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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

samedi 23 janvier 2010

Weekend Rhodanien - Etape 7 - Chonas L'Amballan


Pendant tout ce weekend rhodanien, nous avons posé nos valises au Domaine de Clairefontaine à Chonas L’Amballan.
Une belle bâtisse, dans un grand parc propice à la tranquillité, que demander de plus pour des œnophiles fatigués de longues séances de dégustation. La quiétude est d’autant plus appréciée quand elle est accompagnée d’une bonne table, jugez plutôt.

Sur les cuisines règne Philippe Girardon, M.O.F. et Stella Bibendumi (comprenez étoilé au Guide pneumatique). Exceptionnellement, il a accepté de nous préparer le menu dégustation en lieu et place du menu spécial Marché des Vins d’Ampuis.









Après les mises en bouche, nous dégustons la Saint Jacques blanche de Saint Quay Portrieux poêlée, velouté de pomme boulangère et écume de persil plat. La noix de belle taille repose sur un écrasé de vitelottes. Une bouchée très moelleuse pour commencer en douceur avant les saveurs plus marquées du Homard rôti, tagliatelles de racines et chiffonnade de tétragones, jus des têtes pressées. Contraste de textures entre le croquant des racines, la fermeté de la chair du homard et le moelleux de la pince. Difficile de faire le difficile…


Dos de bar de ligne et langoustine royale truffée à l’écume de mer, jeune fenouil cuit à l’étuvée.
C’est au moment où ce plat arrive que nous nous apercevons que nous avons déjà terminé la bouteille de vin blanc qui nous tenait compagnie jusque là. Ce Château Grillet 2006 était trop séduisant pour que nous lui opposions une grande résistance. Un premier nez de Meursault (dixit mes voisins) s’épanouissant sur le sucre cuit. Une bouche vive qui prend de l’ampleur en finale avec de beaux amers fenouil/anis. Après l’exubérance de ses premières années, il est clairement en train de se fermer. A redécouvrir dans une dizaine d’années. En attendant, et pour accompagner le bar et les fromages locaux, nous décidons, contraints et forcés ( !!), de sacrifier une seconde bouteille, d’autant que les notes douces anisées du jeune fenouil s’accordent très bien avec elle.


Pigeon des terres froides de l’Isère et foie gras de canard en croustille, jeunes légumes étuvés et jus de truffe. C’est une petite merveille de montage. Sous la croute cohabitent le foie gras et la chair du pigeon en un ensemble à la fois moelleux, fondant et légèrement croustillant.

Pour ce plat, nous délaissons le Château Grillet pour le Patrimonio « Grande Expression » 2004 du Domaine Gentile. Le nez est très clairement sudiste avec ses notes de tapenade et anchois qui me font penser à une remise des anciens du Languedoc plutôt fameuse. La bouche est très droite, voire tendue. Si la dégustation pure me laisse un chouia dubitatif quant à l’accord, je suis très rapidement mis en défaut car ce dernier fonctionne très bien, l’acidité du vin s’équilibrant avec le gras du foie pour mettre en relief le pigeon sanguin.


Comme prévu, quelques fromages locaux nous permettent de liquider la seconde bouteille de Château Grillet, puis le dessert arrive : Stradivarius au chocolat pur Caraïbes, noix torréfiées et lait de poule. Après toutes ces agapes, je m’attends au pire mais c’est au contraire une bonne surprise car c’est un dessert très mousseux et donc léger. Autre bonne surprise, le verre de vin surprise qui l’accompagne, un vin doux aux arômes de pomme et de coing. Dans notre état, difficile de deviner… heureusement le mystère est vite levé : il s’agit du Condrieu « L’Eté Indien » 2006 de Pierre Benetière.

Alors que ma Comtesse part se réfugier dans les bras de Morphée, nous passons au salon pour un dernier verre. Ce sera une Tarragone jaune 1963. Un nez fin de résine et de miel. La bouche dominée par le sucre s’épanouit sur des arômes de poire et d’aiguilles de pin. Une très belle persistance sur une note finale de safran. Une très belle coda pour ce concerto gastronomique.


