Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 29 mai 2009

Soirée avec des Fans !

Lors de la dégustation des vins clairs à Ay, un jeune et sympathique couple s’était présenté à nous comme étant des lecteurs assidus de notre blog.
Mais comment ont-ils eu connaissance du blog ?
Il se trouve que notre charmant petit couple fréquente très régulièrement notre bar à Champagne préféré, le Dokhan’s ! Mickaël, son chef barman, a joué les entremetteurs…

C’est donc au Dokhan’s que nous nous retrouvons tous les quatre en ce vendredi.
Nous profitons de l’occasion pour commander une bouteille de « 1522 », millésime 2000, de Philipponat.
Pour l’accompagner, Mickaël nous offre des bouchées de saumon et Saint-Jacques fumés.
Nous écoutons religieusement les explications sur le vin : Il s’agit d’un assemblage de 60% de pinot noir et 40% de chardonnay, dégorgé en juin 2008.
Tout d’abord la robe, or-ambrée, lumineuse avec des bulles fines.
Au nez, il est riche, complexe, puissant avec une note orange confite qui domine. Ensuite, se développent des notes de miel, de pêche blanche et de brioche légèrement toastée. C’est un champagne assez vineux, équilibré, long avec une finale fraîche.
L’accord avec la Saint-Jacques fumée est grandiose. Imaginez la finesse du coquillage délicatement fumé avec la note briochée du Champagne… un régal.

La vinification prenant, nous décidons de dîner tous les quatre dans les jardins du « Relais du Parc » qui se trouve à deux pas de là.
Ne sachant que choisir, nous optons pour une formule « carte blanche ». Pour corser le tout, nous aurons chacun des plats différents. Quitte à être aventureux, autant être téméraires ! Nous laissons donc le sommelier choisir les vins pour nous et nous les servir à l’aveugle.



Les entrées : duo de saumon, soupe froide de petit pois, foie gras de canard et langoustines au bouillon de crustacés.

Le vin : Côtes de Provence blanc « Cuvée Clarendon » 2005 du Domaine Gavoty.
Des notes ensoleillées de poire juteuse, de fleur de pêche et de brioche tiède. En bouche, pas de doute, c’est un vin du sud. De plus, il a un peu de sucre résiduel qui accentue cette impression de chaleur. C’est un beau vin.



Les plats : Lotte à l’armoricaine, boudin noir aux pommes, darne de thon et cocotte de volaille.

Le vin : Côtes de Castillon Château Cadet 2005 (à ne pas confondre avec son homonyme bêlant).
Un nez bordelais flatteur avec de notes de fruits rouges et noirs (framboise du jardin et cassis) dans un fond beurré.
En bouche, le type bordelais rive droite se confirme sans que je puisse mettre un nom sur l’appellation. Il a un très beau fruit et la fraîcheur nécessaire pour aller avec ma lotte à la sauce armoricaine.


Les desserts : tarte au chocolat, tarte chaude aux poires, coupe de fraises, parfait au café.

Le vin : Coteaux de Saumur 1996 des frères Foucault.
Au nez, il me rappelle la typicité d’un chenin botrytisé avec sa note d’abricot sec et de confiture de poire. Par contre, ô surprise, en bouche il pétille ! Les petites bulles lui apportent une fraîcheur agréable même si l’effet n’était pas voulu au départ.

Merci à C et J pour cette excellente soirée riche en rires, partages et émotions. J’espère que d’autres soirées suivront.


Gwenola


dimanche 24 mai 2009

Le Fooding d'été 2009...

...ou comment (ne pas) organiser un évènement quand on est journaliste.

Vous l'avez peut-être remarqué, nous postons rarement ces temps-ci. Un peu de retard dans nos comptes-rendus qu'explique nos deux nouveaux emplois. Je ne résiste pas cependant à pousser un petit coup de gueule en attendant mieux.

