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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 17 septembre 2010

Anniversaire au "Palace du coin"


Afin de ne pas faire d’impair sur le dress-code, j’avais donné comme indice à mon Astre : « nous allons au Palace du coin » !
Après l’avoir fait tourner un peu en rond dans Paris (histoire de brouiller les pistes), nous nous arrêtons au 10 de la Place de la Concorde, aux Ambassadeurs, le restaurant gastronomique de l'Hôtel de Crillon.

Nous commençons par une coupe de champagne et son amuse-bouche. En effet, chaque champagne est accompagné de son amuse-bouche spécifique.
Ainsi, mon Astre a une gelée avocat / crevette cocktail avec son Roederer Brut Premier (à dominante de pêche blanche), alors que j’ai un piquillo farci au canard et au chorizo pour accompagner ma coupe de Billecart-Salmon rosé (notes de framboise et de fraise des bois).


Après moult hésitations et interrogations, nous prenons le menu dégustation « Eté » accompagné d’un Châteauneuf-du-Pape blanc 1994 du Château Rayas (50% grenache blanc, 50% clairette)
Le vin allie la fraicheur et la minéralité (silex carbonifère) de la clairette et la force du grenache blanc (pêche blanche, truffe blanche, noisette et pain grillé).




Le Caviar impérial de Sologne, gelée de concombre et mini blinis.
Je ne savais point qu’il existait un élevage d’esturgeons en Sologne. Leur caviar se révèle sauvage et puissant. Puissance immédiatement adoucie par la gelée et les mini bâtonnets de concombre.





Les Tomates en mosaïque accompagnées de bourratini aux anchois de Cantabrie.
Nous trouvons tout seuls les variétés des tomates jaunes (ananas), rouge /noire (noire de Crimée), verte (green zebra), il ne manquait plus que la rouge (cœur de bœuf). La mosaïque de tomate est agrémentée d’une pointe d’huile d’olive et de minis feuilles de basilic. A côté, se dresse un rouleau de bourratini dont la farce aux anchois (à l’huile non salés) accompagne divinement notre Rayas.





La Langoustine juste saisie, fenouil croquant, jus corsé au yuzu.
Et quelle langoustine ! Sa taille lui permettrait de se suffire à elle-même. Et pourtant, il faut également s’attarder sur le fenouil qui est étonnamment fondant et le jus parfaitement en accord avec ce dernier. Côté vin, celui-ci renforce le côté anisé du fenouil et on croirait sucer un anis de Flavigny.

Le carré d’Agnelait en cheveux d’anges, quinoa au serpolet, aubergine fondante.
D’habitude mon Astre-Maître d’arme ne mange pas de graine, mais pour ce quinoa, il est prêt à vider son assiette. Ce plat a des saveurs classiques agneau / serpolet, mais avec un jeu de textures extraordinaires : croustillant avec le kadaïf, fondant avec l’agneau et croquant avec le quinoa.

Quel vin accompagne le mieux l’agneau ? Rayas blanc ou le Gevrey-Chambertin « La Justice » 2004 de Charlopin ? Le Gevrey me déroute avec son nez d’asperge, mais en bouche il souple, fruité et acidulé.
Les deux vins, bien que profondément différents, trouvent tous les deux leurs marques sur ce plat. Notons que le quinoa associé au Rayas produit un arôme de fleur d’oranger que j’apprécie particulièrement.

Nous faisons l’impasse sur les fromages et passons directement aux saveurs sucrées.
Pour nous refaire la bouche, nous dégustons un granité rose, pamplemousse et grenadine.

Riz à l’Impératrice, gelée de fraise, noix de coco glacée pour moi...

...et Tarte aux fraises « Charlotte », crème au citron pour lui (caprice de Monsieur… mais c’est son anniversaire !). Même si elles manquent un peu de parfum, nous apprécions les dernières fraises de la saison.


Le Finger chocolait, glace à la banane, croustillant noisette et mousse « Jivara » et son verre de Commandaria Centurion (Mavro-Xynesteri) d'Etko (vin chypriote onctueux et doux qui fait penser à une jeune Malvoisie de Madère). Le sorbet banane et le vin sont en accord parfait.

Pour finir ce magnifique dîner, un petit gâteau d’anniversaire à base de mousse au chocolat pour accompagner nos thés.

Le chef, Christopher Hache, est un jeune homme (28 ans) à l’allure timide et au regard qui brille dès qu’on lui parle cuisine. Il nous a fait découvrir son univers pétillant de saveurs audacieuses et de produits d’exception qu’il sublime grâce à sa grande maitrise.
Je tiens également à remercier l’équipe de salle et plus particulièrement David Biraud (sommelier en chef) pour toutes ses petites attentions.
Une table à découvrir ou redécouvrir d’urgence.

Gwenola

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