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mercredi 14 mai 2008

Edito N°5 : Pas d'excuses pour les palaces


Il est dans la nature humaine d'être critique et exigeant. Néanmoins, si nous ne sommes pas des moutons, gardons-nous de jouer les Saint Georges, prêts à pourfendre le dragon à la moindre incartade. Il faut, pour paraphraser Protagoras, de la mesure en toute chose.

Certes...

Mais parfois la tentation est trop grande et on n'est beaucoup moins enclin à excuser, voire pardonner, lorsqu'il s'agit d'un établissement qui se targue d'avoir un niveau d'exigence et d'excellence élevé à l'extrême.

Samedi après-midi, j'emmène ma petite famille au Ritz pour prendre le thé dans le jardin du Bar Vendôme. Le lieu est calme et propice à un moment de détente gourmand.
Dès la porte d'entrée franchie, nous sommes apostrophés par un agent de sécurité peu amène qui semble trouver incongrue notre présence dans ces lieux. Après explication, il nous désigne néanmoins l'entrée du Bar. Dans le Bar, l'accueil est en revanche inexistant. Pas d'hôtesse et les serveurs nous ignorent ostensiblement. Cependant, lorsque nous faisons mine de nous diriger vers le jardin, l'un deux s'enquière de notre présence et nous fait patienter pour une raison mystérieuse, le jardin étant à moitié vide. Une fois placés, nous attendons une bonne dizaine de minutes avant que le dit serveur se rappelle notre présence pour nous donner des cartes avec pour seule excuse de nous avoir oubliés. Las, ce sont les cartes du bar et non celles du tea time. Nouveau voyage du serveur et nous pouvons enfin commander.
Peu à peu, le couvert se met en place et ma fille cadette et moi nous retrouvons avec une tasse et une soucoupe dépareillées...
La suite est heureusement meilleure car il est très difficile de mettre en défaut les cuisines du Ritz. Les sandwiches, scones, madeleines, cake et pâtisseries de la formule "Full Tea" sont excellentes.
Un dernier bémol hélas pour le temps d'attente de l'addition suivi de celui nécessaire au serveur pour retrouver la machine à carte bancaire.

A la vue de mon énervement devant tant de contrariétés, ma fille ainée, symbole de zénitude et de simplicité, m'enjoignait de prendre les choses avec plus de détachement. Mais sa touchante sollicitude ne trouvait en moi que peu d'échos. Dans un tel établissement, on se doit d'être exigeant et de ne pas accepter autant de manquements au devoir d'être irréprochable quant à la qualité du service.
Je n'ai pas le tempérament à crier au scandale façon Georges Marchais. Aussi me suis-je contenté de me fendre d'un message électronique à la direction du Ritz pour leur signifier mon mécontentement. Je vous tiendrai informés d'une éventuelle réponse.

Pour nous remettre de cette malheureuse aventure, ma Romanée-Conti et moi sommes allés déjeuner le lundi suivant au bar de notre repaire/palace favori (le GV pour ne pas le nommer) avec peut-être un œil un peu plus acéré qu'à l'habitude.
Que dire...? Que dire quand tout, d'un bout à l'autre du service, est parfait ? Un accueil aimable et prévenant, un service impeccable, une cuisine toujours au top...
Que dire sinon le plaisir qu'on en éprouve et qui lui aussi a mérité un message de félicitations.

Un palace n'a pas d'excuses à demander car il ne doit rien avoir à se faire pardonner.

François

2 commentaires:

zeff a dit…

Au vue de ta mésaventure, je comprends que tu fasses allusions à St georges, pour son courage (et ses moutons)... néanmoins, St Michel a aussi terrassé un dragon !! lol
Je suis curieux de savoir s'ils vont te répondre...

François a dit…

Argh... Aurais-je confondu les saints ou les stations de métro ? :)
J'ai eu une réponse (voir post suivant).