Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mercredi 27 août 2008

Première approche des vins australiens

Grâce au forum « LPV », j’ai fait la connaissance d’un amoureux des vins australiens. Il a tenu à monter une soirée sur ce thème et nous a ouvert de bien beaux flacons. Un grand merci à notre hôte du soir : Julian.

Pour nous mettre en bouche, nous démarrons par des bulles :
Chandon GREEN POINT Non Vintage Brut Sparkling Méthode traditionnelle - Domaine Chandon. (Chardonnay/ Pinot noir).
Au nez il est miellé, floral et pamplemousse. En bouche des notes de limette et de gingembre confit en fait un vin agréable.

Premier pirate de la soirée :
Château Saint-Robert (Graves), Cuvée Poncet-Deville, 1991.
Au nez il y a de la poire et des notes oxydatives qui tendent vers le cireux. En bouche, il est structuré et opulent ce qui rappelle la Roussanne ( ?!?). La finale est heureusement assez fraîche. C’est un vin qu’il faut boire à table.


Trio de Rieslings :
D’Arenberg, the Dry arm, Riesling 2005 McLaren Vale - South Australia
Au nez je perçois des notes de poisson fumé, de citron et de pétrole. Vif, il est typé jus de citron en bouche pour terminer sur une finale caoutchouteuse. Je ne suis pas très emballée.
Riesling Schlossberg, Paul Blanck 2003 - France.
Au nez il est plus proche du viognier que du Riesling (fruits blancs et jaunes, notes florales). En bouche, il manque un peu de fraîcheur (effet millésime) par rapport aux des autres vins.
Jacob’s Creeck, Steingarten Riesling, 2005 (Barossa/ SouthAustralia). Même typicité que le premier Riesling avec plus de finesse. Il a une belle longueur, mais il manque de complexité aromatique (jus de citron et un peu de pétrole).

Duo grenache :
d'Arenberg The Custodian Grenache 1998 McLaren Vale South Australia
Un nez de pimouss framboise. Un arôme bodybuildé de framboise (limite frambinone), de fraise, de violette avec une finale mentholé. C’est trop riche pour moi, limite caricatural.
Domaine du Trapadis Vin de Pays de la Principauté d’OrangeVallée du Rhône, France
Côté français, c’est pas mieux, car il fait liqueur de cassis. La bouche est assez austère avec une finale asséchante.

En transition :
Coteaux de Tlemcen 2003 (Carignan, Cinsault, Grenache, Mourvèdre).
Outre le côté bonbon anglais, me voilà parti dans une étable pendant l’heure de la traite (notes animales et produits laitiers frais). En bouche, la note animale est moins présente, mais ce n’est pas mon « truc ».

Duo Cabernet-Sauvignon :
Wirra Wirra Dead Ringer (The Angelus) Cabernet Sauvignon, 2004 McLaren Vale South Australia
“The best cabernet sauvignon at the International Wine Challenge in London” qu’il disait et qui a tenu ses promesses. Un nez de fruits rouges et noirs avec la mûre et la figue qui dominent. Même typicité en bouche avec de beaux tanins et un côté très flatteur. Très Bien
Penfolds Bin 707 Cabernet Sauvignon (1999) Barossa Coonawarra South Australia
Pas de doute, il est de la même famille que le précédent mais en plus confituré. En bouche, les tanins sont un peu durs, mais il est très équilibré et les Keftés de « Madame Jean-Pierre » lui gomment un peu de son boisé. Très Bien

Première Syrah
Charle melton shiraz 2003 (Barossa/ SouthAustralia)
Un nez complexe de fruits noirs, de réglisse, d’épices et de cuir. En bouche, il est cacaoté avec une belle finesse tannique. Sur la longueur, la courbe aromatique n’est encore en place.

Trio 2004:
Mitolo GAM 2004 (Barossa/ SouthAustralia)
Un nez qui rappelle certains vins du Languedoc : tapenade, cuir et fruits noirs. En bouche je perçois des notes de ronce et de l’astringence que je ne trouve pas très agréable.
Domaine Terre Inconnue Sylvie 2004
Il a un nez qui me parle avec ses notes de fruits noirs, de rose, de framboise et de poivre frais. Malheureusement la bouche est courte et la finale asséchante.
Greenock creek Alice Shiraz 2004 (Barossa/ SouthAustralia)
Le Pimouss framboise : le retour ! Avec une note d’anchoïade en fond. En bouche, il est fruité et présente des notes d’olive et un fond chevalin.

