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samedi 5 janvier 2008

Escale à Savennières chez les dames Laroche (Domaine aux Moines)

Nous arrivons avec le soleil au domaine. Tessa nous fait faire le tour du propriétaire. Le chenin se trouve derrière leur belle demeure du 18ème après avoir traversé le jardin à la française.
Tessa nous explique comment elle prend soin de ses vignes : plus de désherbant, herbage entre les rangs (ou 1 rang sur 2 suivant l’emplacement), le nouveau palissage des vieilles vignes, la taille, le sol…
C’est donc les chaussures bien crottées que nous arrivons dans la cuverie alias la cathédrale.

2007 est une année de moelleux au domaine : très peu de sec, mais beaucoup de douceur avec la cuvée des Nonnes et la cuvée des Abbesses. La vigneronne a pris son temps pour vendanger et bien lui en a pris.

Nous débutons par du Savennières sec 2007 qui se trouve en fût neuf de 400 litres.
C’est à peine si je reconnais le chenin, même si le vin est minéral, vif, tendu avec une touche de miel. Le bois lui apporte de la rondeur et une note vanillée / boisée qui est peu marquée.
En bouche, il a une belle minéralité et une belle acidité un peu saline.

Savennières sec 2007 en cuve
Un nez de zestes de citron, de pamplemousse et de limette. En bouche, il a encore des notes fermentaires avec une belle acidité et minéralité.
La cuve et les fûts seront assemblés pour faire une seule cuvée de sec.

Savennières Cuvée des Nonnes 2007 en cuve – sucre résiduel : 44g/l
On va plus vers les notes de citron confit, de jasmin et de fleur d’oranger. Toujours une belle acidité et le sucre qui apporte de la rondeur.
Le vin était trouble, d’où la pensée du jour : « La Nonne avait honte, elle s’est donc voilée »

Même vin dans une autre cuve : curieusement les 2 cuves n’ont pas tout à fait la même typicité. Sur la seconde, on perçoit plus des arômes d’orange sanguine et de pomme reinette.
Les 2 cuves seront assemblées pour ne faire qu’une cuvée des Nonnes.

Savennières Cuvée des Abbesses 2007 en cuve – sucre résiduel : environ 80g/l
C’est très riche : pomme cuite, miellé, jasminé, mais reste bien minéral.
En bouche on croque une pomme juteuse avec une touche de pâte de coing.
Un vrai petit bonheur …

Pour finir (il faut dire que l’on avait gouté pas mal de millésimes au Salon des Vignerons Indépendants à Paris) nous ne résistons pas au Savennières 1993 qui vient d’être débouché :
Une typicité de coing, d’héliotrope, de beurre et de sucre cuit. En bouche, il est sec, droit, légèrement pétrolé, assez suave avec une acidité un peu saline.
Un pur moment de bonheur.

Merci à Tessa et à Monique, vigneronnes de mère en fille, pour leur gentillesse et leur attention. Nous avons passé un très bon moment chez vous Mesdames et encore merci.


Gwenola

1 commentaire:

Bruno Bosselin a dit…

Bonjour à tous

Je me rappelle une visite mémorable l'été dernier au domaine. Un accueil vraiment exceptionnel de Madame Laroche mère et une verticale du Savennières Roche-aux-Moines entre 2004 et 1993 somptueuse.

Un merveilleux domaine à (re)découvrir

Bruno