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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

jeudi 18 novembre 2010

(Long) weekend vénitien (1/7)


« Venise n’est pas en Italie, Venise c’est chez n’importe qui, ...» chantait Serge Reggiani. Et pourtant… Où peut-on trouver une cité lacustre offrant des décors romantiques et propices à la contemplation amoureuse ? Grâce ou à cause d’un volcan islandais au nom imprononçable par des langues latines, nous avons converti un séjour à Madère au printemps en week-end prolongé dans la Cité des Doges en automne. Je vous entends penser « Et la pluie ? Et l’aqua alta ? ». Ce sont les risques de la saison mais par chance, nous avons évité l’une et l’autre.

Arrivés à l’aéroport Marco Polo, nous nous dirigeons vers l’embarcadère où nous attend notre bateau taxi. Le temps n’est pas au beau fixe et la vue sur les îles que nous croisons est un peu limitée.











Bientôt nous abordons la cité par le Nord et le Canalle de la Misericordia qui nous emmène jusqu’au Grand Canal au niveau de la Ca’ Pesaro.











Nous passons le long du marché du Rialto puis sous le célèbre pont (graffitis inclus).

Nous croisons les gondoles en convoi...











...avant d’arriver à notre hôtel, le Pallazo Barbarigo, en face du traghetto San Angelo.
Puis la balade commence…

Nous nous dirigeons vers le Rialto en passant par le Campo San Polo, puis nous obliquons pour emprunter le Rio Terra delle Carampane jusqu’à l’Antiche Carampane. Malgré l’heure tardive, une table nous attend. Autour de nous, les conversations en italien vont bon train. A part nous, pas de touristes. Malgré cela nous sommes accueillis chaleureusement avec un cornet de délicieuses crevettes grises frites.











Comme à notre habitude, nous buvons local : Lugana "I Frati" 2009 de Ca dei Frati (cépage turbiana). Un nez de fleurs de pommier, sauvignon mur qui prend une complexité fruitée/florale à l’aération. Une attaque franche, une bouche puissante et aromatique sur une trame acide. Belle amertume fine en finale. Une persistance aromatique sur la pomme et la fleur de pommier. Petit message à l'attention de nos "détracteurs", nous buvons aussi de l'eau ! :)











Couteaux de la lagune pour ma Comtesse…





















Salade de crevettes et trévise pour moi. Les couteaux sont croustillants et moelleux à la fois. Quant à l’assaisonnement de la salade, les huiles d’olive et de noisette et le vinaigre balsamique sont tout bonnement fabuleux.













La suite est tout autant délicieuse. Subrepticement, et sur les conseils d’une connaissance venetophile, nous demandons s’il est possible d’avoir les pâtes à la truffe blanche, absentes ce jour-là de la carte. Subito si. Une assiette magnifique arrive, baignant la salle dans l’arôme du champignon. Les tagliatelles sont comme il se doit al dente et la truffe embaume en bouche.







Quant à moi, je ne résiste pas à un de mes péchés mignons : le crabe mou. Nous sommes en pleine saison de la mue et les petites bêtes sont tout simplement frites en compagnie de courgette, d’aubergine, et d’un peu de polenta. Ca croustille sous la dent, la chair du crabe est fondante, c’est divin.

Pour le dessert, impossible de résister aux vieux clichés : Tiramisu pour deux, à la crème mousseuse et au parfum de café irrésistible. Pour l’accompagner, nous commandons un verre de Fragolino Bianco di Veneto. Un nez de fraisier en fleur. La bouche est entre sec et demi-sec, avec de la rondeur et une belle longueur sur les arômes de mûrier et de fraisier. J’adore !

Petite promenade digestive autour du Rialto. Nous prenons de repères dans les échoppes du quartier pour notre journée shopping. Qu’allons-nous rapporter ? Des masques, des pâtes, des bijoux en verre de Murano ? Le choix ne manque pas, du plus touristico-kitsch au plus luxueux.

Un dernier regard au cadran à 24 heures de San Giacomo di Rialto et nous retournons à l’hôtel.

Nous ressortons dîner, à proximité de l’hôtel, à l’Osteria al Ponte « La Patatina ». Dans une ambiance animée, locaux et touristes de mêlent gentiment pour déguster des spécialités vénitiennes typiques comme les Sarde in saor, des sardines marinées au vinaigre, vin blanc, oignons, pignons et raisins secs, les Spaghetti alle vongole et les Papardelle scampi e porcini (cèpes). Une adresse sans prétention où les longues tablées permettent les échanges entre convives.

A suivre…
François

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