Deux d’Arenberg McLaren Vale South Australia
D’Arenberg dead arm 1998
Il a de beaux arômes de cuir, de réglisse, de cèdre de Virginie et de fruits noirs (cerise). En bouche il est assez frais avec un bel équilibre acide / tanins. J’ai bien aimé bien qu’il soit un peu court.
D’Arenberg dead arm 2000
Il me rappelle certaines Côtes Rôties évoluées avec des notes de gibier à poils et de petits fruits. En bouche, il développe des notes de confiture de raisins noirs, d’olive, de cuir et de venaison. Bien.

Trio syrah à très faible rendement:
Jasper Hill: Georgia's Paddock Shiraz 2001 (Heathcote, Victoria)
Au premier nez je perçois que des notes de café. Puis il développe des notes chocolatés et de confitures. Malgré de puissants arômes, il est assez fin en bouche. Bien.
Hobbs Gregor Ltd Edition Shiraz 2003 (Barossa/ SouthAustralia)(Amarone-style)
Un nez de raisin passerillés avec de la griotte, du réglisse et de la violette. En bouche c’est du raisin de Corinthe sans le sucre. Etonnant, déroutant, très équilibré et très bon
Branson hill House Block Rare Shiraz 2004 (Barossa/ SouthAustralia)
Un nez complexe avec des notes lactées, grillées et fruitées. En bouche, il est encore assez tannique et boisé, mais il promet énormément.

Le futur australien ??
Mollydooker Carnival of Love 2006
Le Monsieur Plus australien ! Ce n’est plus du fruit, mais de l’eau de vie de fruits. Hyper-archi-concentré. Bref, « too much » pour moi … mais l’étiquette est belle !



Mollydooker Carnival of Love 2006 et sa "jumelle"


En conclusion, cette première rencontre avec les vins australiens fut très enrichissante. La puissance de certains vins m’a pas mal dérouté. Cela m’a ramené quelques années en arrière alors qu’en tant qu’aromaticienne, j’ai travaillé pour un produit commercialisé dans un pays anglo-saxon. Les concentrations en arômes et en sucre sont toujours plus élevées dans les pays anglo-saxons qu’en France et j’ai eu la même impression de recherche de richesse dans les vins. J’ai trouvé que cette recherche de richesse était même parfois poussée à la caricature.





Gwenola

samedi 23 août 2008

Corentin Dardoup, un nouveau héros ?


L’été est ma saison préférée pour lire un bon polard. Il y a bien quelques héros que je suis régulièrement comme Benjamin Cooker (Le sang de la vigne), Frère Cadfaël (Ellis Peters), Amelia Peabody (Elisabeth Peters) … Mais j’aime bien découvrir d’autres auteurs. Comment faire les découvrir de nouveaux ? Première méthode aller à ma Fxxx préférée et regarder les quatrièmes de couverture. Seconde méthode, se promener dans une grande manifestation, au hasard Brest 2008, et discuter avec un éditeur-écrivain qui y tient un stand.

Les Editions du Barbu.
Christian Blanchard écrivain de romans noirs a eu la bonne idée de créer Les Editions du Barbu
, pour éditer ses livres, mais aussi pour publier d’autres auteurs bretons (mais pas seulement !).
Sous la petite tente, un livre portant une bande « 1er Prix Goéland Masqué 2008 » attire mon attention. Ce livre, c’est Black Poher d’Yvon Coquil.
Après avoir longuement conversé avec Christian Blanchard, je décide d’acheter ce roman, histoire de ramener un petit bout de Bretagne à Paris.

Corentin Dardoup, un nouveau héros ?
C’est le branle bas de combat à Bourgneuf ! Ce charmant village du Poher (région du centre Bretagne dont la « capitale » est Carhaix), recherche le descendant d’un héros de la guerre d’Indépendance Américaine.
Pendant que le Maire révise son anglais; que l’historien fouille les archives et que Corentin Dardoup, le garde Champêtre, fait régner l’ordre, un meurtre au sabre japonais est commis.
Corentin Dardoup ne peut s’empêcher de mettre son nez dans l’enquête et verra ressurgir son passé et ses vieux démons.