François

Weekend Rhodanien - Etape 6 - Tain l'Hermitage (ter)


Nous avons rendez-vous avec Frédéric Heredia dans sa boutique dénommée Syrah et Compagnie. Vous l'avez deviné, Frédéric est caviste et si nous avons rendez-vous, c'est parce qu'il nous a préparé une horizontale de Crozes-Hermitages 2008.

Les Marelles, Domaine Gilles Robin
Un nez d'abord balsamique puis fruité (abricot). La bouche est ronde mais fine, aromatique et de longueur moyenne. Bien.

Domaine du Colombier
La robe est sombre. Un nez expressif de fruits (mûre/cassis). L'attaque est souple, la bouche équilibrée avec une belle assise acide et une finale tannique. Un vin gourmand. Bien.

Domaine Combier
Un nez riche, fruité et poudré. La bouche est ronde, avec une belle acidité et de la mâche en finale. C'est pas mal mais pas encore en place. Bien -.

Domaine Alain Graillot
Une nez complexe où domine le cassis. La bouche est équilibrée, riche en matière sans être exubérant, avec de la longueur. C'est un gros costaud doux. Très Bien.

Petite bifurcation vers 2007 avec la cuvée Gaby du Domaine du Colombier
Un nez animal/tapenade/café. la bouche est riche et ample, bien en place, avec des tannins présents et agréables. Belle mâche ("Y'a du vin!!") et de la longueur. Très Bien.

Clos des Grives, Domaine Combier
Une bouche ronde avec une finale très tannique. La mâche est moins agréable que sur le précédent, plus boisée. On sent néanmoins une maturité presque sucrée. Bien -.


Un grand merci à Frédéric pour son accueil, sa gentillesse et cette belle série de bouteilles. Si vous cherchez des vins de la région et de bons conseils, n'hésitez pas çà franchir la porte de sa boutique.


François

Weekend Rhodanien - Etape 5 - Tain l'Hermitage (bis)



De retour en ville, nous effectuons un passage qu’on ne peut qualifier d’éclair (au chocolat !) à la Boutique Valrhona.

Quand nous sortons de ce lieu de perdition cacaoté, le soleil a enfin percé la couche de brume et nous nous dirigeons vers la passerelle piétonne qui enjambe le Rhône jusqu’à Tournon. Au niveau de cette dernière, se trouve Le Quai, une des annexes de Michel Chabran, le chef étoilé de Pont de l’Isère.

C’est une brasserie élégante, de style marin, qui propose plusieurs formules à prix tout à fait intéressants.

Pas encore réchauffée, ma Comtesse commande la Soupe à l’oignon. Suprise ! C’est une soupière, ma foi d’un fort beau gabarit, qui arrive, accompagnée de son crouton gratiné. Sous la croute feuilletée se cache une soupe d’oignons et de lardons tellement riche qu’on peut la déguster à la fourchette !

Les hommes optent pour une entrée plus roborative (l’est-elle ?) : Salade de lentilles tièdes et saucisson chaud lyonnais, sauce chlorophylle. C’est bon, gouteux et requinquant après nos pérégrinations sur la colline de l’Hermitage.

Nous sommes certes requinqués mais également abasourdis lorsqu’arrivent nos plats. Les portions sont telles que nous sentons qu’il nous sera impossible de prendre un dessert. Notre appétit de nordistes serait-il si limité en comparaison de nos compatriotes sudistes ??

Nous montons donc à l’assaut de nos assiettes gargantuesques : Penne Rigate aux champignons des bois, jambon cru fumé et copeaux de parmesan pour l’ami Bruno et Pavé de cabillaud, beurre blanc safrané, purée de pommes de terre aux éclats de chorizo pour ma Comtesse.

Pour ma part, je prends le plat du jour à l’ardoise : Gratin d’écrevisses et riz. Ne vous méprenez pas, ce ne sont pas quatre queues qui se battent en duel dans la sauce du plat.

