complexité. Toujours ce fruité poire, ces notes de fleurs blanches et de beurré / brioché. Un nez très expressif. En bouche c’est un feu d’artifice avec une étonnante pointe de kumquat que je n’avais pas trouvée au nez.
Ca, c’est un vin qui me parle !

Nous partons maintenant en voyage avec la « Dent de Chien » 2006 qui révèle un côté exotique avec une finale litchee et gingembre. Il est dans sa période un peu fermé, mais nous sentons beaucoup de potentiel.

Petit détour dans le village voisin de Puligny avec « Les Pucelles » 2006. Au premier nez je me trouve en face d’une gousse de vanille, puis les agrumes viennent (citron et cédrat) avec un fond de poire. En bouche il est puissant et minéral. Ce vin se cherche un peu mais la mise en bouteille est récente. Un peu de repos lui fera le plus grand bien pour qu’il s’exprime pleinement.

Place au seigneur du coin : le Grand cru « Bâtard » 2006. Monsieur a décidé d’être encore sur la réserve, mais derrière une carrosserie un peu austère, nous voyons la Ferrari se pointer. Au nez, des notes de Freesia, de rose de Mai, de poire, d’agrume et beurré musqué nous parviennent avec douceur et élégance. En bouche, il est long, mais long, mais des notes aromatiques qui arrivent, partent, reviennent … Je suis sous le charme …

Nous remontons légèrement le temps pour goûter 2 premiers crus en 2005.
« Les Pucelles » d’abord, vif, minéral, légèrement iodé et pamplemousse. Le boisé n’a pas encore été totalement digéré, mais c’est une bien belle bouteille.
Ensuite « La Romanée » qui tire sur l’exotisme (poire et litchee) En bouche il est assez exubérant avec la poire qui dure, qui dure, qui dure ..

Nous terminons par les « Blanchots-dessus » 2001 qui a beaucoup de fraîcheur avec son pamplemousse, mais aussi un peu d’évolution avec des notes miellées. En bouche, il est beurré, ample, structuré et légèrement noisetté.
On pense au blanc de volaille avec une crème aux morilles qu’il pourrait accompagner … Soupir …

Nous nous arrêtons là, heureux et repartons avec quelques bouteilles sous le bras. C’est un bien beau domaine avec des vins au terroir marqué.


Epilogue. Samedi 10 Novembre, une bonne partie de la famille (côté jolis-parents) est réunie pour l’anniversaire de Jolie-Maman. Nous ouvrons une bouteille de Bourgogne Blanc. Nous la carafons et cachons l’étiquette. Superbe, grandissime, encore meilleure qu’au caveau.
Gwenola

lundi 5 novembre 2007

Domaine Alain Jeanniard (Morey-saint-Denis)

Ce week-end nous sommes allés rendre visite à notre ami Alain Jeanniard à Morey-saint-Denis.
Nous avons passé un bon moment dans la cave et passé d’un fut à l’autre pour goûter une partie de sa production 2006 et quelques 2007.

Hautes-côtes-de Nuits Blanc 2007 (la fermentation vient juste de se terminer et la malo n’a pas débutée)
Déjà très aromatique sur le pamplemousse, le citron et l’ananas … un petit bonbon anglais !

Hautes-côtes-de Nuits Blanc 2006 (prix d’excellence des hautes-côtes)
Un nez de pêche, de cédrat confit avec un peu d’exotisme. En bouche il est plus sur le pamplemousse et l’abricot avec un peu de gras et une légère sucrosité qui arrondissent le tout. Le boisé est un peu marqué en final, mais le temps arrangera cela.
Je suis toujours aussi fan de son blanc d’une belle complexité et d’un grand équilibre.

Rosé de Passe-tout-Grains 2007
Dans le verre, il a une robe de jus de cerise qui fait penser à une petite fraindise.
Au nez la friandise est bien là et elle s’appelle framboise, groseille et cerise.
En bouche, il a une acidité très marquée, c’est normal car il n’a pas fait sa malo, et une finale tout en fruit avec une belle structure beurré qui indique que l’on se régalera bien sous les tonnelles l’été prochain

Nous passons aux rouges et attaquons par un Nuits-Saint-Georges 1er cru « les Damodes »2007 (vendage du 8 septembre). Au nez des notes fermentaires, de coriandre fraîche et beaucoup de fruit dont la prunelle. Un Nuits très charmeur et très tendre.

Chambolle-Musigny 1er cru « les Combottes » 2007. Des fruits mûres cassis et fraises des bois avec des tannins plus présents que le Nuits mais toujours ce côté charmeur, élégant et fin de Chambolle.

Après cette mise en bouche avec les 2007, nous passons aux choses sérieuses avec les 2006, toujours dans les rouges
Bourgogne 2006. Une nez de groseille et de fleur de sureau que je trouve typique du pinot noir jeune, une trame tannique présente mais non alourdissante, des notes beurrés qui arrondissent le tout et un petit côté charmeur de Chambolle. Un Bourgogne qui vaut bien un Village.

