Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mardi 29 avril 2008

Edito N° 4 : Suivez le Guide...

La semaine dernière, le magazine britannique Restaurant a dévoilé son septième palmarès des 50 meilleurs restaurants au monde (le palmarès 2008). Ce palmarès est établi par un panel de votants, au nombre de 682, réparti en régions (23) chacune supervisée par un « chairperson ». Pour la région France et Monaco, le superviseur du panel (le panel France) est François Simon, le mystérieux écrivain et critique gastronomique du Figaro.

Après avoir fait état du palmarès 2008, François Simon a jeté l’éponge, dénonçant les paradoxes d’un tel classement et de sa méthode de constitution (lire l'article du Figaro).
Les arguments avancés ne sont pas dénués d’intérêt, ni de pertinence et on peut s’interroger quant à ce classement. Si les restaurateurs distingués sont gagnants en termes de notoriété, quel intérêt peut en retirer le consommateur quand le palmarès distingue des noms (archi) connus qui trustent le podium d’une année sur l’autre ?


Poussons plus loin l’analyse. A quoi peut donc bien servir un guide ou un classement ?
Certains guides (suivez mon regard) établissent de fait un classement de part les notations qu’ils utilisent. D’autres se contentent de commenter, en bien ou en mal, les établissements fréquentés.
D’après le dictionnaire, un guide est d’abord une personne qui conduit, qui montre le chemin. C’est également le nom de certains ouvrages qui fournissent des renseignements. Un renseignement est une indication qui sert à faire connaître une chose ou une personne. Quelle(s) indication(s) un consommateur cherche-t-il à connaître par rapport à un restaurant ? D’abord le restaurant lui-même, dans une ville donnée. Le type de restaurant ou le style de cuisine qui y est préparé. Les horaires, les tarifs pratiqués. Mais aussi, car l’être humain est exigeant, le niveau de qualité du restaurant. Qualité gustative bien sûr mais également du service, voire des lieux. Et là, on entre dans le domaine du subjectif car ce qui est bon pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.

L’être humain n’est pas seulement exigeant, il n’est pas non plus manichéen. Bon, pas bon, l’arbitrage est simpliste, surtout dès lors qu’il s’agit du bon. Ce qui n’est pas bon est mauvais et il n’est pas utile d’aller plus loin. En revanche, il y a un monde de nuances entre le bon et le meilleur (je passe sur les qualificatifs dithyrambiques). Et si meilleur il y a, c’est forcément par rapport à un (d’) autre(s). Voila le classement établi. Qu’elle s’exprime en notes, en symboles ou en votes, l’appréciation conduit au palmarès.

Inconsciemment ou non, le consommateur est influencé par les classements, qu’il s’agisse de la tête ou de la queue de ce dernier. J’estime pour ma part que c’est faire preuve de snobisme de ne limiter son éventail gastronomique qu’aux seuls « meilleurs » et vouer aux gémonies ceux qui ont trébuché (l’ont-ils vraiment ?) et qu’hier on encensait. En la matière, le meilleur des guides reste son propre palais et les guides ne doivent servir que pour ce qu’ils sont, des indicateurs, au sens propre du terme, et non des gourous.




François

dimanche 27 avril 2008

Jurançon, Champagne et Pessac-Léognan

Samedi midi, petit apéro avec le Jurançon « Fruity » de Happy Hours (2006). Happy Hours est la gamme de Jurançon de Marie, la fille de Charles Hours. Packaging fluo, bouchon fluo... et le vin dans tout cela ?
Et bien le vin est bon !
Une robe or pâle lumineuse, un nez frais et parfumé, agrumes puis abricots et pêches en compote, pour finir et se stabiliser sur la mangue.
En bouche, une sensation alcooleuse me gêne un peu, mais elle disparaît en grignotant quelques tartines de Thoïonade de la Belle Iloise. Le vin est frais, un peu moelleux, gourmand et charmeur, parfait pour débuter un repas sans s’alourdir.

Le soir, pour nous remettre de nos émotions de la fête foraine de Sens, nous ouvrons la deuxième cuvée de Happy Hours : « Cool » (toujours en 2006) pour accompagner des filets de poulet marinés au citron et panés au Corn Flakes.

C’est la version « sec » du Jurançon en 100% gros Manseng. Je trouve cette cuvée plus aboutie et mieux maîtrisée avec un très bel équilibre entre l’acidité et l’amertume. Les arômes sont également plus complexes avec des notes de pamplemousse, de fruit de la passion, de pêche et de fleur d’acacia.
Accord ton sur ton avec le plat, j’en redemande !
Chez les Hours, il va falloir compter avec la fille !


(Scratt gagné à la foire !)

Mais les choses sérieuses débutent le dimanche midi pour l’anniversaire de ma « Jolie-Sœur ». Anniversaire oblige, on sabre le Champagne : Grand Siècle de Laurent-Perrier, dégorgé le 4ème trimestre 2002.
« Ze » Champagne dans toute sa splendeur. Bulles fines, fraicheur du pamplemousse, aérien avec quelques arômes d’évolution qui apparaissent (noisette et rancio noble).



