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mercredi 28 mai 2008

Soirée Millésimes au Dokhan’s

Mickaël, le chef barman du Dokhan’s a inauguré la première soirée « Millésimes ». Ce ne sont pas trois, mais six Champagnes qui sont présentés et accompagnés d’une bouchée gourmande.
Admirez l’ambiance « cosy » du Dokhan’s

Petite précision, tous les champagnes ont été dégorgés il y a moins de deux ans.

Diebolt-Valois blanc de blancs 2002 (Cramant - vinifié en fût) et crevette à la citronnelle, gelée au wakamé.
Démarrage sur un champagne qui développe des arômes classiques :
un premier nez de granny-smith, puis se développent des notes de fleur de pommier et d’acacia.
En bouche, il est toujours aussi floral avec des notes d’acacia et de miel de lavande. Il est à peine dosé, long, avec une structure entre l’acidité et l’amertume de type pamplemousse.
Avec la crevette, il gagne en profondeur et ses arômes agrumes ressortent.



René Geoffroy 1995 (en magnum) et roulade de canard fumé sur du pain aux olives et pistaches
Des notes d’évolution apparaissent, mais la minéralité et la fraîcheur restent.
Un nez puissant d’agrumes, de pomme séchée (voir légèrement blette) et un peu de notes d’évolution de type viandé.
En bouche, les arômes d’évolution apparaissent en premier, puis viennent de l’orange confite et de la minéralité.
Le canard fait ressortir l’acidité et les notes d’orange confite et d’abricot sec. C’est un champagne de table.


Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1990 (en magnum) et cœur de saumon fumé avec des brisures de truffe
Un vin à la fois masculin et féminin.
Ce vin est un feu d’artifice : vanille de Tahiti, ugli et fleur de raisin jaillissent du verre. Mais point de dispersion car l’ensemble est très cohérent et très fin.
En bouche l’attaque est « masculine » (puissante, racée, presque tannique), la finale est « féminine » (fine et fleurie), le tout en fait un vin puissant, long, floral, abricoté, très gourmand et racé.
Le saumon apporte au vin un côté fumé et « bête à poils », toujours dans une contradiction masculine / féminine : puissance du gibier à poils et caresse de la fourrure.


Moutard blanc de blanc 1989 et pâté en croute de volaille au poivre vert.
Dans les vergers, les fleurs finissent de s’épanouir et les fruits mûrissent.
Au nez, l’héliotrope, le gardénia et la fleur de sureau s’épanouissent. L’abricot et la framboise blanche sont à croquer.
En bouche, la gourmande framboise laisse petit à petit sa place à la fraise des bois. Finesse, suavité et élégance sont au rendez-vous.
En évitant soigneusement les grains de poivre vert, ce champagne se révèle un excellent champagne de table.

Moutard blanc de blanc 1985 et foie gras de canard sur pain d’épices, gelée truffée.
Quatre années les séparent…
Un étonnant nez de vieux cognac, de vanille et de cerise amarena.
Il enveloppe la bouche comme lorsque l’on mange une crème brûlée. Il est néanmoins d’une grande fraîcheur.
Le mariage est de raison, le foie gras et le vin s’épient, se cherchent, s’observent et se dégustent en parallèle.





Diebolt-Valois blanc de blanc 1979 (fermentation en fût et élevage en cuve) avec des rubans de vieux comté (15 mois) au piment d’espelette.
Retour aux sources, la boucle est bouclée.
Un nez de vin jaune et d’animal à fourrure.
Ceux qui me connaissent savent ô combien je n’aime pas le vin jaune, c’est donc avec une certaine appréhension que je porte le breuvage à mes lèvres.
La bouche se révèle nettement plus complexe que le nez : apparaissent des notes de vieux gouda, de beurre, de trompette de la mort, de noix … avec beaucoup de fraîcheur et d’élégance … que c’est beau !
Le comté gomme le côté rancio et renforce sa fraîcheur (agrumes et fleur d’acacia).

Gwenola

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