Gevrey-Chambertin village 2006. Très complexe au nez : groseille, sucre cuit, fleur de sureau et d’oranger. En bouche il est typiquement Gevrey, très long, un boisé agréable déjà bien intégré, du gras et des tanins présents mais non asséchants qui me font dire qu’il devrait bien se garder. Un bien beau Gevrey avec de la délicatesse.

Chambolle-Musigny 1er cru « les Combottes » 2006. Le nez est un peu fermé, mais il a été soutiré il y a peu de temps, néanmoins je note qu’il a beaucoup de fruit (fraise des bois et framboise). Les tanins sont soyeux et le fruité est long en bouche. Un Chambolle tendre et gourmand typique de Chambolle.

Morey-Saint-Denis 1er cru « Chenevry » 2006. Un bel équilibre entre les notes fruitées, florales et sucre cuit. Il a une structure tannique qui lui donne un côté Gevrey mais avec beaucoup d’élégance. Il est bien en place, je préfère nettement ce millésime au 2004 et 2005 que j’ai goûté à plusieurs reprises.

Pommard 1er cru « Les Sausilles » 2006. Un beau nez très complexe. Du fruité, de la vanille légèrement fumée, de la réglisse, des champignons type Chanterelles et des notes de noyau de cerise un peu kirsh. Bref cela se « bouscule au portillon ». Un nez qui me fait presque penser à de la Syrah. Mais pas de panique en bouche il est typique d’un pinot que l’on situe plus sur la côte de nuits que celle de Beaune. Un pommard assez déroutant qui reste un beau vin tout en finesse.

Fixin village « En Combe Roy » 2006. Un nez à la fois fin et expressif assez porté sur le fruit (groseille), un peu de truffe et de Benjoin. En bouche on retrouve le côté « Cistercien » (sévère et retenu) et cailloux de Fixin.


Nous finissons en beauté avec un Beaune 1er cru cuvée Nicolas Rollin 2006 des Hospices de Beaunes qu’Alain à acheter lors de la vente aux enchères de l’année passée. Un nez élégant, poudré et légèrement épicé. Des tanins énorme en bouche mais pas brutaux qui apporte structure et longueur. Très beau.

En conclusion, je dirai que comme toujours dans les vins d’Alain, les terroirs sont nets, les vins gagnent donc en typicités et caractères, mais reste très élégants.
Le millésime 2006 donne des vins tendres, friands et élégants mais avec une belle structure tannique et/ou acide qui leur donnent un bon potentiel de vieillissement. Des vins à boire très prochainement à voir évoluer.

Gwenola

Toussaint 2007 - Dimanche 4 Novembre

Deuxième nuit à l'Hôtel du Parc de Levernois. C'est un 2*, mais avec le service de l'Hostellerie (4*) en plus simple. Une bonne adresse à retenir.

Cap sur Vosne pour récupérer nos bouteilles chez Méo-Camuzet. Bien que l’on soit dimanche et que le domaine soit fermé, je remercie Nicolas Méo qui nous a improvisé une mini-dégustation de 2006 qui est toujours en fût : Hautes-Côtes de Nuits blanc, Fixin, Nuits Saint Georges 1er cru « Boudots » et le Clos Vougeot (dans la parcelle « les Chioures »). Cette petite dégustation m’a conforté dans mon opinion des 2006 : finesse et élégance sont au rendez-vous.

Fin de l’aventure à Morey pour dire au revoir à Alain Jeanniard et récupérer quelques 2005 qui lui restaient pour faire profiter mes parents de ses délicieux vins. Nous reprenons l'autoroute pour retourner dans la pollution parisienne.
Un bien beau week-end bacchique et rabelaisien.

Gwenola

Toussaint 2007 - Samedi 3 Novembre

Après une bonne nuit dans le calme de Levernois à l’Hôtel du Parc (annexe du Relais et Châteaux l’Hostellerie de Levernois)., nous retournons à Chassagne pour récupérer les bouteilles commandées la veille et rencontrons 4 alsaciens qui sont venus au domaine Morey-Coffinet suite à des éloges sur un forum.
Puis promenade au marché de Beaune pour trouver une truffe et visite des Hospices.

Après-midi de farniente pour nous mettre en forme car le soir nous dinons à l’Hostellerie de Levernois .