Pour accompagner l’Irish stew (recette tirée d’un livre de recettes anglaises !?!), nous embarquons pour le bordelais, plus précisément dans l’appellation Pessac-Léognan. Dans la famille des Haut-Brion, j’appelle la Mission 1967.
La robe est d’un rubis tuilant légèrement qui laisse présager un vin encore jeune. Bingo ! Le nez est panier de petits fruits rouges et noirs (fraises, framboises, cassis …).
En bouche, le vin est toujours d’une grande jeunesse aromatique avec beaucoup de complexité, outre les petits fruits, des notes de morilles, de cèpes et viandées viennent s’ajouter. Plus de tanins, mais de l’acidité qui lui apporte fraîcheur et élégance.Un très grand vin qui a fait plaisir à toute la tablée et à ma « jolie-sœur » en particulier.

Gwenola

jeudi 24 avril 2008

Isabelle Baratin et Yves Simon au GV

Isabelle Baratin est une femme belle, élégante, et sous ses faux-airs aristocratiques se cache une viticultrice passionnée par son terroir, son métier, ses vignes …
Son micro-vignoble de 3,8 ha est une enclave dans l’appellation Condrieu.

Château-Grillet, puisqu’il s’agit de lui, est au Viognier ce que la Romanée-Conti est au Pinot Noir : une superbe expression de terroir.

Bien qu’en manque de chef en ce moment, Eric Beaumard peut compter sur sa brigade et nous a orchestré un superbe diner pour accompagner les vins de Madame Baratin.
Carpaccio de langoustines au cédrat et Château-Grillet 2005
Grosses asperges blanches, sauce maltaise et Château-Grillet 2006 (pas encore commercialisé)
Foie de canard poêlé au pain d'épices et Château-Grillet 2003
Suprême de volaille de Bresse à la chutney de morilles et Château-Grillet 2004
Blanc-manger aux amandes douces, saveurs abricot que nous avons accompagné de Zhen Wang (thé blanc au jasmin de la Maison des 3 Thés)
2003 et 2006 sont ceux qui ont été les plus appréciés, tous deux sont élégants et flatteurs avec leurs arômes de mangue, de limette et de thé.
2005 demande plus de temps. Au fil de la soirée il est passé des notes boisées au grain de café pour laisser place à une belle palette d’agrumes (citron vert et kumquat).
Que dire du 2004? Nettement moins flatteur, il est calibré pour la garde : équilibré, tendu et ample en bouche.

Yves Simon, l’invité littéraire, est là pour parler de son dernier livre « Epreuve d’artiste », sorte de biographie façon dictionnaire intime.
Avant le diner, au moment du cocktail, Olivier Barrot nous le présente. Avec son étiquette « intello de gauche », son écriture un peu « alambiquée » et des idées qui me semblaient assez arrêtés d’après ce que j’avais pu lire de lui, je ne savais pas trop comment aborder l’homme.
Etonné que nous l’ayons déjà lu, il me demande si j’ai aimé. Ne me démontant point, je lui réponds « j’ai aimé centaines définitions plus que d’autres, je trouve par exemple celle du « Bonheur » assez alambiquée, pas contre je me suis délectée de celle d’« Obsolète » ».
La conversation est entamée, et je découvre quelqu’un qui est à l’écoute de son public et qui aime échanger. Happé par Olivier Barrot qui veut le présenter aux autres convives, sa charmante compagne me prend en aparté pour me féliciter d’avoir du caractère et de ne pas être hypocrite.
Plus tard dans la soirée, nous reprenons notre conversation pendant les traditionnelles séances de questions / réponses , la poursuivons lorsque je lui demande de dédicacer mon exemplaire et finalement me fait la bise pour me dire au revoir.

Ce matin, un peu vaseuse à cause des vapeurs de Château-Grillet, je reprends la lecture d’"Epreuve d’Artiste" dans le train. La lecture est plus facile, plus compréhensive, plus proche de moi.
Rencontrer l’homme a changé ma façon d’aborder son œuvre.

Gwenola

lundi 21 avril 2008

Week-end dans le Léon

J’ai lâchement abandonné mon cher et tendre pour une petite retraite léonarde chez mes parents
Qu’est-ce que le Léon ? Le Léon est un des 9 pays historiques de Bretagne. Il se situe dans l’actuel nord Finistère :
Pays des Johnnies à Roscoff, des artichauts à Saint Pol-de-Léon, des huîtres à Prat-Ar-Coum, des homards dans l’épave de l’Amoco Cadiz au large de Portsall et des militaires à Brest.


Le samedi matin, il ne faut pas louper le marché de Saint Renan (prononcer Sernan), le rendez-vous incontournable des « autochtones » et des touristes.
Le marché occupe pratiquement tout le centre de la ville.
On y trouve des petits et moins petits producteurs de qualité tels que la ferme de Keroudy (pour ses produits laitiers dont sa tome de vache aux algues), l’ostréicultrice de Loperhet ou l’éleveur de truite bio.
Même si ce n’est pas léonard, mais Cornouaillais, il ne faut pas oublier sa part de Kouign Amann.
La fraise de Plougastel est arrivée ! Plusieurs échoppes coincées entre les marchands habituels vendent les premières fraises.

