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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

dimanche 27 juillet 2008

Visite impromptue au Domaine des Lambrays


Week-end bourguignon – Etape 6


Comment visiter un beau domaine bourguignon un dimanche matin ?
Il y a la solution courtoise en téléphonant un certain temps à l’avance et arriver à se faire accepter le jour du Seigneur.
Il y a la solution gonflée en sonnant à la porte du domaine.
Et enfin, tomber au bon moment, au bon endroit et avec la bonne personne pour se faire inviter au domaine.

Alors que nous chargions la voiture avec les bouteilles que nous avions commandées à notre ami Alain Jeanniard, un cycliste s’arrête à notre hauteur pour dire bonjour.
Il s’avère que ce cycliste n’est autre que Thierry Brouin, le régisseur du Domaine des Lambrays, qui revenait de Gevrey avec son pain.
Alain nous présente comme des dégustateurs éclairés (que du compliments!) et nous voilà en train de discuter de vignes, de vins, de gastronomie …
Alors que nous n’avions rien demandé, il nous demande si nous sommes déjà passés au domaine. A vrai dire, l’occasion ne s’était pas encore présentée.
Cinq minutes plus tard, accompagné d’Alain, Thierry Brouin nous ouvre les portes du domaine des Lambrays.

Un peu d’histoire ….
C’est en 1365 que le nom « Cloux des Lambrays » apparait dans les registres de l’Abbaye de Citeaux.
Les travaux de construction de la bâtisse débutent en 1630 pour ne se terminer qu’en 1866.
Si maintenant le Clos compte deux propriétaires (attention sujet qui fâche !), en 1789 le Clos était divisé entre 74 propriétaires différents. La réunification du clos débute en 1868 grâce à la famille Rodier.
En 1979, Roland de Chambure et les frères Saier rachète le domaine. Ils vont beaucoup investir dans le domaine et confient la régie du domaine à Thierry Brouin en 1980.
En 1981 le Clos est enfin classé Grand Cru par décret.
Depuis 1996 le domaine appartient à Günter et Ruth Freund qui sont respectivement Commandeur et Chevalier du Tastevin.

Visite du domaine
Nous débutons la visite par les jardins qui entourent la maison et les vignes de 1er Cru « Le Village ». Thierry Brouin, est heureux de voir que ses raisins débutent leur véraison et par là-même de voir s’éloigner les risques d’oïdium.
De cette parcelle nous avons une superbe vue du Clos de Tart et d’une partie du Clos des Lambrays. Même si on n’a pas les cartes du cadastre gravées dans le crâne, le Clos des Lambrays est reconnaissable par ses feuilles plus vertes.

En effet, le Clos bénéficie d’un microclimat grâce à la petite combe de Morey qui se trouve pile dans son alignement.

Nous retraversons les jardins pour découvrir la cuverie et les chais. Nous sommes rejoints par Madame Brouin pour la dégustation.

Découverte des vins du domaine.
Si le Domaine est réputé pour son Grand Cru, il produit d’autres vins tel que du Morey-St-Denis village, du Morey-St-Denis 1er Cru “Les Loups” (assemblage des jeunes vignes du Clos avec la parcelle 1er Cru « Le Village »), mais aussi deux Puligny-Montrachet 1er Cru ( Clos du Cailleret et les Folatières).

Dans la cuverie, nous découvrons les Puligny en cours de collage, ce qui n’empêche pas de les goûter !
Les Puligny ont été vendangés le même jour et ont suivi le même élevage.
Alors que les Folatières sont du type « pulignien », vif, agrumes, minéral avec un fond beurré, les Caillerets sont plus « chassagnien » avec des notes de fleur blanche, de pêche blanche et une finale qui tourne vers l’exotisme. En bouche, ils sont tous les deux droits, vifs avec une belle structure acide et de beaux arômes qui durent longtemps, longtemps, longtemps ….
Je tombe immédiatement sous le charme du Clos des Caillerets.