En conclusion, comme le dit Bruno, on sent les étoiles dans l’assiette. C’est très bon, un peu trop copieux mais le rapport qualité/prix (29€ avec fromage ou dessert que nous avons zappé) est très intéressant.

François

Weekend Rhodanien - Etape 4 - Tain l'Hermitage



Après une bonne nuit de sommeil, nous repartons, frais et dispos, en direction du Sud, destination Tain-l'Hermitage.

Las... alors que nous espérions le soleil, c'est dans une brume épaisse que nous nous engageons sur les routes puis les sentiers qui mènent à la Chapelle.

Il faut dire que les températures sont bien hivernales ainsi que le paysage, à l'image des vignes taillées ou non qui émergent au loin.

Tels des pèlerins encapuchonnés, nous avançons entre les parcelles givrées vers la silhouette spectrale de la chapelle.

Enfin, nous arrivons au petit édifice qui domine Tain, Tournon et la vallée du Rhône. Au loin, nous imaginons le superbe paysage noyé sous l'océan de brouillard. Une autre fois peut-être...

François

vendredi 22 janvier 2010

Weekend Rhodanien - Etape 3 - Chonas L'Amballan



Passage obligé mais ô combien attendu lors de nos vagabondages rhodaniens, L'Atelier d'Antoine nous accueille à nouveau.

Chez Antoine, pas de fioritures. Des saveurs simples, en place, le gout avant tout à l’image de la royale de potimarron et capuccino de Saint-Jacques pour nous mettre en appétit.









Rusticité toujours avec le risotto aux champignons sauvages, roquette et parmesan auquel ma Comtesse préfère les saveurs plus exotiques du saumon mariné à la betterave et citron verveine.

Sur ces entrées, nous partons vers l’inconnu dans la carte des vins qui fait la part belle aux crus locaux : un viognier 2008, Vin de Pays des Collines Rhodaniennes, du Domaine Barou. Un vin de très belle tenue au fruité très expressif. Une bouche très aromatique de fruits jaunes, vive et ronde à la fois.

Le plat, en revanche, appelle le rouge. Ce sera le Saint-Joseph Mairlant 2006 de François Villard. Après les excellents blancs dégustés l’après-midi même, ce rouge est également de très bonne facture avec sa bouche gourmande, généreuse et droite.


Et le plat me direz-vous ? Surprise encore avec la bavette, œuf à cheval et truffe, accompagnée de petits légumes. La viande épaisse est bien saignante (comme je l’aime) et donne plus de mâche à l’œuf à cheval traditionnellement associé au steak haché. La truffe est le contrepoint de saveur qui lie le tout et la roquette « allège » un peu ce festin protéiné.

Un peu fatigués par cet après-midi marathon, nous faisons l’impasse sur les desserts et retournons à l’hôtel pour une nuit de repos bien méritée.

Une fois de plus, Antoine nous a étonnés avec une cuisine surprenante mais toujours exacte et un excellent rapport qualité/prix.

François

Weekend Rhodanien - Etape 2 - Ampuis



Après une escale à l’hôtel (dont nous reparlerons), nous débarquons à l’heure dite à Ampuis pour l’ouverture de la 82ème édition du Marché des vins.

Dans un petit gymnase, une bonne cinquantaine de producteurs sont réunis et proposent Côte-Rôtie, Saint-Joseph, Condrieu, Cornas et autres crus des Côtes du Rhône septentrionales.

Vu le nombre de vins dégustés, je vous fais grâce de l’intégralité de nos commentaires de dégustation. Voici cependant nos impressions sur les vins qui nous ont le plus intéressés :

En Cornas, l’ensemble de la gamme de Robert MICHEL est remarquable.
Pour la Cuvée des Coteaux, le 2004 est le plus abordable avec sa bouche fraiche et friande et un beau fruité. Le 2005 est plus "minéral", plus concentré, plus tannique. Il a un bel avenir devant lui. Le 2006 fait dans le registre sauvage, un genre de synthèse entre les deux précédents, élégant avec une belle longueur.
Sur la Geynale, le 2002 est à maturité mais pas encore sur le déclin, avec un bel équilibre. A coté, le 2004 fait gros costaud avec des tannins mais aussi du fruit. Le 2006 est plus sur la fraicheur mais encore en retrait.