Le soir nous avons rendez-vous face aux phares et à l’abbaye de la pointe Saint Matthieu, avec la table de l’Hostellerie qui porte le même nom.
Le chef Philippe Corre, trouve son inspiration dans les produits de la mer. J’opte pour un menu tout poisson. Langoustines croustillantes et risotto, lotte en curry et petits légumes en papillote transparente ; Saint pierre aux tomates fraîches et sa purée ; chariot de desserts.
La carte des vins est assez belle, pas de très grands noms, mais des vins adaptés à la cuisine du chef.
Ayant la lourde responsabilité de choisir les vins, je choisis deux Cheverny du domaine de Montcy, le blanc et le rouge.
Le Cheverny blanc 2006 à dominante de Sauvignon a un beau fruité baie de cassis avec du gras apporté par le chardonnay. C’est parfait avec le croustillant des langoustines qui s’avère être des nems et les épices qui accompagnent la lotte.
Le Saint Pierre, qui a une chair bien ferme appelle plus une vin rouge léger, le Cheverny rouge 2005 (65% de Gamay, 35% de pinot noir et 5% de Côt) l’accompagne fort bien.
Au moment du dessert, la serveuse pousse un immense chariot rempli de douceurs : Saint Honoré, Paris-Brest, fraisier, gâteau au chocolat, soupe de fraises (vous ai-je déjà dit que la saison de la fraise a débutée ?) …
Il va sans dire que les douceurs sont à volonté. Raisonnable, je prend qu’un seul gâteau : un Saint Honoré.

Après une bonne nuit, c’est sous un beau soleil que je me lève. Qui a dit qu’il pleut toujours en Bretagne ?
Petit-déjeuner léger car j’ai commandé à ma « Mouman » une poule au pot pour le dimanche midi.
Une vraie poule fermière qui a eu bien du mal à trouver un pot à sa taille. Après une telle bête, la sieste devient obligatoire.
A défaut de grande sieste, nous allons nous promener sur les dunes du côté de la chapelle de Saint Gonvel à Landuvez, histoire de prendre un petit coup de soleil et un grand bol d’air.


Après ce petit séjour reposant et gastronomique, il est temps de reprendre la vie polluée et trépidante de Paris.



Gwenola

L'Atelier de Joël Robuchon en famille

La récente publication de l’édition 2008 du Guide du Pneu ne vous a certainement pas échappé, pas plus que les turbulences diverses et variées provoquées par cet évènement (ou non-évènement, les avis sont partagés).
On peut applaudir les inspecteurs pneumatiques ou crier au scandale façon Marchais, reste que la meilleure des vérités est celle qui nous est personnelle. Donc, tout comme pour le vin, la meilleure façon de se faire une opinion, c’est de déguster.
Un autre à priori lié à la publication du Guide Rouge est l’effet newtonien de l’action-réaction de la part des impétrants, décorés ou dégradés. Vont-ils se reposer sur leurs lauriers, mettre les bouchées doubles ?


Joël Robuchon l’avait fait savoir en sortant de sa retraite, il ne souhaitait pas figurer dans le Guide Rouge. Malgré tout, les inspecteurs ont fait leur travail et l’ont distingué, tant pour l’Atelier que pour la Table. La perspective de passer une journée seul en compagnie de ma fille ainée m’a donné la possibilité de mettre à l’épreuve les deux macarons récemment gagnés par l’Atelier et mettre à jour mon opinion à son sujet.
On aurait pu imaginer que le concept du comptoir sur la cuisine ouverte n’aurait pas forcément bonne presse auprès des inspecteurs clermontois. Certes, l’endroit offre un niveau culinaire digne d’une étoile, mais deux ? Ne serait-ce pas une incitation à en faire plus tant dans l’assiette que sur les tarifs ?

Nous arrivons sur les lieux pour le service de 11h30. L’accueil est aimable, le service prévenant. Pour l’instant pas de modification notable.
Ma fille ayant, pour une fois, un appétit d’oiseau, elle se contente de commander un plat. Pour ma part, j’opte pour deux entrées et un plat.
La carte des vins au verre est toujours aussi bien fournie. En prévision des asperges, je m’écarte de l’accord traditionnel au muscat sec pour privilégier le Vouvray « Haut-Lieu » du Domaine Huet en 2006. Las, quand le verre arrive, le vin a tout sauf le caractère d’un chenin. Je m’en inquiète auprès du sommelier qui, après avoir confirmé la dilution du vin, ouvre une autre bouteille. Je retrouve enfin le Vouvray que je connais.
Arrivent les asperges vertes de la Drôme, sauce hollandaise. Elles sont d’un beau calibre et cuites à la perfection, c’est-à-dire fermes et fondantes à la fois. La sauce hollandaise est un modèle d’onctuosité. En bon père consciencieux d’éduquer le gout de ma fille, je lui fais partager mon entrée. Ni une, ni deux, une assiette qui lui est destinée arrive presqu’aussitôt et elle se délecte finalement de ses propres asperges.
La seconde entrée est constituée d’encornets à la plancha aux saveurs espagnoles : dans l’assiette se mêlent la chair de l’encornet à peine cuite et des dés de tomate et de jambon ibérique, le tout relevé au piment. C’est simple, léger, très fin.
Le vin du jour est un Château Haut-Cassans 2004, proposé en double-magnum. Comment résister ? Il accompagne gentiment mon foie de veau, rondelles d’oignons frits et roquette au balsamique. Le foie est rosé mais pas trop, les oignons font le délice de ma fille et la roquette apporte un pointe de fraicheur et d’amertume en contrepoint du moelleux du foie.
Ma fille, grande amatrice d’oignons frits donc et de morilles, a choisi le pavé de turbot à la plancha, accompagné de morilles. La cuisson du poisson est parfaite, les morilles gouteuses. « Y’en a trop » dit-elle… Serait-elle déjà blasée ?? Non, seulement dotée ce jour-là d’un petit estomac. Et c’est papa qui en profite aussi.
Et pour accompagner cela, me direz-vous ? Inutile de demander, la fameuse purée de pommes de terre arrive en même temps que les plats. Que dire ? On sait bien que le rapport pommes de terre/beurre ferait bondir un nutritionniste paralytique, mais qu’est-ce que c’est bon !!
Nous partageons ensuite l’assortiment de tartes maisons. Pommes, cannelle, flan aux framboises, citron et chocolat/noisette aux cacahouètes. On ne change pas un dessert qui gagne…
Divine surprise au moment du dessert, le chef sommelier arrive avec deux flutes et une bouteille dont la forme me rappelle quelque chose. Il remplit les verres d’une boisson effervescente. Devant mon regard intrigué, il dit goguenard : « C’est un chenin spécial ». « Du chenin d’Italie, » lui réponds-je en souriant, ayant reconnu une bouteille de Moscato d’Asti. A notre surprise, il pose les flutes devant nous en nous expliquant qu’il s’agit d’une petite compensation pour le verre de chenin dilué. Je ne sais pas pour vous, mais j’apprécie toujours beaucoup ce genre de petite attention. C’est une petite merveille de fruit (raisin frais, pèche de vigne), légère et rafraichissante. Et comme ma fille n’apprécie pas trop, le second verre fait le bonheur de mon voisin, intrigué par le manège du sommelier.