Nous mettons notre petite laine avant de nous enfoncer dans les caves du XVIIème siècle. Nous délaissons la cave principale pour nous rendre dans une alcôve où se trouvent les fûts de Morey village et premier cru.
Thierry Brouin nous prépare plusieurs petits assemblages.
Morey-Saint-Denis Village (50% de fût neuf) : même si ce n’est « qu’un » village, il est assez puissant avec une belle matière, des notes de petits fruits rouges et des tanins déjà souples.
Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Loups : je retrouve la même typicité que le Morey 1er Cru d’Alain : des notes de fruits rouges et noirs un peu confiturés, des tanins assez présents mais qui commencent à se velouter pour terminer sur arômes beurrés avec une touche de banane cuite.

Ces Morey sont déjà superbes, qu’en est-il du grand Cru ?

Clos des Lambrays 2007 (assemblage de 4 fûts) : un beau nez fin et velouté où les fruits rouges et noirs dominent (fraise des bois, framboise et myrtille). En bouche le bois est déjà intégré, il est souple, fin mais avec beaucoup de matière, une longueur incroyable et arômes de petits fruits à la fois frais et gorgés de soleil.
Pour finir, en beauté cette dégustation nous découvrons le Clos des Lambrays 2006 (mis en bouteille en mars) : toujours beaucoup de finesse et d’élégance, des notes de petits fruits dominées par la myrtille et enfin une note de fleur de vigne qui apporte du velours. En bouche, c’est que du bonheur ! Des tanins fondus, la fraîcheur des fruits avec une belle matière toute en retenue, une longueur incroyable pour terminer sur une note beurrée et veloutée. Mais ce qui est le plus marquant dans ce vin, c’est son toucher de bouche. On se retrouve bercé dans un cocon à la fois doux et frais.

Difficile de revenir à la surface, au sens propre comme au figuré, après avoir vécu de telles sensations.
Nous prenons congé, conscient d’avoir vécu un moment exceptionnel. Les meilleurs moments viennent souvent de l’improvisation.

Je souhaite dire un grand merci à Monsieur et Madame Brouin pour leur accueil et gentillesse.

Gwenola

samedi 26 juillet 2008

Diner en amoureux au Castel Très Girard

Week-end bourguignon – Etape 5

Après une bonne douche et un léger maquillage (pour moi), nous voilà fin prêts pour nous rendre dans le restaurant le plus prisé de Morey-Saint-Denis : le Castel de Très Girard.

Jusque-là le Castel était une institution de la cuisine franco-bourguignonne. Mais voilà que Frank Schmitt, un jeune chef alsacien, a repris les commandes des cuisines et apporte un souffle de modernisme.

Comme j’avais une envie de viande rouge, mon Astre choisit également de la viande afin de pouvoir partager un vin. En revanche, nous restâmes sobres sur les entrées pour mieux profiter de la suite.

Pendant que nous choisissons le vin qui doit accompagner notre plat, nous dégustons deux petites verrines fraîcheurs : un tartare de tomate / saumon fumé sur une crème au wasabi et une purée de concombre crémée.
C’est à la fois simple, gouteux, étonnant et frais. De quoi nous mettre en bouche pour la suite.
Avant les entrées, la sommelière nous propose de goûter le divin nectar : un Bonnes Mares 2000 de chez Louis Jadot.
Le premier nez est fermé, mais peu à peu des notes de mûre fraîche, de framboise sauvage et de fleur de vigne s’épanouissent. Des arômes de poudre de riz et de bois de réglisse finalisent le bouquet.
En bouche, l’attaque est de velours puis monte comme une vague de puissance en retenue pour finir à nouveau sur du velours. Les tanins sont encore présents mais ils sont assez soyeux.








Nous abandonnons notre vin pour attaquer les entrées : « Ravioles de fromage de chèvre aux tomates confites, fricassée de petits pois et bouillon citron-mélisse » pour mon Astre et « Carpaccio de bar et anchois blancs, salade de céleri branche et oignon nouveau, onctueux de romarin » pour moi.
Je n’aurais pas imaginé ces associations et pourtant cela fonctionne très bien. Je ne suis pourtant pas très fan du bar cru car je trouve que cru il manque d’intérêt alors que cuit il peut-être sublime. Mais face aux anchois vinaigrés il se révèle frais, iodé et assez « goûtu ».