Chez Louis CHEZE, le Saint-Joseph les Anges 2007 est fermé mais très élégant. Buvable dès maintenant mais à attendre certainement.

En matière de blancs, ne manquez surtout pas les 2008 de François VILLARD.
Le Saint-Péray présente un nez très expressif de fruits jaunes, une bouche fraiche, vive voire nerveuse avec de beaux arômes de fruits jaunes. C'est très plaisant. Plus de plaisir encore avec le Saint-Joseph Fruit d'Avilleran. Un nez complexe, une bouche vive avec un beau gras, une très grande longueur et une finale très plaisante sur le noyau d'amande. On attaque les Condrieu avec les Terrasses du Palat. Au départ le nez est fermé mais il évolue vers la violette. Une bouche bien équilibrée avec de beaux arômes et une grande longueur.
Cuvée De Poncins. Attention, chef d'œuvre !!! Un nez puissant et une bouche magnifique, d'équilibre, d'harmonie, de longueur... C’est le vin qui m'a donné le plus de plaisir lors de cette journée.

Au Domaine JAMET, le Côte-Rôtie 2007 a une bouche aromatique et élégante. Je lui trouve plus d'arômes végétaux (groseille à maquereau) que de viandé mais l’ensemble est prometteur.

Chez GUIGAL, les Côte-Rôtie Blonde et Brune et Château d’Ampuis sont encore très marquées par le bois mais sous le maquillage la matière est belle.

Après deux heures de dégustation, nous quittons les lieux alors que les plus courageux continuent à se frayer un chemin dans les allées bondées.

Direction l’Atelier d’Antoine pour une collation bien méritée (à suivre…).

François

Weekend Rhodanien - Etape 1 - Vienne



C'est dans une véritable expédition que nous nous sommes lancés en compagnie d'un ami œnophile : assister au Marché aux Vins d'Ampuis, capitale des vins de Côte-Rôtie. Pour ce faire, nous sommes partis de bon matin, les papilles frémissantes et le coffre vidé.
Après un petit périple autoroutier sans encombre, nous faisons escale à Vienne pour nous restaurer avant le début des hostilités prévues à 16h.

Après une rapide recherche, nous sélectionnons Les Saveurs du Marché. Ouvert pour l’occasion, l’endroit propose une formule bistrot spéciale Marché des Vins.

Les plats sont bien exécutés et suffisamment légers pour ne pas nous alourdir en prévision de la dégustation à suivre.

Une adresse fort recommandable.

François

mercredi 20 janvier 2010

Le Rusty Nail Circus


Vous qui consultez les statistiques du blog, pouvez constater que nous accueillons des lecteurs d'origines géographiques variées. De plus, il est même possible de connaitre les pages à partir desquelles ces mêmes lecteurs se sont débranchés vers TLBCOUF.

C'est ainsi que nous avons appris l'existence d'un forum dont le fondateur est un lecteur assidu de nos expériences gastronomiques (oserais-je dire fan ?). Ce forum porte le nom de Rusty Nail Circus, littéralement Cirque du Clou Rouillé. Derrière cette désignation énigmatique se cache une communauté privée de passionnés d'automobiles, de compétition, de style et de bonnes choses.

Si le cœur vous en dit, n'hésitez pas à frapper à leur porte de notre part.


François

vendredi 1 janvier 2010

MMX

Non, il ne s'agit pas d'un acronyme barbare ou de la désignation (déjà utilisée) du nouveau microprocesseur d'Intel. C'est sous ce trigramme, qui ne choquera pas les latinistes distingués, que se cache l'année nouvelle qui commence.

Nous vous souhaitons, fidèles lecteurs, une très bonne et très heureuse année 2010. Qu'elle vous apporte la santé et plein de bonheurs, qu'ils soient gastronomiques ou sentimentaux.


Gwenola et François