En conclusion, une étoile, deux étoiles… L’Atelier reste fidèle à lui-même : convivial, sérieux sans être guindé et proposant une cuisine de gout et de saveurs, magnifiant le produit sans le dénaturer, sans négliger la carte des vins, et à mille lieux de ce qu’on peut lire dans le dernier ouvrage de Jonathan Nossiter. Ce jour-là, Philippe Braun était à la baguette. Grâce lui soit rendue pour ce bon moment de partage en famille.

François

samedi 19 avril 2008

Entre "célibataires"

Après une journée de dur labeur, qu’il est doux de retrouver son foyer et la compagnie d’une âme sœur… Las, la belle m’a lâchement abandonnée pour rendre visite à ses parents au bout du monde connu (des parisiens), j’ai nommé le Pays Léonard.

C’est dans ces moments d’infini dénuement affectif que l’on compte ses amis. Imaginez donc ma joie lorsque je fus convié à une dégustation surprise entre célibataires (ou assimilés). Et c’est avec un moral (presque) retrouvé que je me suis joint à quatre bonnes connaissances bachiques pour une soirée (encore une !) mémorable.

Pas de thème précis, juste une envie de partage. La liste des vins dégustés fut donc un peu éclectique mais fort intéressante.

En guise d’apéritif, rapidement accompagnée par un foie gras cuit au sel, une bouteille mystère : une forme de demi-bouteille bordelaise, au cul très profond, une capsule en étain sur laquelle figure la seule indication de provenance : Kressman Bordeaux.
C’est un vin blanc, à la robe ambrée, évoluée, avec un nez assez fin d’abricot sec. La bouche est droite, sur l’acidité et la rondeur. Peu de liqueur, on sent un sucre totalement digéré. Il ranciote doucement en fin de bouche. Bien.

Pour accompagner les vins blancs, j’opte pour un saumon mariné à l’huile d’olive et à l’aneth.

Nous poursuivons avec un Muscadet « Haute Tradition » 2001 du Domaine de la Louvetrie. La robe est or. Le nez est fruits jaunes, boisé et légèrement mentholé. Il est encore perlant en bouche, avec plus de rondeur que de vivacité et une légère amertume. Finale sur des arômes boisés. C’est vraiment atypique pour un muscadet. Bien fait mais Moyen.

Hautes-Cotes-de-Nuits blanc « Clos Saint-Philibert » 2005, Domaine Méo-Camuzet : La robe est or. Le nez est fermé mais il développe des notes toastées à l’aération. La bouche est ample, puissante mais pas d’une grande longueur. Belle complexité tout de même pour un vin qui n’a pas encore digéré tout son bois. A revoir dans quelques années. Très Bien.

Chassagne-Montrachet 1er Cru 1985, Domaine Leroy : Une robe or clair. Le nez est très expressif, complexe, évolué. En bouche, c’est une lame de couteau : le vin est vif, droit, tranchant, racé. Difficile de croire qu’il a déjà 22 ans… et encore quelques années devant lui. Excellent.

Chassagne-Montrachet 1er Cru « La Maltroie » 1997, Domaine Niellon : La robe est ambrée. Le nez est ample, complexe, avec des notes beurrées. La bouche est très ample, voire un peu lourde (le saumon est totalement écrasé). La finale boisée ne me plait guère. Bof.

Meursault 1er Cru « Clos des Perrières » 1995, Domaine Grivault : Une robe ambrée. Un nez de liquoreux ( ?), oxydé… La bouche est… bizarre, avec une finale rancio. Oxydée donc…

Nous attaquons les rouges en compagnie d’un pavé de bœuf, sauce au poivre :


Châteaumeillant « Version Originale » 2006, Domaine Geoffrenet-Morval
(100% gamay) : La robe est jeune, à reflets violacés. Un premier nez de fruits rouges, plus complexe à l’aération. Une belle matière en bouche, aromatique, et une belle longueur. Un beau gamay donc. Bien.