Alors que nous attendons la suite, nous apprenons que nous allons devoir patienter un peu plus longtemps avant l’arrivée de nos plats. Cette attente est rapidement mise à profit pour déguster notre Bonnes Mares.
Curieusement le divin breuvage ne daigne s’ouvrir qu’après un temps de repos dans le verre. Dès que nous le faisons tourner, Môssieur, se met à bouder en se fermant. C’est la première fois que j’étais face à ce phénomène. Mais comme dit La Fontaine : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».








Nos plats arrivent enfin : « L'agneau : la selle et les côtes rôties, artichauts barigoules, sauce vadouvan et oignons nouveaux glacés » pour mon Shining Star et « Filet de bœuf de Bavière, lardé au gras de cul noir et rôti, girolles, chips au vinaigre et salade de cresson » pour moi.
Nous nous délectons avec nos plats respectifs, les cuissons sont justes, les viandes sont tendres et les sauces accompagnent sans être envahissantes. Viandes rouges et Bonnes Mares font très bon ménage. Ils s’accompagnent main dans la main.

Mon Astre choisi de terminer son diner avec le plateau de fromages alors que je préfère prendre un duo de desserts : « Fraises au sucre, crème de poivron, tuile Tandoori et granité basilic » et « Chocolat amer, cube au thé Rouge, poivre et fruit de la passion ».
Des desserts frais, gourmands et délicieux.

La maison nous offre une coupe de champagne pour accompagner les mignardises afin de s’excuser de l’attente qui nous avons subie. C’était quoi le Champagne ??? Euh !?! C'est-à-dire que j’ai oublié de le demander, mais il était rafraîchissant et de bonne facture.
Voulant garder un petit souvenir de ce diner, nous demandons s’il est possible d’avoir une carte dédicacée par le Chef. On nous propose de le lui demander en visitant les cuisines.

Frank Schmitt est un homme passionné par son métier et nous par la cuisine. Si bien que nous nous retrouvons tous les trois confortablement installés dans les fauteuils du salon jusqu’à une heure du matin bien tassée.
Nous prenons congé sous la pluie et retournons à notre hôtel préféré de Morey, sur les hauteurs de la Côte Rôtie.
Gwenola

Des nouvelles du millésime 2007 chez Alain Jeanniard

Week-end bourguignon – Etape 4


En fin d’après-midi nous retrouvons Alain chez lui à Morey-Saint-Denis. Après une petite promenade dans les vignes, nous entrons dans le chai pour aller prendre des nouvelles des vins du millésime 2007 qui sont toujours en fûts.

Nous débutons cette dégustation par le seul blanc d’Alain, son Hautes-Côtes-de-Nuits : au nez, je le situe du côté de Meursault avec ses notes d’agrumes, de fruits blancs et de fleur de vigne.
En bouche, il est assez peu aromatique, mais il est droit, minéral, avec une belle structure, un bon équilibre et de la longueur. Bien.

Nous poursuivons avec les rouges :
Bourgogne : un nez gourmand de fraise des bois. En bouche, il est fin et élégant, les tanins sont déjà souples mais bien structurés, les vignes seraient-elles sur des terres proches de Chambolle ?

Hautes-Côtes-de-Nuits : un nez complexe avec du fruité, du floral et de la minéralité. En bouche, il a un peu de gaz, mais après quelques tours dans le verre, il développe des notes de fraises des bois et beaucoup de finesse.

Avant de passer aux Villages, Alain nous fait goûter son Rosé de Passe-tout-grain qui est toujours en fût : une petite gourmandise avec des notes d’agrumes et de fruits rouges. En bouche, il est à la fois frais et aérien. Un rosé de « compète’ ».

Fixin « Combe Roy » : un nez de Fixin ! Ca se passe toujours comme cela chez Alain, ses villages et 1ers Crus sont toujours bien typés par leur terroir. Je disais donc un nez de fixin qui n’est pas très causant mais dont on devine la fraise et des notes florales de type fleur d’oranger. En bouche, il est gourmand avec des tanins déjà souples et une acidité qui laisse une bouche fraîche.

