Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mercredi 18 mars 2009

Le Guntard Club présente …


… une soirée Rigolades & Montrachet … freestyle

Un lieu : le goût des hôtes.
Un règlement strict : 1 bouteille masquée (enfin presque) par personne
Une organisation du service exemplaire basée sur des processus d’assurance qualité reconnus dans le monde entier : « la mienne est jeune, il faut la mettre avant les vieilles » et « on va mettre les blancs secs avant les rouges ».
Une ambiance recueillie : vidéo + explications en-dessous

Apéro :
Champagne Heidsieck « vintage » 1995
Un nez de pamplemousse et de mousse de chêne.
En bouche il est frais, léger, droit avec des notes de pomme granny smith et toastées. Un bon vin d’apéritif.

Avec le foie gras :
Condrieu « les Ravines » 2003 – Domaine Niero
Un nez très expressif, limite exubérant, d’abricot bling-bling et de fleur de cerisier.
En bouche l’attaque est massive, mais il s’éteint rapidement. C’est un vin nourrissant.

Meursault 1er cru « les Cras » 2005 – Domaine Buisson-Charles
Un nez tout en finesse et élégance avec des notes de poire et de chèvrefeuille. A l’aération (je pense qu’il demande à être carafé), il révèle des notes exotiques de papaye et de goyave.
En bouche, il est encore boisé, mais la finesse et l’élégance sont au rendez-vous. Il est bien équilibré entre le gras et l’amertume qui le structure. Un petit défaut néanmoins, je trouve la finale un peu alcooleuse.

Rully 1er cru « la Pucelle » 1995 - Jacquesson
Un nez oxydatif et une bouche acide avec une finale sur le champignon … Dommage !

Corton-Charlemagne 1999 – Bertrand Amboise
Un nez tendu avec des notes de bergamote, de pomme et de poire.
L’attaque est ample, il devient ensuite tendu avec des notes d’ambrette (un peu de culture...) et de cire. Je ne le trouve pas à la hauteur de son appellation.

Puligny-Montrachet 1995 – Jean-Marc Boillot
Un premier nez de sous-bois, de musc tonkin (un peu de culture...) et d’ambre (un peu de culture...)
En s’ouvrant, il est devient magnifique avec une belle expression de citrus et de fleurs.
En bouche, je reconnais un Puligny avec de la tension, des notes de citrus et une finale sur le toffee. C’est un vin à la fois expressif et très fin.

Souris d’agneau confite au romarin, pommes grenailles.
Saumur-Champigny « Clos Rougeard » 2004 – Frères Foucault
Des notes de fruits noirs, de figues cuites aux épices et du cuir qui me font penser à un cabernet sauvignon.
En bouche, son acidité me surprend, au nez je le situais dans le Languedoc !?!
Il a des tanins veloutés et des notes sauvages (animal et poivré). Ce vin m’a beaucoup plu.

Gevrey-Chambertin 2002 – Domaine Groffier
Un nez fin typiquement bourguignon sur les fruits rouges et la fleur de sureau.
En bouche, il est bien structuré, épicé avec un peu de gras. C’est un beau vin.

Côtes-du-Rhône village 1998 – Domaine Rabasse-Charavin (100% grenache ; ouvert depuis le matin)
Un cas d’école d’arôme de menthe poivrée. Une fois habitué, on perçoit également des notes de fraise et d’animal sauvage.
Même en bouche la menthe poivrée est là. Après dissipation de la menthe, des notes de fraises se développent. Les tanins son présents mais pas agressif. C’est un vin étonnant que je trouve pas mal du tout.

Savigny Champ Chevrey 1995 – Domaine Tollot-Beaut
Dans la famille Menthe, je demande la menthe crépue. Je me souviens d’un débat houleux sur les différents chewing-gums à la menthe mais je n’ai rien noté de plus précis sur ce vin.

Fromages, dont fourme d’Ambert
Sauternes 1er Cru la Tour Blanche 1990
Un nez de vin botrytisé sur l’abricot sec et le gardénia.
La bouche est conforme au nez avec un bel équilibre sucre / alcool et une finale fraîche. Un bien beau Sauternes

Crumble pomme-fruits rouges
Jurançon « un jour d’Automne » 1996 – Larroudé
Des abricots et des pêches jaunes juteuses, une pointe de rose et de la truffe pour arrondir le tout.
C’est un vin qui a assez peu de sucre avec une belle structure sucre / acide / amertume.

Merci à tous pour cette belle soirée ... que ça fait du bien de rire !

Gwenola

samedi 7 mars 2009

On n'a pas tous les jours 70 ans...