Beaune 1er Cru « Dames Hospitalières » 1998, Hospices de Beaune, élevé par la Maison Picard
: Une robe rubis très légèrement évoluée. Un beau nez de pinot : fruits rouges et noirs, légèrement fumé. Une bouche élégante, aromatique, avec des tannins malheureusement un peu durs en finale. Pas grave, je l’apprécie bien. Bien.


Savigny-les-Beaune 1er Cru « Les Peuillets » 2002, Domaine Guyon
: La robe est rubis. Le nez… me fait irrésistiblement penser à un problème de bouchon, non confirmé en bouche. Néanmoins, même réduit, le vin présente une bouche déséquilibrée dont on a bien du mal à trouver du plaisir. Bof.


Côtes de Bourg 1988, Roc de Cambes
: Aie… Cette fois le bouchon est là et bien là. Dommage…


Vin de Corse Porto-Vecchio « Oriu » 2003, Domaine Torracia
: La robe est rubis. Un nez de cire, légèrement animal et fraise des bois. La bouche est riche, puissante et plaisante malgré une finale amère. Comme dit Eric : « ça sent les chants polyphoniques ». Très bien.


Côte Rôtie 1991, Domaine Burgaud
: Un nez très animal (écurie, voire étable). La bouche est aromatique syrah, acide, voire sèche. Une finale un peu courte. « Ca sent le champ de courses ». Bien.

Après ces mises en bouches, viennent les choses sérieuses. Une tarte tatin n’est pas de trop pour faire glisser ce qui suit :

Riesling VT « Wiebelsberg » 1997, Marc Kreydenweiss : Un riesling d’école... Le nez est pétrolé, la bouche est élégante, droite, avec une dominante acide, le sucre étant en retrait. Très belle longueur toujours sur les hydrocarbures. Très Bien.

Coteaux du Layon Saint Aubin « Les Varennes » 1997, Domaine Cady : La robe est or. Un nez de chenin, raisin sec, abricot. La bouche est riche, équilibrée mais encore massive. Le gros bébé costaud ne s’est pas encore assagi. A revoir dans de nombreuses années. Bien /Très Bien.

Quart de Chaume 1997, Pierre Bise : Une robe tuilée, cognac. Un nez très fin d’écorce d’orange et d’orange sanguine. Une bouche très riche, élégante, plus proche d’une sélection de grains nobles que d’un simple liquoreux. Une très grande longueur sur les raisins très confits, la plombières. Il prend des notes de cire avec la tatin. Excellent.

Condrieu « Quintessence » 1996, François Villard : La robe est tuilée. Le nez nous laisse perplexe au départ (herbes séchées) puis tout s’illumine : artichaut. Mieux : foin d’artichaut. Le pauvre a bien du mal à passer après le Quart de Chaume. La bouche paraît fluette, dominée par l’alcool. La finale est fumée, soufrée. Bien.

Encore un très bon moment de convivialité. Comme dit Eric : « Le vin ne vaut que s’il est partagé en bonne compagnie ». Merci donc à mes quatre compagnons de plaisir et à la prochaine !

François

I Golosi

Qui dit vente aux enchères à Drouot dit déjeuner chez I Golosi.

Tout au moins, c’est moi qui le dit et j’ai vérifié à nouveau cet adage personnel ce samedi.

La carte de ce sympathique et authentique restaurant italien est, comme il se doit là-bas, coupée en trois parties : antipasti, primi et secondi. Autrement dit entrées, premier plat (les pâtes et le risotto), second plat. Voulant rester éveillé pour suivre la vente, je renonçais à la totale et optais pour une entrée de saison : flan d’asperges vertes, asperges rôties et morilles, suivie d’un secondo : saltimbocca de veau accompagné d’une sautée d’épinards.

Pour les accompagner, deux verres de vins très différents :

Schiopettino, DOC Frioul, de Marina Sgubin : une robe rubis sombre, un nez de fruits noirs, fumé, boisé à l’aération. Une attaque franche, une bouche fraîche, un équilibre acidité/tannins. Les tannins sont un peu secs mais bien atténués par la matière. Une finale sur le bois brûlé. Bien.

Terre dei Gotti, IGT Marches, 2005, Mancinelli : Une robe rubis, limpide, brillante. Le nez est expressif et complexe : fruits rouges/noirs/sureau, un peu éthéré. L’attaque est souple, la bouche épanouie sur l’acidité et la rondeur, presque sucrée. C’est un vin très flatteur, sec mais avec une matière moelleuse. Les tannins sont présents mais atténués par cette douceur. Belle longueur. Bien / Très Bien.

Un granité accompagné de biscuits pour se rafraîchir la bouche… et sus au marteau !!

Bref, de la vraie cuisine italienne, à des années-lumière des pizzas/pâtes habituelles, que je vous recommande bien sur.

François

dimanche 13 avril 2008

Un dimanche très luxe, calme et volupté

Ce dimanche, après notre traditionnel petit tour à notre marché, nous nous faisons « tout beau » pour aller à un brunch littéraire à la Chinoiserie.
La Chinoiserie n’est autre que l’espace salon de l’hôtel Hyatt Madeleine. Dans ce lieu tendance lounge cosy, Daniel Picouly (écrivain, animateur TV …) accueille un dimanche par mois un écrivain qui nous présente son dernier livre.