Vosne-Romanée : un Vosne tendre et gourmand avec une belle structure. Je trouve qu’il manque un peu de matière pour un Vosne mais laissons-le évoluer.

Morey-Saint-Denis : un nez sur le thé noir et les fruits rouges dont la cerise. En bouche, « il y a du vin !» à savoir de la matière, de la longueur, des tanins présents mais agréables.

Morey-Saint-Denis Vieilles Vignes : même typicité aromatique que le précédent avec du velouté. Les vieilles vignes sont un peu fermées, mais dès qu’il décidera à lâcher les chevaux, ce sera très beau.

Pour finir, le quatuor de Premiers Crus qu’Alain nous a servi à l’aveugle :
Chambolle-Musigny 1er Cru Les Combottes : un divin assemblage de groseille et de fleur de sureau. Un toucher de bouche de velours avec des tanins à la fois souples et structurants. Il développe des notes de fruits rouges pour finir sur du thé noir. « Soupir ».

Pommard 1er Cru Les Saussilles : un nez frais et fruité. En bouche il s’équilibre avec l’acidité d’un côté et du beurré de l’autre. Beau vin avec beaucoup de pureté.

Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Damodes : servi à l’aveugle, il me fait penser à un Morey avec des notes de thé et de fruits rouges et noirs. Par contre en bouche il est plus velouté qu’un Morey. Les tanins sont souples. C’est un beau vin, très agréable.

Morey-Saint-Denis Les Chenevery : un beau fruité qui tourne un peu vers l’exotisme avec un fond de lait de coco. En bouche, les tanins sont un peu astringents, mais il développe de beaux arômes de myrtille et de groseille sur la longueur pour terminer sur de la banane au beurre. Là, je suis complètement perdue car je ne reconnais pas le Morey, mais François l’avait trouvé.

Nous abandonnons Alain qui ne se sent pas très bien (mais rassurez-vous, après une bonne nuit de repos il allait beaucoup mieux) pour aller prendre possession de notre chambre à l’Hôtel de la Côte Rôtie.

Gwenola

Sur la route des Grands Crus de la Côte de Beaune

Week-end bourguignon – Etape 3

En sortant de Santenay, nous avions un peu de temps devant nous pour faire un peu de tourisme. Nous avons donc pris la Route des Grands Crus pour admirer le paysage du Montrachet à Meursault ...






































































Gwenola

Le Terroir à Santenay

Week-end bourguignon – Etape 2

Non, je ne vais pas vous parler de pédologie (étude des sols, pour les esprits mal tournés...) mais encore et toujours de gastronomie.

Quittant Anne-Marie et Jean-Marc Vincent sur le coup de 13 heures, nous faisons quelques mètres pour rejoindre la Place du Jet d'Eau. Deux restaurants nous font face et nous bifurquons (sur les conseils d'Anne-Marie) vers celui de droite : Le Terroir.

Les tables extérieures étant toutes occupées, nous sommes placés au calme dans la petite salle du restaurant. La décoration est simple et instructive, à l'image d'une affiche décrivant les différentes parcelles composant les climats Montrachet et Le Montrachet avec leurs propriétaires respectifs.

Sortant de dégustation, nous faisons l'impasse sur un apéritif. A la carte, plusieurs menus de 20 à 50€. Prévoyant un bon diner, nous choisissons la formule entrée+plat+fromage ou dessert à 32€.

Le choix des vins est assez simple : blanc pour elle, rouge pour moi, en demi-bouteilles seulement, une dégustation de 2007 à Morey-Saint-Denis étant prévue dans l'après-midi.
Nous optons pour le Meursault Les Narvaux 2005 de Vincent Girardin et le Volnay 2001 de Michel Lafarge.

Le meursault a une robe très claire et un nez surprenant de viande blanche. En bouche, il est ample, bien structuré, avec un toucher de bouche sur le grain de la poire. c'est un beau bébé joufflu qui méritera encore quelques années d'attente pour s'exprimer.


En revanche, le volnay est à maturité. La robe est rubis clair, à peine évoluée. Au nez, le léger viandé accompagne des notes plus végétales : papaye, carambole et figue verte. C'est un bouquet très fin. En bouche, les tannins sont fondus et l'équilibre avec l'acidité donne une sensation digeste et très plaisante. Un volnay de velours.














