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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

lundi 5 novembre 2007

Domaine Alain Jeanniard (Morey-saint-Denis)

Ce week-end nous sommes allés rendre visite à notre ami Alain Jeanniard à Morey-saint-Denis.
Nous avons passé un bon moment dans la cave et passé d’un fut à l’autre pour goûter une partie de sa production 2006 et quelques 2007.

Hautes-côtes-de Nuits Blanc 2007 (la fermentation vient juste de se terminer et la malo n’a pas débutée)
Déjà très aromatique sur le pamplemousse, le citron et l’ananas … un petit bonbon anglais !

Hautes-côtes-de Nuits Blanc 2006 (prix d’excellence des hautes-côtes)
Un nez de pêche, de cédrat confit avec un peu d’exotisme. En bouche il est plus sur le pamplemousse et l’abricot avec un peu de gras et une légère sucrosité qui arrondissent le tout. Le boisé est un peu marqué en final, mais le temps arrangera cela.
Je suis toujours aussi fan de son blanc d’une belle complexité et d’un grand équilibre.

Rosé de Passe-tout-Grains 2007
Dans le verre, il a une robe de jus de cerise qui fait penser à une petite fraindise.
Au nez la friandise est bien là et elle s’appelle framboise, groseille et cerise.
En bouche, il a une acidité très marquée, c’est normal car il n’a pas fait sa malo, et une finale tout en fruit avec une belle structure beurré qui indique que l’on se régalera bien sous les tonnelles l’été prochain

Nous passons aux rouges et attaquons par un Nuits-Saint-Georges 1er cru « les Damodes »2007 (vendage du 8 septembre). Au nez des notes fermentaires, de coriandre fraîche et beaucoup de fruit dont la prunelle. Un Nuits très charmeur et très tendre.

Chambolle-Musigny 1er cru « les Combottes » 2007. Des fruits mûres cassis et fraises des bois avec des tannins plus présents que le Nuits mais toujours ce côté charmeur, élégant et fin de Chambolle.

Après cette mise en bouche avec les 2007, nous passons aux choses sérieuses avec les 2006, toujours dans les rouges
Bourgogne 2006. Une nez de groseille et de fleur de sureau que je trouve typique du pinot noir jeune, une trame tannique présente mais non alourdissante, des notes beurrés qui arrondissent le tout et un petit côté charmeur de Chambolle. Un Bourgogne qui vaut bien un Village.

Gevrey-Chambertin village 2006. Très complexe au nez : groseille, sucre cuit, fleur de sureau et d’oranger. En bouche il est typiquement Gevrey, très long, un boisé agréable déjà bien intégré, du gras et des tanins présents mais non asséchants qui me font dire qu’il devrait bien se garder. Un bien beau Gevrey avec de la délicatesse.

Chambolle-Musigny 1er cru « les Combottes » 2006. Le nez est un peu fermé, mais il a été soutiré il y a peu de temps, néanmoins je note qu’il a beaucoup de fruit (fraise des bois et framboise). Les tanins sont soyeux et le fruité est long en bouche. Un Chambolle tendre et gourmand typique de Chambolle.

Morey-Saint-Denis 1er cru « Chenevry » 2006. Un bel équilibre entre les notes fruitées, florales et sucre cuit. Il a une structure tannique qui lui donne un côté Gevrey mais avec beaucoup d’élégance. Il est bien en place, je préfère nettement ce millésime au 2004 et 2005 que j’ai goûté à plusieurs reprises.

Pommard 1er cru « Les Sausilles » 2006. Un beau nez très complexe. Du fruité, de la vanille légèrement fumée, de la réglisse, des champignons type Chanterelles et des notes de noyau de cerise un peu kirsh. Bref cela se « bouscule au portillon ». Un nez qui me fait presque penser à de la Syrah. Mais pas de panique en bouche il est typique d’un pinot que l’on situe plus sur la côte de nuits que celle de Beaune. Un pommard assez déroutant qui reste un beau vin tout en finesse.

Fixin village « En Combe Roy » 2006. Un nez à la fois fin et expressif assez porté sur le fruit (groseille), un peu de truffe et de Benjoin. En bouche on retrouve le côté « Cistercien » (sévère et retenu) et cailloux de Fixin.


Nous finissons en beauté avec un Beaune 1er cru cuvée Nicolas Rollin 2006 des Hospices de Beaunes qu’Alain à acheter lors de la vente aux enchères de l’année passée. Un nez élégant, poudré et légèrement épicé. Des tanins énorme en bouche mais pas brutaux qui apporte structure et longueur. Très beau.

En conclusion, je dirai que comme toujours dans les vins d’Alain, les terroirs sont nets, les vins gagnent donc en typicités et caractères, mais reste très élégants.
Le millésime 2006 donne des vins tendres, friands et élégants mais avec une belle structure tannique et/ou acide qui leur donnent un bon potentiel de vieillissement. Des vins à boire très prochainement à voir évoluer.

Gwenola

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