Ce dimanche, se tenait à Saint-Cloud le Fooding d'été 2009 (programme).
Cette manifestation, bien connue des amateurs gastronomes, a fait l'objet d'une publicité étendue (Saveurs, Télérama Sortir, etc.) dans le but d'attirer le plus grand nombre. Et ce fut le cas. Mais n'allons pas trop vite...

Sur le site du Fooding, un plan d'accès indique l'entrée Nord du Parc de Saint-Cloud, coté Pont de Saint-Cloud. C'est donc par là que nous arrivons sur le coup de 11h30 (ouverture prévue à midi). Première surprise : pas de panneau, ni de banderole et encore moins de plan indiquant l'endroit exact de la manifestation. Renseignements pris auprès des employés du Domaine, il nous faut monter vers les hauteurs du coteau de Seine. Après la grimpette, nous découvrons une file d'une centaine de personnes qui patientent en plein soleil. Nous nous joignons donc à eux, avec le stoïcisme qui sied à une attente de dix minutes.
Las, dix, vingt puis trente minutes passent, la file s'allonge mais n'avance toujours pas.
Découragés par le monde, synonyme de foire d'empoigne à venir, et la chaleur de midi, nous abandonnons les courageux masochistes pour aller nous réfugier dans le jardin ombragé de Monsieur To (Rueil Impérial à Rueil-Malmaison).

Grand bien nous a pris! Les échos de l'évènement (à lire ici) ne nous ont rien fait regretter.

Nous constatons une fois de plus, après les quelques couacs des Fooding d'hiver auxquels nous avons participé, qu'on ne s'improvise pas organisateur évènementiel. A bon entendeur...

François

vendredi 22 mai 2009

Expédition sur le Mont Rachet


Des amis, des petits plats maison, de la bonne humeur, des rires et quelques vins blancs du Mont Rachet.




Nous commençons cette expédition par deux Bourgognes de la plaine du domaine Leflaive 2004 et 2000.
Le 2004 a un nez « Riesling » avec des agrumes et une note de vétiver. En bouche, je le trouve trop acide. Le 2000 nous emmène dans les sous-bois avec des notes d’humus complétées par du pamplemousse. Il a moins d’acidité que le 2004, mais sa note de sous-bois me gène un peu.

Guacamole, tarama blanc, tortillas et crudités accompagnent les vins des clochers :
Puligny-Montrachet 2000 de chez Carillon vs Chassagne-Montrachet 2003 d’Etienne Sauzet.
Le Puligny présente un très beau nez floral, minéral et un peu toasté. Sa bouche est un peu fermée, mais elle présente une belle minéralité et une note de menthe crépue (l’arôme chlorophylle des chewing-gums). Le Chassagne a un nez et une bouche de Chassagne ! Ample, avec des fleurs blanches et des fruits blancs et jaunes. Sa finale est un poil courte.

Nous débutons l’ascension du Mont avec du bar aux huiles parfumées et duo d’asperges, vertes et sauvages. Pas moins de trois premiers crus pour nous aider dans notre effort : Chassagne « La Maltroye » 2005 de Niellon, Puligny « Les Combettes » 2004 d’Etienne Sauzet et Chassagne « Les Caillerets » 1997 de Fontaine-Gagnard.
Il en fallait une, « Les Caillerets » avait malheureusement un souci. Par contre les deux autres représentent bien leurs climats. Floral (vieille rose), agrumes, fruits blancs et de la finesse pour « La Maltroye ». Minéral, un peu végétal, fruits blancs et beaucoup d’élégance pour « Les Combettes ». J’ai un grand coup de cœur pour ce dernier.

A 260m d’altitude, nous admirons la vue avec une blanquette de sots-l’y-laisse aux morilles façon « retour des Indes ». La star de la soirée a été ouverte deux heures à l’avance et maintenue dans un écrin de fraîcheur. Montrachet 1991 de Marc Colin. Pour les puristes, la parcelle de Marc Colin est située sur la commune de Chassagne juste au dessus de celle du DRC.
Un nez très bavard qui me parle de l’ampleur florale et exotique de Chassagne, et la pointe minérale et citrus de Puligny. De plus, une note pâtissière (pâte à quatre-quarts crue) parfumée à la fleur d’oranger complète ce tableau. Synthèse des deux villages avec une complexité hors pair.
Il est temps de goûter le Seigneur. Equilibré, complexe, ample, fin, élégant…, les adjectifs me manquent pour le décrire. Avec les épices du plat, il prend des notes de fruits exotiques : passion, mangue et petite goyave.