Apéritif au rosé de Taittinger (superbes notes de framboise et de mûre),
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Bouillon de Langoustines lié à la Châtaigne, les queues croustillantes au Fenouil ;
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Lotte panée au Pain d'Epices, Blettes, Carottes, Girolles et jus moutardé ;
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Les Plateaux de Fromages affinés (il y a 1 plateau pour les chèvres et un autre, énorme, pour le reste)
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et enfin Poire façon Belle Hélène

Une cuisine assez classique mais très bien exécutée et surtout une poire Belle Hélène à tomber par terre.
Côté vin, nous avons pris un Pouilly-Vinzelles « les Quarts » 2005 de Bret Brothers. Une petite merveille à sentir (son nez est digne de celui de Cléopâtre) et une bouche expressive et très élégante. Pour le dessert, j’ai craqué pour un Maury Prestige de 15 ans du Mas Amiel.
Gwenola

Toussaint 2007 - Vendredi 2 Novembre

Après une bonne nuit à l’Hôtel de la Côte Rôtie sur les hauts de Morey-Saint-Denis (21), nous prenons les petites routes dans les vignobles pour nous rendre à Fixin au Domaine Pierre Gelin. Le domaine effectue des élevages très long, nous n'avons donc à la vente que les 2003. Dégustation du village, du 1er cru « Hervelets » et du 1er cru Monopole « Clos Napoléon » qui a la rusticité du Fixin mais en même temps une souplesse et de l’élégance.

Nous reprenons la route des grands crus passons à côté du magnifique château de Brochon qui ne se visite malheureusement pas car c’est maintenant un lycée.
C’est donc par la route des écoliers que nous arrivons à Chassagne-Montrachet au domaine Morey-Coffinet. Ce fut une révélation, les vins sont magnifiques et le vigneron (fils) est très sympathique. J’ai rarement goûté des vins aussi expressifs, bien marqués par leur terroir et d’une redoutable élégance et finesse.
Nous nous contentons des blancs, 13 bouteilles tout de même ! La première bouteille est déjà une explosion et ce n’est qu’un Bourgogne, digne d’un Village. Le reste continue sur la même lancée jusqu’au Bâtard qui reste sur sa retenue mais dont on sent les « chevaux sous le capot ».

Le soir, tout pomponnés, nous allons au restaurant Le Charlemagne à Pernand-Vergelesses.
Laurent Peugeot est de ces chefs qui savent où ils veulent nous emmener et qui nous emmènent là où ils l'ont décidé. Nous sommes à mi-chemin entre la France et le Japon . Les produits sont français, mais l’exécution, la présentation et la touche finale sont japonisantes. Un grand festival des saveurs, le plat qui m’a le plus marqué est un carpaccio de langoustines et croustillant au parmesan. Nous dégustons un Corton-Chalemagne 2004 du Domaine de la Vougeraie qui a parfaitement orchestré le tout.
Gwenola

jeudi 1 novembre 2007

Toussaint 2007 - Jeudi 1er Novembre

Pour les vacances de la Toussaint nous décidonc d'aller sur la Côte ... Côte d'Or, bien entendu.

Visite de Noyers-sur Serein un charmant village médiéval au sud de Chablis, suivi d’un déjeuner au Pot d’Etain à l’Isle sur Serein :
Tarte fine aux poireaux, foies et rognons de lapin, Râble de lapin fourré au fromage frais et au romarin, plateau de fromages et Fondant au chocolat, sorbet au pamplemousse et palet breton.
Il a fallu un Pouilly Fuissé "La Verchère Vieilles Vignes" 2003 de Daniel Barraud pour faire glisser le tout. Le nez était porté sur les fruits blancs et jaunes (genre Nèfle) avec un boisé/vanillé doux. En bouche, on est plus sur la minéralité, mais avec un beau gras et un boisé presque musqué qui lui apporte de la longueur. Sur la finale il y a une touche d'amertume qui le structure.


Nous reprenons la route jusqu’à Morey-Saint-Denis chez notre ami Alain Jeanniard. Dégustation sur fûts de sa gamme 2006 : Hautes Côtes de Nuits blanc (toujours aussi bien) qui a déjà reçu le prix d’excellence des Hautes Côtes, un rosé de Passe Tout Grains qui sera très bon pour les grillades de l’été prochain ; puis viennent quelques villages et enfin ses 1er crus : Nuits Saint Georges « les Damodes » ; Chambolle-Musigny « les Combottes » ; Morey « Chenevery » ; Pommard « les Sausilles » et pour terminer Beaune 1er cru « Nicolas Rollin » des Hospices qu’il a acheté lors de la célèbre vente.
Une très belle dégustation, 2006 est en finesse et en élégance avec de belles structures tanniques qui lui assurent un potentiel de vieillissement. Comme toujours chez Alain, les terroirs sont bien marqués et il va sans dire que nous lui avons déjà passé commande.

Le soir, nous emmenons notre ami vigneron au Bissoh, l’un des deux restaurants japonais de Beaune pour déguster un menu fait de petits plats : bouillon, sushis, huitres panées pour finir sur un thon rossini sur teppanyaki (sorte de plancha). Le plaisir des yeux et des papilles.
Nous accompagnons ces délices d’un Crozes hermitage de Dart et Ribo.