Midi tapant, nous arrivons dans le majestueux hall de l’hôtel Hyatt Madeleine et prenons place près de la cheminée.
Après avoir été servie d’une coupe de Laurent-Perrier, qui sera par ailleurs régulièrement remise à niveau, je commence par un petit croissant avec de la confiture d’abricot.
Mais où sont donc les buffets ? Pas de panique, les buffets chauds et froids se trouvent dans un petit salon contigu à la Chinoiserie.
Pour les envies salées, huître, salades, viandes froides, saumon fumé, œufs brouillés, risotto … sont à discrétion.
Les douceurs sont signées Ladurée avec le célèbre Ispahan (macaron à la rose et aux framboises), un gâteau au chocolat, sans oublier un bel assortiment de macarons et une magnifique corbeille de fruits exotiques.

Vers 13h30, bien calés dans nos fauteuils, Daniel Picouly nous présente le dernier né de Didier Van Cauwelaert « La nuit dernière au XVe siècle ».
Ce roman se passe aujourd’hui, Jean-Luc Talbot, est un contrôleur des impôts tout ce qu’il y a de plus rationnel. Lors d’un contrôle fiscal chez un châtelain qui possède un laboratoire en biotechnologie, il se trouve mêlé à une histoire de fantômes. A en croire ses « contrôlés » il aurait été, dans une vie antérieure, l’amant d’une jeune femme du XVe siècle.

On sent une grande complicité entre les deux hommes. Les questions de Daniel Picouly sont drôles, pertinentes, parfois décalées. C’est un grand plaisir d’écouter Didier Van Cauwelaert parler de phénomènes irrationnels avec une grande rationalité.
Après une petite heure de débat, place aux questions du public.
Viennent ensuite les dédicaces, qui s’éternisent car notre écrivain aime échanger avec ses lecteurs.

Après ce luxueux moment culturel et gastronomique, nous repartons dans les rues désertes de la capitale.

Gwenola

samedi 12 avril 2008

Diner en compagnie d’une Private cuvée de KRUG

A la rubrique « ventes aux enchères », mon cher et tendre, toujours prompt à me faire plaisir, a trouvé l’annonce suivante : « Vend vieille Krug ». Le prix étant raisonnable, nous voilà les heureux acquéreurs d’une bouteille de Brut Réserve non millésimé « Private Cuvée » de Krug.

Le niveau est bon, l’étiquette est lisible, la robe parait assez sombre et le bouchon est complètement attaqué. A ce stade, ce sera tout ou rien.

Nous gardons la bouteille loin de toute agitation pendant une semaine.

Ne tenant plus au plaisir de déguster la bouteille, je prépare un poulet mariné au citron et épices puis cuisiné au lait de coco.
L’ouverture de la bouteille se fait au rythme de petits mots doux : « je ne vais jamais l’avoir...», « c’est quoi ce binz ! » ou encore « Aaaargh, le bouchon est cassé !! ». Mais heureusement, grâce au bilame, mon Astre ne met pas un seul morceau de bouchon dans le breuvage.

La robe est vieil or, voire ambrée.
Fébrilement, je rapproche mon nez du bord du verre. Et là, c’est l’explosion de notes toffee et de noix. Un superbe nez avec de beaux arômes oxydatifs, que dis-je, c’est de la noblesse qui se trouve dans ce vin.
Et la bouche ? Plus du tout d’effervescence, mais toujours ces arômes de noix avec une pointe de toffee et une extraordinaire fraîcheur avec des arômes de citrus (pamplemousse et cédrat) encore présents. Je ne perçois pas de dosage, il faut dire qu’il a eu le temps de le consommer.
Que de longueur, que de complexité, que de fraîcheur et que d’émotions.

Autant vous dire, que nous nous sommes régalés et que l’accord avec le poulet était beau.

De quand peut bien dater cette bouteille ?
D’après mes expériences en vieux Champagnes, le début des années 70 est marqué par des notes de café, les années 50 voient apparaître un côté viandé, je dirais donc milieu des années 60.

Apparemment je ne me suis pas trop trompée, car cette cuvée est l’ancêtre de la "Grande Cuvée" de Krug dans les années 60 et début 70.
Sur Internet la description de ce vin est la suivante : « C’est un champagne vineux, riche et d’une texture dense, arrivé à maturité aromatique. Il incarne bien le style Krug par sa structure plus typée vin que champagne au sens où on l’entend habituellement. Sa tenue en bouche est remarquable et sa capacité de vieillissement exceptionnelle comme en atteste les vieux flacons que l’on retrouve parfois »
Je ne peux que confirmer !

Merci à Eric de m’avoir communiqué les informations sur cette cuvée.

Gwenola

vendredi 11 avril 2008

Soirée « vins blancs » au Goût des hôtes

Nous avions de nouveau rendez-vous à la « cantine » de notre ami Eric, qui a organisé avec Florian une soirée « rencontre entre passionnés » autour des vins blancs.
Cette fois-ci nous rejoignons un tout nouveau groupe qui s’est formé grâce au forum lapassionduvin.com.
Les vins, comme toujours dans ce genre de soirée, sont servis à l’aveugle.

