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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mardi 17 août 2010

Soirée Calamars au Dali


Août. Le mois où les conjointes emmènent leur progéniture en villégiature, délaissant leur mari. Me voici donc temporairement célibataire. A quelque chose malheur est bon, je vais pouvoir sans vergogne aucune écumer les bars et autres lieux de débauche... (Grondement de la vindicte conjugale) Mais je m'égare !

Dans la moitié "100% Canaille" de la carte du Dali, à chaque jour de la semaine son plat et le mardi, au Dali, c'est calamari. Plus précisément, la Fricassée de calamars, artichauts et jambon Serrano.

J'adore les calamars, encornets et autres poulpes. A l'image des escargots et des œufs en meurette, il faut savoir aller au delà de l'aspect extérieur pour en apprécier toutes les saveurs. D'où le choix stratégique du mardi pour aller gouter ce plat à l'intitulé simple mais alléchant.

Août. Le mois où les parisiens désertent Paris et où les palaces sont des havres de quiétude tant la foule en est absente. Lorsque je m'installe, nous sommes trois dans la salle et nous ne serons pas plus d'une dizaine de convives ce soir-là. Un long moment de sereine solitude seulement ponctué par le piano et la contrebasse égrenant "C'est Magnifique".

Petite mise en bouche de saison : un Gaspacho de tomate. C'est frais et gouteux avec juste ce qu'il faut de vinaigre pour titiller les papilles.

On continue dans la fraicheur avec la Burrata et feuilles de roquette. Une assiette aux couleurs italiennes : blancheur du fromage, verdure de la roquette et du lit de pesto et touche rouge des tomates confites. La burrata est incroyablement crémeuse et réveillée par le croquant des feuilles de roquette. Le pesto et les tomates apportent une touche salée bienvenue. Une excellente entrée.

Arrive le plat convoité. Le calamar est juste cuit, c'est-à-dire à peine, pour garder du moelleux. L'accord avec les lamelles d'artichaut est magique. Le Serrano est puissant mais n'emporte pas les autres saveurs. C'est rustique, authentique, comme là-bas ! Des saveurs justes.

En lisant la carte, une évidence s'est imposée à mon esprit : Châteauneuf du Pape blanc. Ô joie, il y en a ! C'est donc en frétillant intérieurement et par anticipation que je commande le Château la Nerthe 2008. La robe est claire. Le nez est fin, floral (fleurs blanches), pêche blanche, foin d'artichaut (ça tombe bien !). A l'aération, il prend des notes légères de romarin, voire balsamiques. Plus tard, il va devenir plus fruité (pêche, fruits blancs). Après une attaque souple, la bouche est ronde, bien soutenue, avec de beaux arômes frais et une grande longueur. Je retrouve l'artichaut du nez. Sur la burrata, l'acidité du vin prend le dessus et je découvre des notes d'agrumes, pamplemousse et orange sanguine.
Avec le calamar, il déploie ses ailes et prend son envol. Majestueusement, il se développe en bouche et prend une longueur interminable. Quel vin !


Une petite note sucrée pour finir : Mousse légère de coco aux fruits exotiques. A l'intérieur du cube de mousse se cache une gelée/purée de fruits exotiques : mangue, passion, ananas, papaye... un très bel et très complexe équilibre de saveurs. C'est frais et bien exotique !

Afin que ma tendre Comtesse veuille bien me pardonner cette infidélité gastronomique, j'ai emporté le reste de vin pour qu'elle puisse le déguster. Quant à la table, nous y retournerons très bientôt pour les apéritifs œnologiques du 228.


François

2 commentaires:

Tiuscha - Saveur Passion a dit…

Très judicieux choix de vin, je retiens aussi le plat principal et ses délicieux accords !

François a dit…

Merci pour votre retour.