Nos entrées arrivent : Salade de Saint-Jacques pour elle, Petites rattes confites et escargots pour moi. Les saint-jacques sont moelleuses et la salade bien fraiche. Simplicité, bons produits, tout ce que nous aimons.












Les plats sont plus élaborés (quoique...) : Turbot accompagné de trois purées (courgette, aubergine et pomme de terre) pour elle et Coq au vin au pâtes fraiches pour moi. Les cuissons sont justes et les plats gourmands. Malgré la sauce au vin, le coq ne plombe pas l'estomac.

Les dessert furent tout aussi délicieux, à tel point que nous en oubliâmes de les immortaliser.

Une table à recommander et que je vous recommande donc.
François

Visite chez Anne-Marie et Jean-Marc Vincent à Santenay

Week-end bourguignon – Etape 1

Mon astre et Anne-Marie se sont croisés au CFPPA à Beaune, il y a déjà quelques années. Cela faisait donc un petit moment que j’entendais parler d’Anne-Marie « tu verras elle est super sympa et ils font du très bon vin ». Mais jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions pas réussi à nous voir. Le rendez-vous est pris et à l’heure dite nous nous garons devant la mairie de Santenay.
Anne-Marie nous accueille et nous emmène visiter son chai du XIIIème siècle un peu plus loin dans le village.
Pendant cette petite marche à pied, qui est la bienvenue après quelques heures de route, Anne-Marie nous fait un petit historique du domaine. Le grand-père Vincent ayant poussé ses fils vers les études, c’est loin du domaine familial que Jean-Marc passe son enfance. Mais en 1997, à la mort de son grand-père, il décide de reprendre le domaine. Avec sa jeune épouse, ils reprennent leurs études pour pourvoir concrétiser leur rêve. Maintenant, outre leurs vignes, ils ont également une activité de négoce pour étoffer leur gamme.

Sur le chemin du retour, nous retrouvons Jean-Marc qui revient des vignes. Nous nous mettons au frais pour déguster quelques vins.
Même si cela n’apparait pas sur les étiquettes, Les vins du domaine sont tous bios.

Les blancs :
Bourgogne Blanc 2006 (vignes proche du village de Chassagne).
Un nez typé Chassagne qui est encore un peu boisé. En bouche, il est bien structuré, assez long avec des notes d’abricot, de pêche, d’ylang-ylang. Très bonne impression pour cette entrée de gamme qui vaut bien un village.

Axey-Duresses Les Hautets 2006
Un nez d’agrumes (pamplemousse et fleur d’acacia. Vif, droit, minéral avec une note de framboise blanche sur la longueur et une finale sur la pêche de vigne. Il a beaucoup de caractère. Très beau vin.

Puligny-Montrachet 2006
Bien typé Puligny (tous les vins sont bien marqués par leur terroir) au nez avec une note style aubépine / angélique que j’ai du mal à identifier clairement. En bouche il a un bel équilibre antre l’acidité et l’amertume, puis vient la minéralité sur la longueur pour laisser une impression d’acidité saline. Bien.

Le vignoble de Santenay avec quelques climats produits par le domaine

Les rouges :
Santenay rouge 1er Cru Les Gravières 2006
Premier nez de violette. A l’ouverture s’épanouissent des notes de myrtille et de griotte.
En bouche, il est bien structuré et enveloppe la bouche avec son gras. Les tanins sont souples et bien équilibrés avec une pointe d’amertume. Bien

Santenay rouge 1er Cru Passetemps 2006
Un nez un peu confituré de fraise, de mûre et de violette.
En bouche, pas de doute, c’est mon type de vin, assez long, bien structuré, avec de l’acidité qui apporte de la fraîcheur et du gras qui enveloppe tendrement le palais. Il est plus « dur » que le précédent mais il sera parfait après quelques années en cave.

Auxey-Duresses 1er Cru Les Bretterins 2004
Très beau nez tout en finesse avec des notes de framboise et de fraise fraîchement cueillies. Mêmes impressions de finesse et d’élégance en bouche. Ce vin est à la fois profond et aérien. Très long avec une finale sur une fraise nappée de beurre. Excellent.