Parcours de la soirée :


Nous débutons au Nord-est par un Champagne André Beaufort Grand Cru, demi-sec 1994 (dégorgé en 2007). Des arômes de citron, de limette, mais aussi de l’abricot et de l’acacia. Dommage qu’il soit si court.

Plein Est avec deux Rieslings Grand Cru, un Schlossberg 2003 de Paul Blanck et un Clos Windsbühl 1996 de Zind-Humbrecht. Ce soir, Blanck est un cran au-dessus de Zind-Humbrecht. Le premier est très floral et citrus avec une bouche en velours. Le second a des notes oxydatives, un peu anisé, légèrement pétrolé et une amertume assez marquée qui me gêne un peu.

Cap Sud-ouest et premier arrêt à Chablis pour le VV Gilbert Picq 1998 qui a malheureusement un problème de bouteille. Direction plein Ouest dans les Fiefs Vendéens, Haut des Clous 2001, Domaine St Nicolas qui est très « nature » et a décidé de repartir en fermentation ou en malo ?!?Ne nous laissons pas abattre et longeons la Loire pour faire une escale à Savennières avec le Savennières-Roche-aux-Moines, Domaine aux Moines 1994. Les vieux Savennières sont toujours plus intéressants que les jeunes et celui-ci nous offre un bouquet de morilles et de truffes avec une belle minéralité. Une vraie petite merveille, longue et complexe.

Retour en Bourgogne avec une belle série : Chassagne Montrachet Les Champs Gains 2004 de Fernand et Laurent Pillot, Vougeot Premier Cru 2004 du Domaine de la Vougeraie, Nuits Saint Georges Premier Cru Clos de l’Arlot 1998 du Domaine de l’Arlot, Puligny-Montrachet Premier Cru Champs Canet 1995 de Louis Carillon et Pouilly-Fuissé, Clos Reyssie 1996 du Domaine Valette.
Commençons par celui qui a été LA révélation de la soirée : le Nuits Saint Georges, puissant, aromatique avec quelques notes d’évolution, un équilibre parfait. Mis à part le Pouilly-Fuissé, qui était un cran en-dessous, les vins bourguignons étaient tous d’un assez haut niveau, chacun bien marqué par son terroir.

On reprend la route vers les côtes méditerranéennes : Vin de Pays d’Oc « Camille » 2002 du Mas d’Espanet, Vin de Pays des Cotes Catalanes 2004, Le Soula, Patrimonio, Clos Alivu 2007 d'E Poli, Faugères Cistus 2006 du Château de la Liquière . J’ai bien aimé le Patrimonio avec ses accents de garigue (note de romarin en fleur). Cistus et Camille ont de beaux nez mais en bouche ils se révèlent assez plats. Quant au Catalan, il avait une déclinaison d’acidités que je n’ai pas trouvée agréable.

Remontons légèrement vers le nord et arrêtons-nous près de la Cité des Papes à Chateauneuf-du-Pape, Château de Beaucastel 2002. Grosse déception, typé cognac dilué. J’espère qu’il s’agit d’un défaut de bouteille.
Toujours dans le Sud, Vin de Pays du Gard, Roc d’Anglade 2005 (100 % chenin) : deuxième fois que je goûte ce vin et toujours la même impression d’incompréhension.
En peu plus vers le Nord, Condrieu de Gangloff 1999. Je pense devenir très difficile en matière de viognier, ce vin est bien fait, bien équilibré, mais je trouve qu’il manque de typicité aromatique.
Retour dans la Loire moelleuse (ou demi-moelleuse) avec le Clos de la Coulée de Serrant moelleux 1995 et un Montlouis, Les Tuffeaux 2005 de François Chidaine. Alors que le reste de la table ne tarissait pas d’éloges sur le vin de Nicolas Joly, je reste dubitative, le nez dans mon verre. Je l’ai trouvé bien mais pas au point de m’emballer. Quant à Chidaine, c’est du Chidaine, un style toujours impeccable, que dire de plus ?

Nous passons aux douceurs avec Hespérides, Mas de Cynanque, Grenache blanc passerillé et le touriste du jour Tokaji VT, château Pajzos, cépage Harslevelu 2003.

Si le premier ne présente pas beaucoup d’intérêt pour moi, le second me parle beaucoup. Il est complexe avec ses notes de cédrat confit et de raisins secs et pas mal de fraîcheur.

Nous avons passé une excellente soirée, j'espère retrouver ce groupe très sympathique prochainement.

Notre ami belgradois, Borat Ziwoslaw,
nous a honoré de sa présence à cette soirée

Gwenola

samedi 5 avril 2008

Découverte des vins de Pierre Gaillard

Samedi matin, à la première heure (10h, il ne faut pas exagérer non plus), nous allons aux Caves de Marly pour faire un petit coucou à nos 3 cavistes préférés et découvrir par la même occasion les vins des Pierre Gaillard qui fait des Condrieu et des Côte Rôtie.
C'est en compagnie de l'ami Bobosse que nous faisons notre dégustation.