Pierre-qui-vire, Soumaintrain et Epoisses nous ramènent dans les verts pâturages. Les spécialités bourguignonnes sont tellement puissantes qu’il est impossible de revenir sur les vins précédemment servis. Un fond de vin jaune (Château d’Arlay 1985) et le Marc du Clos de Tart répondent mieux aux saveurs corsées de nos fromages.

Nous quittons la Bourgogne pour le Sud-Ouest et la douceur angevine : fraises garriguette, crème fermière, sucres mauriciens et Coteaux-du-Layon SGN 2003 du Château de Bois-Brinçon.
J’ai noté des arômes de thé et d’abricots secs, ainsi qu’une belle liqueur, mais les vapeurs alcooliques ont inhibé mon instrument nasal.

Conclusion : la soirée s’est déroulée conformément à notre attente. Une montée en puissance logique et régulière jusqu’au Roi Montrachet. A quand la prochaine bouteille ???

Gwenola

mercredi 20 mai 2009

Deutz au Dokhan's


Cela faisait pas mal de temps que nous n’étions pas retournés au Dokhan’s pour une petite dégustation de Champagnes.
Malgré le récent changement de propriétaire, la formule et prix n’ont pas changé et, cette semaine, la maison Deutz est à l’honneur.

Nous débutons par le Deutz Classique (38% de Pinot Noir)
Il présente des notes levurées, de pomme granny-smith, de sirop d’orgeat et de sucre d’orge.
En bouche, il est frais, aérien, puis vient une impression tannique qui le structure et lui apporte de la longueur. Très Bien

Rosé de saignée 100% Pinot Noir
Des arômes de groseille et d’agrumes avec une petite structure tannique et de la minéralité. Il est à peine dosé, ce qui lui apporte beaucoup de fraîcheur. Bien +

Deutz 2004 (70% de Pinot Noir, 20% de Pinot Meunier et 10% de Chardonnay)
Il a la même typicité aromatique que la cuvée classique avec plus de complexité, dont des notes florales (Héliotrope). Il est également plus ample et vineux. Malgré toutes ces qualité, ma préférence va à la cuvée classique pour sa fraîcheur et sa légèreté.


Gwenola

dimanche 10 mai 2009

En Pays de l'Auxois


Après trois jours sous le soleil costalorien, nous regagnons la région parisienne sous un ciel plombé. Pleuvra, pleuvra pas ?

Une publicité pour la Maison des Matières et du Design Textile nous détourne de la voie directe et nous nous aventurons en Pays de l’Auxois par la vallée de la Brenne (affluent de l’Armançon) pour atteindre Flavigny sur Ozerain.

Flavigny, cité médiévale sise sur une éminence cernée par l’Ozerain, la Recluse et le Verpant, est constituée d’un dédale de ruelles en pente entouré de fortifications. Mais, outre ses maisons anciennes et son activité religieuse, la ville est surtout connue pour abriter la fabrique des Anis de Flavigny qui occupe l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre.

Las, c’est aujourd’hui dimanche (je m’en vais voir Maman un peu plus tard) et il est impossible de visiter la Maison des Matière ni la fabrique pour cause de fermeture. C’est donc le cœur gros et la faim au ventre (il est midi) que nous partons en quête de « viande !! » (le cri du cœur, ou devrais-je dire de l’estomac, de ma Comtesse).

