Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

samedi 15 septembre 2012

Fogon : Olé (again) !!


De temps en temps, organiser une sortie impromptue, ça ne fait pas de mal. Et si en plus, il y a quelque chose à fêter, c’est encore mieux. En revanche, le samedi soir, sur Paris, c’est déjà moins facile…

Entre les fermetures pour cause de weekend et les « c’est complet » (un peu normal quand on s’y prend à la dernière minute…), les coups de téléphone se multiplient quand, ô miracle, une table pour deux est encore libre. En route vers El Fogon !

S’il est un mot qui caractérise parfaitement ce petit morceau d’Espagne, c’est convivialité. D’abord l’accueil et le service. Aimable, souriant, prévenant et de bon conseil… tout ce qu’on souhaiterait trouver au restaurant pour bien commencer la soirée. Puis la table (parce qu’on est d’abord là pour manger !). Généreuse, surprenante et surtout bonne !! On connait l’expertise d’Alberto Herraiz en matière de riz (souvenez-vous du microscope pour en vérifier la cuisson dans Masterchef) mais elle ne se limite pas à cela. Il est également expert en tapas (cf. notre précédente visite). Que manque-t-il alors pour que la soirée soit réussie ? Ben rien…




Mais n’allons pas trop vite en besogne et reprenons depuis le début.
Nous prenons l’apéritif en dégustant un excellent Bellota, accompagné d’un Amontillado puissant et bien typé.
Le riz du jour : Thon Germon, jambon ibérique et cèpes. Quand je disais surprenant… Vendu ! Tapas pour un (à partager) et riz pour deux.





Spaghettis de concombre et Gaspacho andalou. Pour le coup, on retombe dans le classicisme le plus total… Mais quelle exécution !! Le gaspacho est riche, mais sans excès, et il est parfaitement équilibré par la note fraiche et croquante du concombre vinaigré.







Autre trio : Tomate farcie, tapenade, oignons et betterave (Nous sommes entre le sucré-salé et l’aigre-doux), Merlu frit, Raviole au jus de bœuf corsé.


Arrive le riz. Toutes les têtes voisines se tournent y compris celles de nos voisins compatriotes (beaucoup d’étrangers ce soir-là) qui nous confirment que le ramage est à la hauteur du plumage. Entre le riz à l’encre des demoiselles japonaises (sur la gauche) et celui aux langoustines des touristes asiatiques (sur la droite), nous baignons dans un nuage de parfums fort appétants.
A la dégustation, le riz est effectivement parfaitement cuit, très terrien en saveurs, le thon blanc apportant de la mâche au relatif fondant du plat. C’est plutôt roboratif mais assez addictif. La preuve, la poêle repart parfaitement nettoyée.

Après ce festin, difficile de faire un choix. Dessert, pas dessert… ? Ce soir c’est fête, alors va pour la totale.



La Crème catalane à la rhubarbe et son sorbet au citron vert.



La Pêche Melba revisitée.

Et avec ça ? Impossible de passer à coté de la courte mais belle carte de vins espagnols. Pour me faire très plaisir, ma Comtesse a accepté mon caprice : Rioja Castillo Ygay Gran Reserva Especial 2001 de Marques de Murrieta. Le nez est magnifique, profond, complexe et très expressif. En bouche, il est d’une jeunesse insolente sans aucune trace d’évolution. Un toucher soyeux mais terrien et une longueur interminable. J’aime ce vin.

Vous redirais-je l’incompréhension qui nous étreint quand nous pensons au dernier Guide du Pneu qui a mystérieusement retiré son macaron à cette institution ibérique ? Oui, je le redis. Nous ne comprenons pas. Si, comme Jean-Luc Naret, l’ancien Directeur du Guide le disait, la première étoile signifie « le meilleur dans sa catégorie », indiquez-nous de qui il s’agit car, à notre humble avis, El Fogon est le meilleur.
François

1 commentaire:

Délices à Paris a dit…

Moi aussi je pense que le retour de l'étoile ne serait pas volée,il y a juste la paella que j'ai trouvé trop technique plutôt que gourmande,c'est véritablement une adresse ou l'on voyage l'espace d'un instant.