Un bout de Bretagne dans le métro parisien.
Je lis essentiellement dans les transports en communs. Ne vous inquiétez pas Monsieur Coquil, les passagers étaient plus intrigués par mes éclats de rire que par la quatrième de couverture ;-).
J’ai adoré ce livre. Tout d'abord, l’intrigue qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière page.

Ensuite j'ai aimé les personnages.
Il y a d'abord Corentin Dardoup, mon nouveau héros, avec son esprit vif, ses manières peu orthodoxes, la douceur et l’humaniste qui se cachent derrière une face de brute.
Les villageois et des paysans (pardon, exploitants agricoles) qui sont plus vrais que natures. Leurs mesquineries et leurs plaisanteries douteuses m’ont fait beaucoup rire.
J’attends avec impatience une nouvelle aventure de Corentin ou un nouveau roman de cet auteur que je vous recommande.


Gwenola

mercredi 20 août 2008

Mercredi Vins Rosés

Août, c’est le temps des vacances, du soleil, de la sieste sous les palmiers, des barbecues et des petits rosés à partager entre amis.
C’est donc sous un soleil (presque) magnifique que nous avons profité du jardin et du barbecue de notre « squat » aoutien pour déguster quelques rosés choisis avec grand soin.












Le feu commence à crépiter et, en attendant la formation des braises, nous dégustons un Champagne rosé BSA de José Michel avec quelques cubes de féta et de tomates séchées.
Ce rosé d’assemblage est composé à parts égales de Pinot Meunier et de Pinot Noir. Au nez il est assez vineux, mais comme il est très froid, je ne sens pas grand-chose. En bouche il est typé pinot noir avec des notes de groseille, mais le Meunier lui apporte structure, longueur et une touche d’amertume. Le dosage est discret et il a une très belle finale avec un toucher de bouche velouté.

Les braises sont prêtes, tronçons de courgettes vertes et jaunes, tranches d’aubergines violettes et travers de porc mariné cuisent en douceur.


C’est le moment de déguster l’entrée composée de tomates « cœur de bœuf » du jardin, Mozzarella di Bufala Campana DOP, un trait d’huile d’olive et un verre de Bourgogne rosé « pinot noir » 2007 de Frédéric Magnien.




Un nez de groseille, droit et vif. En bouche, il a beaucoup de fraîcheur avec des notes de pamplemousse et de cédrat. C’est un vin très structuré avec beaucoup de minéralité et une petite sensation tannique. Très beau rosé.





Avec le travers et les légumes, nous comparons un Côtes de Provence Vieilles Vignes 2007 de Saint André de Figuière (mourvèdre, grenache et cinsault) avec un rosé chilien : Santa Carolina D.O valle des Rappel 2007 (Cabernet Sauvignon).


A l’aveugle, je prends le Côtes de Provence pour un assemblage Gewurztraminer / Muscat. En effet, des notes de rose de Damas et de litchi dominent. En bouche il est vif, tendu avec une petite structure tannique et une pointe d’amertume. Côté arômes, la rose fraîche est toujours présente mais atténuée par des notes « citrus ».






Le rosé chilien, quant à lui, me fait penser à un bon Clairet bordelais. Des arômes de groseille et de fraise verte (fraise avec des notes herbacées) et de framboise blanche se côtoient. Aromatique à l’attaque, il développe un velouté et des notes beurrées sur la longueur pour terminer sur la fraîcheur de la groseille.




Pour composer avec les fromages (petit munster, coulommiers et camembert de chèvre), nous ouvrons une bouteille de Vin de Table Clau de Nell « Aux Paulettes » 2003 du domaine de Nelly et Claude Pichard (49). Il s’agit d’un cabernet franc surmaturé vinifié en rosé.


Au nez on pense à la confiture de groseille et à la figue séchée.
L’attaque en bouche est typée figue et fraise sèches, la longueur est droite, limite tendue pour finir sur la fraise « Mara des Bois ». Le sucre et l’acidité s’équilibre parfaitement. C’est un vin superbe.
Il a également très bien accompagné le plateau de fruits de saison (melon, pêches et groseilles).





Une bonne petite soirée comme j’aime qui s’est terminée fort tard dans la nuit.


Gwenola