A quelques kilomètres se trouve Alise-Sainte-Reine. Le détour est vite effectué afin de jeter un œil au site (présumé) de la bataille d’Alésia. Las (again), il pleut…

Nous nous réfugions donc à l’Auberge du Cheval Blanc, « une adresse qui convient à tous, aussi bien aux habitués qu'aux marcheurs de passage sur le chemin Bibracte/Alésia et aux touristes mourant de faim et d'envies de spécialités locales », dixit le site du chef.

Ca tombe bien, nous mourrons de faim et ma Comtesse va succomber à LA spécialité locale : le pavé de bœuf de Charolais poêlé, sauce vin rouge et échalotes. Une portion généreuse, agrémentée de légumes du moment, et une viande gouteuse comme on l’aime.

Autre spécialité locale que nous n’hésitons pas à découvrir : le pinot noir « L’Harmonie », un Vin de Pays des Coteaux de l’Auxois du Vignoble de Flavigny-Alésia.

Un plateau de fromages et un dessert plus tard, il pleut toujours mais nous reprenons la route vers le Nord en promettant de revenir aux beaux jours.

François

samedi 9 mai 2009

La Cabotte à Nuits-Saint-Georges


Tous nos weekends bourguignons font immanquablement étape à Morey-Saint-Denis chez notre ami Alain Jeanniard. Après une petite dégustation de ses 2007 et des 2008 en futs, nous partons en sa compagnie et un couple d’amis pour Nuits-Saint-Georges direction La Cabotte.

L’endroit est plutôt sympathique et incite à la relaxation gastronomique. Malheureusement pour les autres convives présents, cinq fous furieux (nous) débarquent et mettent l’ambiance à grands coups d’éclats de rire.
Pour rafraichir nos esprits échauffés, nous prenons l’apéritif avec un Pernand-Vergelesses 1er Cru « Sous Frétille » 2006 du Domaine Rapet.














La carte est courte mais suffisamment variée pour contenter tout le monde. Nous y piochons notamment ces rouleaux croustillants d’escargots et un thon mi-cuit de belle facture.

La carte des vins est bien plus fournie et fait la part belle à la Côte… de Nuits bien sûr !
Le choix est difficile. Après bien des hésitations, nous demandons un Vosne-Romanée 2001 de Jean Grivot. Bouteille étrange… plus nous la goutons, plus l’acidité se développe et finit par tout emporter à commencer par nos plats.
Retour express à la carte des vins. Le second choix est meilleur : Nuits-Saint-Georges 1er Cru « Aux Perdrix » 1998 du Domaine des Perdrix.

Une fois le coup de feu passé et les premiers clients partis (nous sommes comme toujours les derniers), le jeune chef nous fait le plaisir de venir discuter avec nous. Etonné par la mauvaise tenue du Vosne, il goute et nous confirme que la bouteille a manifestement un problème. Pour ne pas nous laisser sur une mauvaise impression, il nous offre une demi-bouteille de Vosne du Domaine Prieuré-Roch.


C’est donc rassérénés et repus que nous quittons les lieux en promettant de revenir lors de notre prochain pèlerinage costalorien.


François

Dégustation fleuve chez Alain Jeanniard


Que faire un samedi matin à Morey-Saint-Denis ? Chercher un vigneron ouvert ? Faire un peu de tourisme ?
Nous optons pour la deuxième solution et partons à Beaune faire un tour au marché, sans oublier l’Athenaeum, la grande boutique sur la vigne et le vin, et quelques cavistes bien choisis.
Nous retournons ensuite à Morey pour rendre visite à notre ami Alain Jeanniard.
Nous le retrouvons au frais dans sa cave avec quelques clients. Pendant qu’il emballe la commande nous commençons la dégustation sans lui ...

Hautes Côtes de Nuits blanc 2007
Un nez fin et parfumé de fleurs blanches et de pêche blanche sur un fond miellé.
En bouche, il est bien équilibré entre l’acidité et de la rondeur avec de beaux arômes de fruits à maturité.

