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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

jeudi 5 août 2010

Caprice aoûtien


Paris, le 5 Août et une petite baisse de moral.
Pour se remonter le moral, rien de tel qu’un petit diner en amoureux. Mais voilà, nous sommes en août et beaucoup de restaurants sont fermés ou complets.
Cependant, il nous reste toujours notre joker, le GV … oui, mais alors juste un plat … ou pas !!

A peine sommes nous installés que notre sommelier du soir, Arnaud Kunz, nous apporte non pas une, mais deux cartes des vins. Apéritif ? Choix du vin en premier ? Choix des mets ?
Finalement, nous nous décidons en premier par les mets et le casse-tête reprend pour le choix des vins.
Une lubie ? J’ai envie d’un vin rosé qui puisse s’accorder avec notre menu. Ce sera un Côtes de Provence Rosé 2009 du Château Les Valentines.
Au nez, c’est une petite gourmandise de fraises, framboises, groseilles et de mûres. En bouche, il se révèle bien structuré, avec une note légèrement poivrée et une pointe d’amertume. Un vin taillé pour la table.

Les amuses-bouches arrivent : Gaspacho de melon / mousse de poivron et une salade de poulpe et lard. Les différentes saveurs nous plongent du côté de la Méditerranée et du soleil. Notre petit rosé y trouve tout naturellement sa place.

Tomates de Provence collection 2010 en millefeuille à la chair de tourteau –liégeois-tomate glacé.
Les petites touches de tapenade de basilic rouge rehaussent le côté provençal du plat. Mais le plus étonnant se trouve dans la coupe : le sorbet à la tomate est divin, il est légèrement relevé par la crème fouettée au céleri et ensuite on plonge dans les strates de fraicheurs pour terminer (enfin si on y accède) à la tapenade. En effet, la cuillère fournie n’allant pas jusqu’au fond, c’est avec le couteau que je termine ma coupe. Ce n’est pas « Palace » mais c’est trop bon. Notre rosé se trouve une fois de plus dans son élément.
Un verre de vin blanc, se matérialise comme par miracle. Très joueurs, nous tentons de deviner ce que cela peut être. Un nez sur le Chardonnay, mais une bouche exotique sur la mangue et la papaye de Chine (petite papaye ronde). C’est un Condieu « Coteaux de Chéry » 2007 du Domaine André Perret.

Cœur de saumon nacré sur cube de navet kabu au lyokan, œufs de saumon, crème mousseuse de cresson.
Je m’attendais à du cru, le saumon est en fait juste saisi à la vapeur en « mi-cuit ». Le mélange navet, lyokan (mandarine japonaise) et cresson fonctionne incroyablement. L’accord avec le rosé se fait avec le saumon.
Un nouveau verre se matérialise. Au premier nez, je détecte l’arôme alcool à brûler des vins élevés sous voile. Mon Astre se délecte quant à lui du Manzanilla Hidalgo. Selon ses propos, l’accord se fait avec le cresson, un accord tranchant.

Foie gras de canard des landes rôti au poivre noir sarawak, rhubarbe/fraises Mara des bois au jus de sureau.
Plat très riche en saveurs qui demande un nouveau vin. Le vin rouge qui nous est servi est un jus de fraise des bois à lui tout seul. Incroyablement équilibré, j’adore l’Aléatico « passito » 2008 de Feudi San Marzano.

Lapin rex du poitou cuisiné aux poulpos/gambas de Palamos/salicornes fraîches, bayaldi de légumes, jus au muscadet.
Du lapin à la chair ferme et des saveurs marines mélangés. Un très grand plat où chacun trouve sa place. Le rosé est tout à son aise.

Pour le dessert, mon Astre préfère la pêche en trois services et moi la fraise. Pêche blanche pochée au séchuan, gelée de grenade ; Tatin de pêche jaune au safran/amandes fraîches; Milk-shake à la pêche.

De mon côté je déguste un Fraisier minute George V à la tomate, sorbet basilic/citron vert. Les fraises sont finement émincées et surmontées d’un granité à la tomate. Le dessert est léger et peu sucré, ce qui est parfait pour terminer notre dîner.

Comme à l’habitude, un très grand moment de plaisir tant dans l’assiette que dans les verres.

Gwenola

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