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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mardi 31 mai 2011

30 ans = Champagne !


On n'a pas tous les jours 30 ans. Et c'est avec grand plaisir que nous avons reçu l'invitation de Claire à participer à la soirée surprise organisée en l'honneur de Julien, son récipiendaire de mari.

Entre amateurs de petites bulles, c'est donc au champagne (ou presque) que nous dînons.

Nous débutons avec un apéritif varié : sashimis, makis, provolone fumé, chorizo italien et San Daniele. Le Coteaux Champenois Saran de Moët & Chandon d'un âge certain a un nez de noix et de curry. La bouche est sèche, tendue, un peu trop peut-être... En revanche, la cuvée Divine 2001 de Leclerc-Briant a un nez frais et fin. La bouche est également fraiche, aérienne, avec des arômes de chantilly, légèrement vanillée. Un très beau champagne d'apéritif.


Le Duo de foie gras (poelé et en terrine) est accompagné de poudre de biscuit de Reims et de confit de champagne. Pour ce duo, un autre duo de bulles.

Le Bollinger Grande Année 1999 a un nez élégant de citrus et brioché. En bouche, le style Bollinger est là : puissant, long, complexe et vineux.

Mais les choses sérieuses commencent avec les vins trentenaires dénichés pour l'occasion. Le premier de la liste est le millésimé 1981 de Raymond Boulard. Il apparait vineux au nez, impression confirmée en bouche. Un bel équilibre entre acidité et une pointe de sucre.


Pour l'occasion, Claire a (encore!) mis les petits plats dans les grands en préparant un Poulet au Homard.

Malgré un nez un peu métallique, la cuvée Louise Pommery 1981 a une belle bouche évoluée aux arômes de citrus.

La Noble Cuvée 1981 de Lanson est une divine surprise, avec son nez puissant de curry et sa bouche évoluée, plus puissante que Louise.

Sur un plateau de fromages composé avec audace par ma Comtesse (maroilles (!), gouda étuvé 40 mois, pecorino, parmesan et cheddar canadien), le Taittinger Collection "Arman" 1981 fait plus que bonne figure. Un nez de café et une bouche fraiche, perlante et longue.

Histoire de changer des bulles, j'ai pris la liberté d'apporter un Arbois vin jaune 1985 de Rolet. Un beau jaune tout en finesse.


Retour aux bulles avec le Crumble aux deux fraises. Accord de couleur avec l'Henriot rosé 1988 en magnum. Un beau nez de fruits rouges et de miel. La bouche est fraiche et très longue, d'une jeunesse insolente.

Nous terminons avec quelques chocolats de Pierre Hermé et un Porto 30 ans de Ramos Pinto. De beaux arômes de chocolat/cacao/café.

Bon anniversaire Julien !


François

2 commentaires:

Julien a dit…

Merci pour ce compte-rendu qui me remémore ce beau moment en votre compagnie.

Le champagne Raymond Boulard était un millésime 1991 et non 1981 ;-)

A bientôt,
Julien

Éric a dit…

Waouh ! on aimerait aussi avoir 30 ans en votre compagnie. Merci infiniment d'avoir partagé pour nous ces superbes moments.
Ceci dit, juste un petit commentaire d'amateur de (bon!) champagne pour plaider, en accord avec votre récit, que ce breuvage est d'abord un vin, et qu'il n'est pas nécessaire d'attendre... en tout cas, que je n'attends pas que des grandes occasions pour apprécier le bonheur de sa dégustation ; comme pour tout autre beau flacon, en remonter un de la cave suffit souvent à créer l'événement ! Particulièrement, puisque cité ici et l'un de seuls deux champagnes de vigneron dégustés, un Boulard, dont le producteur n'est plus Raymond depuis longtemps (gloire à son souvenir ; depuis peut-être avant 1995, ses enfants assuraient la production, jusqu'en 2010) et donc désormais Francis, dont le blog nous régale aussi de sa truculence, son professonnalisme, sa fierté (humble recommendation de visites...). J'adore, comme vous le décrivez précisément, la vinosité de ses champagnes, la qualité de leurs tenues en bouche qui en font des grands vins de table, à l'opposé de ces champagnes de "consommation" type buffet.
Enfin, je voudrais encore insister sur la reconnaissance, tout autant que les grandes maisons négociantes, des vignerons-producteurs champenois dont nombre méritent le détour lors d'un voyage dans la région, et la juste appréciation de leur remarquable production.

Bonne et longue pratique de belles agapes à votre petite bande. Julien, bon trentenariat et plus. Et encore merci aux blogueurs, Gwenola et François.

-- Éric, iacchos-alpin, à 5 heures de Reims :-)