Rosé de passe-tout-grain 2007 élevé en fût
Un rosé de très bonne facture avec des arômes de groseille. Très légèrement tannique, il est frais et fruité. A boire sous la tonnelle cet été. Pour les amateurs de cocktail, Alain nous conseille de mettre un trait de sirop de pamplemousse pour en faire un cocktail frais.

Passe-tout-grain 2006
Un arôme flatteur de fraise avec de beaux tanins souples et de l’acidité qui le rafraîchit. C’est un beau vin.

Hautes Côtes de Nuits rouge 2007
Souple et flatteur avec des notes de fruits rouges (fraises, groseille et cassis). Bel équilibre acide / tanin avec une belle tenue.

Vosne-Romanée 2007
Au nez, il présente de beaux arômes de fruits (fraise et framboise). En bouche, il est un peu dur avec une note végétale en finale, mais il s’assouplira avec le temps.

Fixin « En Combe Roy » 2007
Très beau nez avec des fruits rouges et un fond vanillé. En bouche, il est puissant avec une structure tannique présente mais pas envahissante. J’aime beaucoup ce vin.

Morey-Saint-Denis Vieilles Vignes 2007
Un nez fruité dominé par la poire. En bouche, on reconnait Morey avec des tanins assez présents.

Gevrey-Chambertin Village 2007
Un nez de pinot noir de groseille et de fleur de sureau. En bouche, il est assez concentré avec des tanins et des arômes typés Gevrey. Il faut attendre que les tanins se fondent.

Nuits-Saint-Georges 2007 1er Cru « Aux Damodes »
Fraises au sucre vanillé, cerises et jus de poire. Non, ce n’est point un dessert, mais le nez gourmand de ce Nuits. En bouche, il a de beaux fruits rouges et des tanins souples. Un vin flatteur, mais qui a une bonne tenue grâce à ses tanins. Très Bien

Chambolle-Musigny 1er Cru « Les Combottes »
Framboise, groseille, poire et vanillé, il est encore marqué par le bois, mais il a une belle élégance qui le rend très prometteur. Très Bien

Pommard 1er Cru « Les Sausilles » 2006
Un Pommard qui a la finesse et l’élégance de la Côte de Nuits. Flatteur avec ses notes de framboise, de groseille et de fleurs (rose), il présente un bel équilibre tanins / alcool / acide.

Bourgogne Grand Ordinaire 2002 (100% Pinot Noir)
Un nez évolué, un peu giboyeux avec encore de beaux fruits. En bouche, il a un beau fruit, une longueur respectable avec une finale un peu fumée. C’est une belle surprise.

Après les bouteilles, nous passons en revue quelques 2008 qui sont toujours en fût :
Bourgogne rouge
Un peu de réduction sur ce fut, néanmoins, le vin présente un beau fruit avec une pointe végétale du type asperge.

Chambolle-Musigny 1er Cru « Les Combottes »
Un Chambolle flatteur et élégant avec des arômes de groseille et un fond gibier

Gevrey-Chambertin village
Un Gevrey « couillu » avec une belle note framboise et des tanins assez marqués.

Fixin « En Combe Roy »
Floral, velouté, coco, beurré … un beau vin malgré une acidité marquée mais la malo n’est point encore faite.

Hautes-Côtes-de-Nuits rouge
Réduit, étable ! Avec un peu d’agitation, il devient friand et élégant avec un beau fruit, des notes de rose. J’ai un coup de cœur pour ce vin.

Et enfin, nous terminons par le Hautes-Côtes-de-Nuits blanc
Un nez de poire et de fleur de pêche.
En bouche, il développe des notes d’agrumes, de fleurs blanches et de beurre frais. Il a un bel équilibre acide / alcool.


Gwenola

vendredi 8 mai 2009

Karaage !

Après avoir quitté la famille Vincent à Santenay, nous remontons quasiment toute la côte jusqu’à notre repère habituel, l’hôtel de la Côte Rôtie, sur les hauteurs de Morey-Saint-Denis.
Le ciel est bleu et la vue sur les grands crus de Morey est magnifique.
Nous nous reposons deux petites heures avant de reprendre la route dans le sens inverse jusqu’au faubourg Saint Antoine à Beaune.


