Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 22 décembre 2006

Vin breton

Au détour d'un chemin dans ma Bretagne natale, j'ai découvert dans un charmant petit resto de poisson de la commune "Le Fret" dans la pointe de Crozon le vin Celtique, 100% pinot gris produit au Nord de Nantes.
Une robe or pâle, un nez très parfumé chair d'abricot, un peu poivré et en bouche une belle vivacité, très minéral et des notes d'agrumes et d'abricot frais. Un vin sans prétention, mais très plaisant en apéritif ou avec un poisson blanc (cabillaud à la crème aux petits légumes)
j'ai trouvé un site qui en parle (en anglais):
http://www.spittoon.biz/wine_tasting_note_le_celtique.html
Gwenola

vendredi 17 novembre 2006

Verticale de Pommard Rugiens

Rencontre avec Jean-Marc Boillot au George V dans le cadre des soirées "Les Mots et les Vins".

Tous les vins ont été servis en magnum avec ou sans carafage.

Mise en bouche avec le Puligny-Montrachet PC Champs Canet 1992. Il présente une robe bien dorée, signe d'évolution, brillante et limpide. Un premier nez poudré qui se développe à l'aération sur des notes florales (chevrefeuille, ylang) puis de brioche toastée et de miel et une pointe d'agrumes (citron vert). Une attaque souple qui se développe en rondeur. La finale est longue sur des arômes boisés vanillés qui évoluent vers l'exotique (passion).

Pour accompagner une tourtière façon landaise à l'aubergine poivrée et aux cèpes, le Pommard PC Rugiens 2003 (non carafé). Vendangé le 23 aout, il présente un caractère solaire. La robe est rubis, brillante, harmonieuse à l'oeil. Un premier nez puissant, expressif et complexe, sur des notes terriennes, humus et champignons. Le second nez est plus viandé/animal suivi d'une note fugace de fruits rouges/noirs (mûre, groseille). Au fil des minutes, la prune devient figue puis piment. Une attaque en bouche franche, les tannins surgissant très vite. Beaucoup de puissance, une matière assez massive, signe de jeunesse. La finale est plus en finesse, sur des arômes de fruits noirs.

Sur le fois gras poêlé aux coquillages, le Pommard PC Rugiens 1991. Vendangé "tardivement" (fin septembre). La robe rubis est encore profonde, avec des reflets légèrement orangés. Un premier nez de fruits cuits/confits (figue, orange confite) et de liqueur (mandarine, kirsch), voire pruneau macéré. Le second nez surprend, avec un mélange de truffe (plutôt plus blanche que noire) et de fruits noirs. Une attaque en bouche équilibrée (acidité/tannins), beaucoup de finesse mais supportée par une ligne droite, sans molesse. Finale longue et fraiche, il est qualifié de désaltérant.

Sur le lièvre de Beauce à la royale, le Pommard PC Rugiens 1990. Une robe profonde et peu de traces d'évolution. Le premier nez est discret, mais laisse percer beaucoup de fruits. Le second nez est compoté. Une attaque en bouche souple, ronde, qui s'épanouit sur des tannins présents. Beaucoup d'amplitude en bouche, très grande longueur. Le grand vin de la soirée.

Pour accompagner la pomme de terre cuite au four à la crème de reblochon et lard de Toscane et la tatin sauce au cidre et glace vanille, le Pommard PC Rugiens 1999 (carafé trois heures avant service). La robe est rouge profonde, le nez est fermé bien qu'on devine de la complexité et des fruits noirs qui évoluent vers le bois de réglisse. Une attaque franche, de l'acidité et des tannins à loisirs ! La bouche est ample, puissante. La sensation est telle qu'on se demande s'il n'est pas plus grand que le 1990...

Bref, une excellente soirée avec un petit regret de n'avoir pu gouter le 2005 qui s'annonce lui aussi grandiose...


François

Rencontre avec Bernard Pivot

En même temps que nous goutions les Pommards Rugiens du Boillot, nous avons bu les paroles de Bernard Pivot qui était l'invité littéraire de la soirée pour son livre "Le dictionnaire amoureux de vin".

Il écrit comme il parle. Ce livre est une gourmandise dont je me suis délectée.
L'auteur nous parle de ses rencontres vinicoles et littéraires avec humour et humilité.
Un beau livre à parcourir comme un dictionnaire ou à lire comme un roman.
Gwenola

mercredi 11 octobre 2006

Petite verticale de Pichon Longueville Comtesse de Lalande

1 vin : Pichon Longueville Comtesse de Lalande
1 femme : Madame May-Eliane de Lencquesing
4 cépages : 45% de Cabernet sauvignon, 35% de Merlot, 12% de Cabernet franc et 8% de petit Verdot
4 Millésimes : 1986, 1975, 1982 et 1996 (ordre de dégustation)


1986
Robe : aucune trace d'évolution
Nez : note réglisse, cèdre, mousse de chêne, cèpe, mais également du fruit (mûre/cassis)
Bouche : attaque souple, des tanins très droits, structurés, des arômes de cèpe et de mousse de chêne plus marqués qu'au nez. Très long, très complexe, très droit … superbe ! Il n'a pas pris une ride.
Une très belle harmonie avec des lamelles de cèpe cru, le vin et le mets se répondent.

1975
Robe : rubis avec de légers reflets orangés
Nez : iodé, animal
Bouche : une attaque soufrée, des notes animales et de fève Tonka. Une structure puissante, mais un velours persistant qui apporte de la sensualité et de la générosité.
Superbe avec une lotte rôtie en garbure (chou, haricots blancs, carottes …) parsemée de copeaux de truffe. Elégance et raffinement sont au rendez-vous.

1982
Robe : Rubis, peu d'évolution.
Nez : Poivron vert, du fruit (mûre, cassis). Très complexe, nous avons à faire à du grand.
Bouche : du fruit, des tanins droits et soyeux. Arômes très complexes, une très belle longueur, une structure superbe … MAGNIFIQUE !
En accord parfait avec des noisettes d'agneau aux herbes. Je serais curieuse de l'associer avec une ganache amère.

1996
Le "petit jeune" de la dégustation, mes notes sont devenues approximatives !!!!
Nez : la feuille de tabac, la groseille et la myrtille dominent
En bouche, je me souviens surtout d'un bel accord avec un sablé à la myrtille peu sucré.
Encore beaucoup de fruit, la bouche est plaisante mais mérite d'être attendue quelques années.



Encore une belle soirée au George V.
Gwenola