Houlala, déjà treize heures ! Il est temps de laisser nos hôtes en famille et de trouver un endroit pour nous restaurer.

Merci à Anne-Marie et Jean-Marc pour leur accueil et pour avoir ouvert spécialement pour moi l’Auxey-Duresses 2004. Promis, nous n’attendrons pas huit ans pour revenir.

Gwenola

vendredi 25 juillet 2008

Idée de lecture

Pour m’occuper l’esprit et m’évader dans les transports parisiens, je lis principalement des romans.
J’ai découvert il y a quelques temps la série « Le Sang de la Vigne » chez Fayard. De bons polars qui se passent dans les vignes et au cœur des chais.
17 romans déjà parus et un projet d'adaptation pour la télévision. Ils portent des noms évocateurs pour l’amatrice de vin que je suis, comme « Mission à Haut-Brion », « Noces d'Or à Yquem » ….


Les romans
Inspirés de faits réels, ces romans mettent en scène le célèbre œnologue Benjamin Cooker (toute ressemblance avec des personnages existants …) et son assistant Virgile Lanssien qui vivent et travaillent principalement sur Bordeaux. Outre son travail d’œnologue, notre bordelais fait trembler les Châteaux et les domaines viticoles avec la publication de son guide.
Benjamin Cooker ayant un peu l’âme d’un inspecteur de police, se retrouve souvent mêlé à des énigmes et aide la police à les résoudre …

Les auteurs sont Jean-Pierre Alaux et Noël Balen.
Jean-Pierre Alaux est écrivain, journaliste de radio et télévision, et conseiller éditorial de la revue “Vins & Cigares”.
Noël Balen, romancier et essayiste, partage son activité entre littérature, critique musicale et animation de conférences sur les musiques noires américaines. Il est membre de l’Académie du Jazz et dirige une collection de disques, Cristal Records/Harmonia Mundi. Il collabore également à “Vins & Cigares".



Mon avis
Les aventures de nos deux œnologues sont bien écrites et les références au vin sont très bien documentées.
A déguster sans modération pour les amateurs de vins et/ou de polars.
Je viens de terminer « Cauchemar dans les Côtes de Nuits ». Comme son titre l’indique, Benjamin et Virgile ont quitté Bordeaux et se retrouvent en Bourgogne où des messages en latin fleurissent à Vougeot et dans ses environs. Mais nos deux bordelais ne sont pas uniquement là pour donner un sens à ces messages mais également pour déguster les vins de la région pour étoffer leur guide. C’est ainsi que nous découvrons que les vins de notre ami Alain Jeanniard ont été appréciés.
Alors Alain, cela fait quoi de se retrouver dans un roman ?

Gwenola

samedi 19 juillet 2008

Un dîner (presque) parfait

A défaut d’avoir un super soleil sur Paris, c’est autour d’un menu ensoleillé que quelques amis et leur «tendre moitié » ont répondu présent pour un dîner à la maison.

En guise d’apéritif, nous démarrons traditionnellement au Champagne avec un Grand Blanc de Philiponnat 1999 et une variation autour de la tomate / mozzarella di buffala (brochettes de mozzarella et de tomates cerise, tapenade olive noire et citron, olives vertes et noires). Pour plaire à certains convives, le champagne a de la pomme et du rancio !
Long et complexe, il commence à « ranciotter » doucement et développe des notes d’agrumes et de pomme Reinette. Très agréable pour commencer en douceur.

Le dîner débute par de l’espadon à la tahitienne (poisson mariné au citron vert servi avec de la crème de coco et des crudités.
Pas moins de trois vins pour accompagner cette entrée : Jasnières Clos Saint Jacques 2005 de Gigou (Domaine de la Charrière), un riesling allemand « Riechsgraf von Keselstaff » 2006 et un Puligny-Montrachet 1er Cru Les Pucelles 2004 du Domaine Leflaive.
Le Jasnières a un problème, un nez d’encaustique et en bouche il y a bien du fruité, mais la note d’encaustique domine. J’espère qu’il est dans une mauvaise phase.
Le Riesling quant à lui est superbe. Il présente un très beau fruité avec de la complexité et de la longueur. Légèrement perlant, il en a dérouté certains, mais j’ai trouvé que cela lui apportait beaucoup de fraîcheur.
J’ai été déçue par le Puligny qui avait une note de noisette grillée voire pyrolisée trop imposante à mon goût.