A 18h, nous entrons dans le restaurant le Sushikaï où Masami, le chef japonais, nous attend pour un cours de cuisine.
Point de poisson cru au programme de ce cours, mais du poulet et un bouillon.
Le karaage est un plat de viande ou de poisson mariné puis frit. Pour le faire nous utilisons des cuisses de poulet que nous désossons (massacrons serait le terme plus adéquat), découpons, malaxons dans une mixture à base de sauce soja, gingembre frais et autres japonaiseries … avant de les saupoudrer de maïzena et de les passer à la friture (2 bains comme pour les frites !). Pour accompagner nos croquettes de poulet, nous préparons un bouillon de légumes (uniquement des racines telles que le navet) et poitrine de porc, délicatement parfumé au saké et sauce soja.













Après la photo des plats réalisés avec le chef, nous sommes installés au comptoir pour déguster une petite salade, nos karaages, le fameux bouillon accompagné d’un riz parfumé aux champignons et un tiramisu aux fraises.
Pendant que nous dégustons notre diner, nous continuons à converser avec le chef et prenons une leçon sur l’art du nigiri, du maki et du sashimi.

Pour quelques heures, ce voyage japonais vous coûtera 25€ par personne.
Le cours "Do you sushi ?!" est donné chaque samedi à 10h45 et lundi et vendredi à 18h.
Inscriptions et informations par mail : sushi.kai@orange.fr ou par téléphone : 03.80.24.02.87 (sauf les mercredis et jeudis).

Gwenola

Petit tour à Santenay


Après une nuit reposante et un copieux petit déjeuner chez Lameloise, nous nous rendons à 4km de là, dans le village de Santenay où Anne-Marie Vincent nous attend.

Nous profitons que les filles d’Anne-Marie soient hypnotisées (sous bonne surveillance) par la cérémonie du 8 Mai pour aller faire un petit tour dans le chai.

Anne-Marie nous préviens que les malo sont en cours et que certaines fermentations ne sont pas encore terminées. Les commentaires qui suivent sont donc à prendre avec beaucoup de précautions.


Auxey-Duresses blanc « Les Hautes » 2008
Un nez de pomme et de raisin frais. En bouche il a une belle acidité avec des notes de fleurs blanches (acacia) et il pétille !


Santenay blanc 1er cru « Beaurepaire » 2008 sur fût neuf.
Le nez est plus végétal que le précédent. En bouche, le fût lui apporte de l’ampleur avec de la finesse.

Puligny-Montrachet « Corvées des vignes » 2008
Nez de pomme verte. En bouche, il est fin, minéral avec des arômes de fleurs blanches. Un Puligny bien dans son terroir.

Santenay rouge 1er cru « Beaurepaire » 2008
Un nez de pinot noir sur la groseille et la fleur de sureau. En bouche, il est poivré avec du gras et une finale beurrée.

Santenay rouge 1er cru « Passetemps » 2008
Un peu de réduction sur ce fût, mais en agitant bien le verre, de beaux arômes de fruits apparaissent avec une belle matière.

Santenay rouge 1er cru « Gravières » 2008
Fermentation et élevage dans le même fût. Très riche avec une matière serrée. A revoir en bouteille.
La même parcelle en vinification « classique » : un vin à la fois riche avec de la fraîcheur.

Nous remontons du chai et nous nous installons dans le caveau de dégustation pour une mini-horizontale 2007 :

Auxey-Duresses blanc 2007
De beaux arômes de fruits blancs et de fleurs blanches. Longue bouche avec de la fraîcheur et du gras. Bien +

Meursault « Les Murgers » 2007
Vif, droit, minéral avec de beaux arômes de fleurs blanches sur la longueur et une acidité saline en fin de bouche. Bien +

Santenay rouge 1er cru « Beaurepaire » 2007
Ce n’est plus du vin, c’est un panier de fruits rouges légèrement acidulé avec de la longueur et des notes beurrées. Anne-Marie nous précise que c’est un vin à boire jeune pour profiter du fruité. Bien+

Santenay rouge 1er cru « Passetemps » 2007
Beaux fruits rouges, complexe, charnu, mais pas trop, de la longueur, bel équilibre …. Très Bien.