70 ans… Un age vénérable que tout un chacun se doit de fêter dignement.
Après une grande fête surprise et familiale haute en couleurs, nous avons décidé d’organiser une célébration plus intime à la Côte Saint-Jacques, l’établissement triplement étoilé de Jean-Michel Lorain à Joigny (Yonne).

Nous arrivons tôt pour profiter des lieux et surtout de la vue magnifique que le bâtiment principal offre en bordure de l’Yonne. Le temps n’est pas au beau fixe mais la nonchalance de la rivière apaise, si besoin en était, les âmes.
C’est donc apaisés et impatients d’anticipation que nous nous installons au salon pour prendre un apéritif de circonstance et connaissance de la carte qui recèle de nombreux menus et plats qui me laissent dubitatif. Heureusement, les amusettes nous laissent tout le temps nécessaire à la réflexion.
Pour accompagner nos verres de champagne (Laurent-Perrier Grand Siècle dégorgé fin 2007 et Billecart-Salmon rosé), nous sont proposés (de droite à gauche) une gelée de crevettes grises, pamplemousse chinois, caviar et granité au champagne, un tempura de langoustine, un parfait de foie gras à la mousse de cresson et un millefeuille de thon rouge et tapenade.

Une fois la commande passée et l’épais livre de cave décortiqué, nous prenons l’ascenseur de cuivre pour nous rendre à notre table. Pour rendre l’évènement unique, nous avons réservé le salon privé qui jouxte le passe et permet d’observer le ballet des plats de leur appel par le chef (sur la gauche du cliché) à l’envoi en salle.
Malgré la très belle sélection de vins icaunais et notamment chablisiens, notre choix s’est porté sur un vin plus versatile pour accompagner nos entrées et plats :
Château Grillet 2000. Il nous est servi carafé. Au premier nez, il présente de la complexité, de l’élégance abricotée et encore quelques notes boisées qui s’estomperont au fil du déjeuner. En bouche, de l’amplitude bien soutenue par une acidité fraîche et une belle longueur.
Le premier accord avec un couteau poêlé et son jus de cuisson est concluant. La chair du coquillage est ferme et moelleuse à la fois, soutenu par le croquant de minuscules croûtons.

Nous passons aux choses sérieuses avec la Galette de Saint-Jacques et Jambon Ibérique, Vichyssoise de Topinambours et petite salade de Cresson à l’huile de Courge (Maman), les Huîtres Spéciales en Petite Terrine Océane (Papa), les Jambonnettes de Grenouilles croustillantes, Gelée de Gaspacho et Tomates séchées, Sauce Chlorophylle (photo, pour ma Comtesse) et Foie gras poêlé, Oeuf poché et Risotto au Gruau d’Avoine et Truffes blanches pour moi.












A ma grande surprise, mon entrée est présentée en deux services : d’abord l’œuf, dressé sur le risotto et recouvert de lamelles de truffe blanche juste tranchées, le tout reposant sur une assiette grillagée qui laisse s’écouler le jus vers… ? Après dégustation, la grille de l’assiette est enlevée pour permettre l’accès au fond dans lequel repose le fois gras poêlé qui est lui aussi parsemé de truffe.
Les entrées sont de bon augure pour la suite du déjeuner. Les saveurs sont très présentes à l’image de celles de la gelée à l’échalote et au vin rouge qui emprisonne les huîtres ou du gaspacho où vinaigre et tomate se répondent. Tout le monde se régale.

Second service : je n’ai pu résister à l’appel des Bonbons Croustillants de Petits Gris au Beurre d’Escargot Virtuel, tandis que mon père et mon épouse partagent un Homard “Pattes bleues” servi dans un bouillon délicatement parfumé à la Réglisse et accompagné de minis Fenouils et Perles du Japon.

Comme souvent dans la cuisine de Jean-Michel Lorain, les éléments de l’assiette sont rarement intéressants pris séparément. Exemple, le bouillon à la réglisse très corsé qui, au contact de la chair serrée du homard, s’adoucit pour n’en retenir qu’une saveur boisée qui s’accorde très bien aux notes anisées des fenouils.
Quant à mon plat, c’est un jeu de textures entre le croustillant allègre des escargots et le moelleux de la purée, survolé par les arômes de la mousse de beurre d’ail.

Nous continuons en douceur avec les Noix de Ris de Veau au Gingembre, Petits Oignons, Rhubarbe et Radis Roses. L’étonnant accord entre le ris et la rhubarbe compotée ne laisse pas ma mère indifférente.

Je me distingue une fois de plus en choisissant un plat conçu par Michel Lorain, le père de Jean-Michel, lui aussi en son temps triplement étoilé : la Truffe aux Choux “Michel Lorain”. Le plat est aussi beau que bon. Il se présente sous la forme d’un petit chou farci, la farce emprisonnant une truffe entière, accompagné de légumes d’hiver croquants et d’une sauce truffée. Que dire… ? La truffe exhale ses parfums et apporte une touche de finesse à ce plat de facture rustique. On touche au sublime.