Nous débutons par deux blancs :
Saint Joseph blanc 2003 – 100% Roussanne : Le nez est floral, abricoté et mangue. L’attaque en bouche est boisée, florale et abricotée. Il manque de complexité et de longueur. Moyen
Condrieu 2003 : Nez un peu fermé avec des notes beurré et fruité pêche /abricot. La bouche est bien typée Condrieu, un peu alcooleuse, mais avec une belle trame acide. Il faut attendre qu’il finisse d’absorber son bois. BIEN +


Nous poursuivons avec une série de vins rouges :
Vin de Pays, Syrah – 2004 : Un nez de fruits rouges et un peu de sous-bois. Assez peu de matière en bouche, mais elle est fraîche avec du fruité. Moyen
Saint Joseph rouge « Cuminaille » 2003 : On gagne en complexité et en fruité. Belle typicité de Saint Joseph en bouche avec de la longueur et de la fraîcheur. Mais il manque un peu de matière. BIEN

Côte Rôtie 2006 (parcelles essentiellement sur les côtes Blonde et Brune avec 10% de viognier) : Très beau nez avec des fruits rouges et noirs, et une touche d’eucalyptus.
La bouche est un peu trop tannique à mon goût, mais il y a un beau fruité, une belle matière et une belle structure acide. BIEN +
Côte Rôtie « Rose Pourpre » 2006 : Très beau nez sur la mûre et le cassis. En bouche, il y a une belle structure acide / tannique avec le boisé encore présent, mais avec beaucoup d’élégance. TRES BIEN

Les vins de ce domaine sont intéressants. Ils demandent à vieillir un peu car ils sont encore assez marqués par le bois

Gwenola

vendredi 4 avril 2008

Un vendredi soir à Paris

18h, toujours au boulot, coup de téléphone :
- On fait quoi ce soir ?
- Tu as envie de quoi ?
- Euh, je ne sais pas … au fait, c’est quoi le bar à bulles dont on nous a parlé ?
- C’est sur LPV (lapassionduvin.com – ndla), reste en ligne, je cherche … J’ai trouvé, ça s'appelle Flûte Etoile.
- Rendez-vous là-bas dans une heure ?
- OK.

19h, au 19, rue de l’Etoile dans le XVIIème.
Nous entrons dans un petit bar cosy, assez « fashion ». Le propriétaire des lieux, Hervé Rousseau nous installe au premier étage sur une confortable banquette avec des coussins.
Pas moins d’une vingtaine de champagnes plus au moins connus sont servis au verre (tasting et flûte). On y trouve aussi des bouteilles classées par genre : BSA, rosé, millésimé…
Outre le champagne, une série de cocktails, des vins et quelques grignoteries modernes.
Nous décidons de prendre pour commencer deux champagnes (en version tasting) de Paul Goerg : le blanc de blancs 2002 et le rosé.
Le blanc de blancs millésimé est étonnamment riche, avec des notes briochées, toffee, et une final sur l’ugli (pamplemousse). Très beau champagne riche et frais en même temps avec une longueur incroyable.
Le rosé est une gourmandise de petits fruits rouges, rond et vif à la fois, une structure un peu tannique lui apporte beaucoup de longueur avec une finale sur la poire Williams. On reconnaît bien le pinot. Le dosage des vins est faible ce qui donne des vins fins et aériens.
Après cette mise en bouche, nous prenons deux cocktails au champagne avec des rouleaux de printemps « fusion ».
Mon cher et tendre se délecte d’un Green Kimono (concombre, melon et blanc de blancs) pendant que je sirote avec gourmandise un Antoinette (pamplemousse, fraise, triple sec et champagne rosé).
Pour ce bel apéritif délassant et de qualité, nous avons payé environ 45€. Hervé Rousseau et son barman sont jeunes, sympathiques et dynamiques. Une bonne adresse à mettre dans notre carnet.

Pour notre dîner, nous décidons de rester dans le quartier et allons au Zenzan, rue Brey, un vrai japonais.
Des japonais sont déjà installés dans ces lieux et les baguettes sont positionnées horizontalement face à la table. Deux critères qui indiquent que nous sommes entre de bonnes mains.
Ne sachant pas trop quoi choisir, nous optons pour le bento du jour à 30€ : sashimis de saumon, thon et dorade ; liche grillé (poisson blanc), tempuras de gambas et légumes ; légumes salés, soupe miso et riz au sésame noir. Côté boisson, nous partageons un verre de saké (belle carte de sakés avec leur description) et du thé sensha.
Dîner léger, savoureux, parfait après notre apéritif. Un restaurant japonais comme on aimerait en voir plus souvent.
Gwenola

Stupeur et Tremblements

Il ne s’agit pas du célèbre livre d’Amélie Nothomb, mais des dernières nouvelles du George V.
Philippe Legendre a quitté précipitamment les cuisines du Palace parisien.
Hier, Eric Beaumard nous a rassurés et confirmé que notre rendez-vous préféré des lieux, les soirées « Les Mots et Les Vins », étaient maintenues.


Qui remplacera Philippe Legendre ?
François Simon nous informe sur son Blog qu’Eric (Beaumard) et M. Norton (le Directeur de l’établissement) ont déjà bien avancé sur le dossier et que de nombreux candidats se sont manifestés. Des rumeurs circulent, un chef d'un autre grand hotel ?
Apparemment le suspens ne devrait pas trop durer.

Gwenola
Le 09/04/08:
Sur sont blog, François Simon nous informe que le George V communiquera le nom de son nouveau chef début de semaine prochaine .
A suivre ....
Gwenola

Le 11/04/08:
Toujours en provenance de François Simon, il semblerait que la relève soit assurée par Eric Briffart (Elysées du Vernet). Nous attendons la confirmation officielle...
François