Jean-Marc nous a rejoints pendant que nous étions au caveau. Nous discutons des fûts, fabriqués par un p’tit jeune qui fait du sur-mesure, qui fait dans la finesse et l’élégance. Rendez-vous est pris pour aller le rencontrer l’hiver prochain lorsque les 2009 seront en élevage.



Gwenola

jeudi 7 mai 2009

Lameloise


Parfois, le destin (toutes proportions gardées) semble nous jouer des tours…

Petit flashback : les 70 ans de mon père approchant, je décide de lui offrir, suprême délice pour un amateur de poissons, un dîner chez Roellinger.
Première déconvenue : ce dernier prend sa retraite…

Depuis quelques temps, un bon ami nous parlait en bien de Lameloise. Tentés, nous disons « Banco » et nous réservons pour y fêter notre anniversaire de mariage.
Second fossé : Jacques Lameloise annonce sa retraite…

Eh bien tant pis !!! Nous irons quand même, prêts à profiter de l’occasion et à jouer les critiques. En effet, comment ne pas se poser LA question : sans son chef emblématique, l’endroit mérite-t-il encore ses trois macarons ?

Chagny est une petite ville de plaine, en lisière de la Côte d’Or et de la Saône et Loire, entre Santenay et Chalon sur Saône. La maison Lameloise occupe un emplacement à fois discret et central d’une place piétonne décorée de jets d’eau. Sans ostentation, l’endroit offre tous les services dignes d’un établissement de haut niveau. Sous un plafond à poutres apparentes de grande hauteur, nous découvrons notre chambre, dotée d’une cheminée (que le temps orageux ne nous permettra pas d’utiliser), d’un dressing dissimulé dans une armoire ancienne et, petite attention accueillante, d’un plateau de mignardises.



Après un apéritif classique (Grand Siècle et rosé de Duval-Leroy), nous sommes dirigés vers la salle principale, en passant devant les salons annexes cachés dans les alcôves.

La crise, dites-vous ? Quelle crise ? Nous sommes en semaine, la salle est pleine et les tables guère espacées. L’ambiance est festive. A coté de nous, quatre flamands font honneur aux vins bourguignons. Ils laisseront quatre cadavres à leur départ.

L’examen de la carte nous laisse perplexes tant les plats proposés sont alléchants. Après d’âpres négociations, nous choisissons le menu dégustation. Pour patienter, nous attaquons les petits pois et leur crème brûlée au lard, surprenante association sucrée-salée.

Anniversaire de mariage ne signifie pas pour autant consensus. En l’occurrence, nos entrées diffèrent. Ma Comtesse choisit la fraîcheur d’une langoustine et chair de tourteau dans un gaspacho d’asperges vertes.

Pour ma part, une construction très stricte de foie gras et navets confits au porto avec une petite salade de lentilles du Puy.

Seconde entrée ou premier plat ? Peu importe… Un pavé de turbot sur un risotto de calmar et morilles arrive ensuite. J’adore le calmar… et celui-ci est exquis. La parfaite cuisson du turbot complète cet instant de bonheur gastronomique.

La suite n’est pas moins divine… Non, je ne parle pas de la nuit qui suit (encore que) mais du plat suivant : homard, artichaut violet et sabayon cardinal. Ah, ce sabayon !!!! (orgasme culinaire). Si l’accord entre le crustacé et l’artichaut semble improbable, il fonctionne pourtant très bien et le sabayon, sauce nappante, légère et parfumée au crustacé, lie le tout pour un ensemble parfaitement harmonieux.