Après un beau plateau de fromages pour la plupart locaux, arrivent les desserts. Mes parents sont agréablement surpris car ils n’ont pas encore perdu l’appétit après ces agapes. Cependant, nous constatons que nous avons tous choisi des desserts aux fruits. Serions-nous devenus raisonnables ?












Brochette de Mangue et d’Ananas, Granité et Crème légère au Fromage blanc et au Citron Vert (Maman), Ananas Rôti et Flambé au Rhum, Mousse de Lait de Coco, Glace Piña Colada (à gauche, Papa et Gwenola) et Soufflé au Citron Vert, Crème aux Fruits de la Passion, Gelée et Sorbet à la Framboise (à droite) pour moi.

Nous remontons au salon. Un café et une tasse de thé plus tard, nous quittons les lieux à regrets mais heureux d’avoir passé un très bon moment en famille.


Bon anniversaire Papa !


François

jeudi 5 mars 2009

Luxe, calme et petites bulles

Pour fêter mon anniversaire, mon cher et tendre me donne rendez-vous au Dokhan’s.
C’est avec plaisir que je retrouve Mickael le chef barman qui est resté malgré le changement de propriétaire de l’hôtel (anciennement du groupe Accord, l’hôtel est maintenant rattaché au groupe Radisson). Mon cher et tendre est déjà confortablement installé et un petit sac noir repose sur le fauteuil qui lui fait face. Je peux juste vous dire que mon Astre m’a fait un très beau cadeau et ce n’est pas du vin !

Mais passons aux choses sérieuses. Mickael nous propose une petite dégustation de trois champagnes (ou presque).

Nous débutons avec le BSA d’Alfred Gratien. Assemblage de pinot noir, pinot meunier et de Chardonnay fermenté en fût de chêne.
Un nez de pomme croquante et juteuse de type granny-smith avec de la noisette. En bouche, il développe des notes de fleurs blanches (pommier, abricotier), de pomme acidulée avec un boisé cèdre qui le structure.

Nous continuons avec le Rosé de Guy Charlemagne. C’est un rosé de saignée issu des pinots noirs du cru Sézanne (sol argilo-calcaire).
Un nez gourmand de fraise séchée, de pamplemousse rose et de guimauve à la fraise. En bouche, la structure tannique est présente, il est assez opulent avec un beau fruité (fraise, mûre, cassis) et une finale fraîche sur les agrumes.
C’est un très beau vin qui trouverait sans problème sa place avec un dessert aux fruits rouges.

Avant de passer au champagne millésimé, Mickael nous apporte un verre noir.
Le vin présente des notes oxydatives qui me font penser à un vieux champagne. Puis viennent des arômes de pamplemousse, de banane, de cacao, de noisette et de moka. C’est un nez très complexe et expressif.
En bouche, la bulle est fine, il est très long avec des notes qui rappellent le Xérès. C’est un vin magnifique et étonnant pour des amateurs de champagnes évolués.
Késako ? Champagne De Méric "Cuvée Prestige" Catherine de Médicis. Les raisins de ce champagne (50% de pinot noir et 50% de chardonnay) sont issus des grands crus d’Ay. Les bouteilles actuellement commercialisées sont un assemblage des millésimes 1990, 1989 et 1988.

Nous terminons cette petite dégustation champenoise par le millésimé d’Alfred Gratien : 1999.
Retour à des notes aromatiques « classiques » avec un panaché d’agrumes (pamplemousse jaune, citron, limette) et un fond brioché noisette.
En bouche, il est ample avec une belle matière. On sent que le fruit est mûr, limite surmûri mais sa finale est fraîche (pas de fermentation malo-lactique. Très beau champagne parfaitement équilibré entre l’alcool, le sucre et l’acidité.

Après cet apéritif, nos estomacs commencent à crier famine. Mon Astre, m’emmène à la galerie du George V afin que je puisse combler mon snobisme. Que manger dans la galerie d’un palace ? Un hamburger frites ! Certes, il y a le hamburger façon clown américain et le hamburger gourmand du GV qui contient autant de viande hachée que de foie gras de canard poêlé. Me souvenant avec délice de l’association Haut-Bailly et terrine de foie gras, je commande un verre de Haut-Bailly 2001 pour accompagner le fameux hamburger. Très bel accord met et vin où les tanins encore présents répondent au gras du foie et les petits fruits rouges gourmands du vins s’associent avec le jus du bœuf.

Gwenola