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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

samedi 4 mars 2017

La Villa Florentine : beau cadeau !


Ma Comtesse et moi-même avons la chance d'avoir quelques amis tout aussi passionnés que nous de gastronomie et de vins. A l'occasion de la célébration de nos 10 ans de mariage, ces mêmes amis nous ont fait le très grand plaisir de nous offrir un dîner à La Villa Florentine, un lieu d'exception lyonnais tant pour le séjour que pour la table. Le cadeau d'anniversaire pour Ma Comtesse, la chambre pour la nuit, était tout trouvé.

Nous voici donc attaquant les pentes de Fourvière. De la rue, rien ne laisse présumer qu'un Relais & Châteaux se cache là. Mais une fois à l'intérieur...


Seuls les blasés resteront de glace devant la majesté des lieux. Accueil chaleureux avec un jus de fruits de Milliat pour se reposer du voyage, puis installation dans la chambre...


Je sais, anniversaire de mariage oblige...


Admirez la vue sur la Capitale des Gaules...

La météo ne s'y prête guère mais nous nous faisons violence pour rendre visite à la piscine chauffée et au jacuzzi. Mais le must, c'est d'aller, une fois sortis de l'eau, se faire sécher sur les transats en marbre chauffants... Comme dirait le regretté Marcel Gotlib, "rhââ lovely". Une fois réchauffés, retour à la chambre.

Après quelques ablutions et mise de tenues de gala, nous faisons une halte au bar :



Une fois à table, nous sommes accueillis par Gaëtan Bouvier, le Meilleur Sommelier de France 2016. Ma Comtesse, toujours joueuse, fait le choix d'un accord mets-vins à l'aveugle en verres noirs. Papilles et récepteurs olfactifs en alerte, nous sommes parés.


Cannelloni de tourteau et légumes croquants,
bugne bruccio et citron


Escargots et pomme fondante,
bouillon pomme de terre et ail des our
s




Avec ces amuses-bouche, la dégustation commence avec un vin effervescent, sec, poivre blanc et fleur d'acacia. Evidemment, tout nous vient à l'esprit sauf l'IGP Isère Altesse 2014 de Nicolas Gonin. Jolie entrée en matière.


Ceviche de langoustines et agrumes,
faisselle aux épices

Une entrée sérieuse, pleine de fraîcheur et à l'assaisonnement millimétré. Pour elle, nous partons sur un vin que nous devinons blanc et que nous imaginons proche d'un Condrieu avec ses notes de bois de gaiac, anis et abricot. Pas mal pour la région mais zéro pour les cépages puisqu'il s'agit du Saint-Peray de François Villard, Roussanne/Marsanne donc.


Dos de bar de ligne,
cannelloni de légumes racines et chataîgnes,
jus de viande rôti

Un terre/mer plutôt réussi, la sauce bien corsée donnant un beau relief au poisson parfaitement cuit. Pas besoin des verres noirs pour deviner que le vin qui l'accompagne est un rouge à base de Pinot Noir, très clairement bourguignon (nez de fragola) et de surcroît bien typé Côte de Nuits. Bonne pioche mais je n'aurais pas pensé à un Marsannay, aux tannins virils.


Suprême de pigeon fumé aux sarments de vigne,
étuvée de salsifis et ketchup de mûres

Attention, très beau plat en vue. Le pigeon est cuit rosé et le fumage est très subtilement dosé afin que l'accord entre viande et mûres soit juste parfait. De plus, j'adore les salsifis, hélas trop peu souvent présents sur les cartes des restaurants. Le vin en accord a un nez puissant, végétal et animal. En bouche, pas de doute, c'est une Syrah (violette). Côte Rôtie ? Saint-joseph ? Crozes ? Eh non, c'est Cornas, le seul auquel nous n'avons pas pensé.
Pour corser le tout, Gaëtan nous apporte un verre supplémentaire, toujours à déguster à l'aveugle. Un nez de Jerez/Madère, aux notes de rancio et pruneaux. Une Malvoisie peut-être ? Toujours est-il que l'accord avec le pigeon fait ressortir le côté fumé. C'est très beau. Mais une fois encore, nous nous faisons piéger avec un Malbec élevé en méthode oxydative.


Interlude


Fraîcheur de litchi et menthe glaciale,
noix de coco crémeuse

Comme son nom l'indique, ce dessert (rien que pour moi, allergies de Ma Comtesse oblige) est une ode à la fraîcheur et à la douceur. Une descente de trip gastronomique délicate pour mieux supporter le fait que le dîner est presque terminé.


Soufflé chocolat/verveine




Un soufflé chocolat surmonté d'un disque de chocolat creusé pour accueillir une quenelle de glace verveine. Une tuerie tout simplement...
Un nez de rose pour un vin sec avec une pointe de gaz et de gros amers. Un Moscato ? Que nenni ! Nous sommes totalement bluffés par cet Alsace Pinot Gris Grand Cru Hengst Cuvée du Vicus Romain 2015 d'Aiméstentz.


Joyeux Anniversaire !!

Après ces agapes, une bonne nuit de sommeil n'est pas de refus. Et après le réconfort, le petit déjeuner...



A tous points de vue, la Villa Florentine et Les Terrasses de Lyon, son restaurant, sont assez incontournables pour qui voudrait passer un moment de luxe, calme et volupté. La qualité des prestations tant hôtelières que culinaires sont remarquables. Merci pour ce bon moment.


François

1 commentaire:

Bruno Bosselin a dit…

Ça a l'air pas mal tout ça !
Bises à tous les deux