Pour continuer, Mixed Grill (joues de porc marinées, saucisses sarthoises, côtes d’agneau et tournedos de bœuf) servi avec des courgettes à l’huile d’olive. Nos verres se sont teintés de rouge pour cette occasion.
Nous dégustons en premier un Chinon « Tradition » 2006 de Pierre Sourdais, j’ai été bluffée par la qualité de ce vin, un beau fruité, avec du beurré qui lui donne un toucher de bouche velouté et des tanins qui le structurent.



Ensuite, nous sommes passés à une étude comparative très intéressante Grange des Pères 2000 vs Grange des Pères 2000 (c’est ce qui arrive lorsque je fais un caprice auprès de l’un et que l’autre n’a pas voulu me dire ce qu’il apportait !).
Deux bouteilles du même vin = quatre façons de déguster ce vin : carafé et non carafé, grand verre et INAO.
Après avoir tout gouté, c’est surtout le verre qui influence le nez et les papilles. Dans un même verre je n’ai pas senti de différence entre le carafé et le non carafé. Par contre, servi dans un grand verre, le vin est plus aérien et subtil. Dans tous les cas, le premier nez donne des notes anchois et olive noire, ensuite se développent des arômes de fruits noirs un peu confiturés (raisin, figue et mûre) et un fond de bête à poils. En bouche il est plus fin qu’au nez et ses tanins sont souples et structurés.
Depuis le temps que j’en entendais parler, j’ai enfin pu le goûter et je n’en suis pas déçue.

Enfin, pour terminer avec les rouges, Châteauneuf du Pape "Vieilles Vignes" 2001 du Domaine de la Janasse. Wahou ! Ca c’est du vin et c’est tout ce que j’aime. Des arômes de fruits noirs et de venaison, il est long, complexe avec une finale tout en finesse.



Avant la poire, plateau de fromages 100% biquette et sa confiture de pinot noir. Avec les fromages de chèvre nous avons opté pour un Meursault 1er Cru Les Perrières 1997 de Pierre Morey et un Touraine « Les Trois Chênes » 2006 de Vincent Ricard.
Déception pour le Meursault qui fait « vieux vin » avec des notes de rancio assez marquées. Aurait-il été trop bâtonné ?
Je ne suis pas du tout objective sur les trois Chênes, car j’adore ce vin, il était très bien avec les chèvres natures ou avec une pointe de confiture.

Pour se remettre en bouche, framboises fraîches en gelée de rose et Vouvray ½ sec 2003 du Clos Naudin. Rien de particulier à dire sur ce vin, c’est bien fait, bien typé, en bref que du bonheur !

Une douceur des îles : ananas rôti aux vanilles Bourbon (de Madagascar) et de Tahiti avec Coteaux-du-Layon Saint Aubin 1999 du Domaine Cady et Coteaux de l’Aubance 2005 du Château de Bois-Brinçon.
Le Coteaux-du-Layon a un nez bizarre d’hydrocarbure et d’acrylique. Le lendemain je l’ai ressenti et je pense qu’il a eu un problème de bouchon. Heureusement, le Coteaux de l’Aubance est très bien avec ses notes de pruneau et d’abricot sec. Très chenin, il reste aérien.

Pour finir en beauté, pavés de chocolat et Clos de Tart. Du Clos de Tart avec du chocolat ??? Serais-je devenue folle ??? Mais non, il s’agissait en fait du Marc de Bourgogne du Clos de Tart. Un alcool avec beaucoup de finesse qui a été très apprécié.



Bilan de la soirée :
- Cuisine : 6/10 : une cuisine simple mais bien exécutée.
- Déco : 5/10 : pas beaucoup d’effort dans la décoration de la table et dans les présentations.
- Ambiance 10/10 : on a bien rigolé et cela fait beaucoup de bien au moral.
Gwenola