La carte des vins est très bien fournie, en flacons bourguignons évidemment mais également en pépites « étrangères » comme le Clos Sainte-Hune. Cependant, nous ne dérogeons pas à la tradition du lieu et, sur les conseils avisés du sommelier, nous découvrons un Puligny-Montrachet 1er Cru « Les Demoiselles » 2003 de Michel Colin-Deleger. Le millésime donne de l’ampleur à ce vin très puligny ce qui lui permet de tenir tête au turbot et au homard.








Nous le délaissons néanmoins pour le plat suivant : une poitrine de pigeonneau rosée au moelleux exceptionnel et ses légumes printaniers, arrosés d’un jus qui permet d’infuser quelques épices et accompagnés d’une crème de moutarde en grains. Quel vin pourrions-nous bien associer à cette chair exquise et unique ? Le plat appelle de la douceur. Aussi choisissons-nous un vin légèrement évolué : le Vosne-Romanée 1er Cru « Les Suchots » 2001 du Domaine de l’Arlot. C’est un pinot noir fin qui commence à exhaler les arômes floraux d’évolution typiques de Vosne.





Notre ami de bon conseil nous ayant recommandé (je cite) de « garder de la place pour le fromage », nous ne dérogeons pas. Très beau choix de fromages locaux que nous ne regrettons pas.

Petite surprise (presqu’) inattendue : le gâteau d’anniversaire. Une délicate attention que nous apprécions malgré la perspective des desserts commandés qui arrivent une part de gâteau et une discussion avec le chef plus tard : Tarte au citron meringuée déstructurée pour ma Comtesse et Crêpes Suzette, exécutées à la table comme il se doit, pour moi.


Biscuit, crème au citron, meringue, sorbet citron et gouttes de bergamote


Après ces agapes, une bonne nuit de sommeil nous met en état d’apprécier le généreux petit déjeuner et d’entamer la journée par une dégustation de vins de Santenay. Mais c’est une autre histoire…


François

Visite chez Fontaine-Gagnard à Chassagne-Montrachet

Il fait un temps magnifique sur la côte de Beaune. Pommard, Meursault, Puligny, les villages défilent … Bidule, notre facétieux GPS, nous emmène sur les petites routes vers notre prochain rendez-vous : Chassagne-Montrachet.
Monsieur Fontaine nous accueille et nous confie à sa femme car il doit s’absenter. La vigne pousse et il y a du travail dans les parcelles.

Nous commençons la dégustation par trois premiers crus blancs de Chassagne.
La Maltroye 2006
Un nez de vétiver et de fleurs blanches.
En bouche, il garde cette gamme aromatique avec une pointe de mangue et une finale fraîche sur le camphre et la minéralité.
C’est un vin assez étonnant, mais qui me plait bien et que j’ai envie de regoûter dans quelques années.

Les Chenevottes 2007
Je retrouve plus les arômes « chassagniens » de poire et de fleurs blanches.
En bouche, il est assez acide avec de la droiture et de la minéralité.
Un vin propre et de bonne facture.

Les Caillerets 2007 (mon terroir préféré de Chassagne)
Des Caillerets comme je les aime avec des fruits du verger (poire passecrassane), un bouquet de fleurs blanches dominé par la fleur de pêcher, une pointe de vétiver et un fond beurré qui lui apporte une certaine ampleur.
En bouche, il est à la fois vif et ample. Je suis conquise.

Nous continuons par deux rouges.
Chassagne-Montrachet Village 2007
Un panier de fruits rouges : fraises des bois, cassis et framboises.
Il a une belle longueur, des tanins souples et des arômes de fruits rouges qui persistent longtemps. Un vin friand.

Volnay 1er Cru « Clos Saint Jean » 2007
Encore beaucoup de fruits rouges dans ce vin (cassis, groseille) et de la violette.
La bouche est flatteuse sur la fraise et la framboise avec une finale beurré. C’est un beau vin qui peut se boire rapidement et qui a un beau potentiel de garde.

Nous repartons le coffre vide, notre commande arrivera dans quelques jours à la maison … le coffre de la voiture est petit et les vins trop tentants !?!

Gwenola