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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

jeudi 22 avril 2010

Réouverture à la Mare aux Oiseaux


Ma Comtesse, fervente utilisatrice de Facebook, compte Eric Guérin parmi ses contacts amis. C'est par ce biais que nous avons appris que la MaO fermait fin 2009 pour d'importants travaux d'agrandissement. Sitôt la réouverture annoncée, profitant de nos vacances bauloises forcées, nous n'avons pas manqué d'y retourner, accompagnés par les parents de ma Comtesse.

Les dernières finitions n'étant pas terminées, nous n'avons pas pris de clichés des lieux. Sachez cependant que le résultat est très prometteur.

Nous décidons de faire confiance au chef : Carte Blanche pour tout le monde sauf Lucie qui, prudente, préfère prendre un menu détaillé ci-après.

les Asperges, les Oursins et le Foie Gras de Canard tout simplement confit dans sa graisse.


Baguette magique ou vieux chaudron, Abracadabra *** il suffit d’y croire et mon oiseau est un poisson…

Lotte en poulet rôti, Purée fumée à la Tourbe, les sot l’y laisse, la peau Crispy… et l’Oeuf brisé.


Financier, crème vanille, chocolat.


Clin d’œil à Christophe Roussel, méfiez vous des apparences, loin d’être catholique, notre religieuse est une coquine…

Ô Chocolat, cœur fondant à la Fraise et un doux parfum de Verveine.





Mais auparavant, nous nous régalons de ces amuse-bouches : Burger beurre de cacahouètes, betterave, blettes. Contrairement à l'idée reçue véhiculée par les produits de l'industrie alimentaire étatsunienne, le beurre de ce burger n'a rien de pâteux, collant ou écœurant.







Nous poursuivons avec une Salade d'herbes, petits gris, ris de veau, caramel au beurre salé, tuile de feuille de brick.




Le premier vin (tous servis à l'aveugle bien entendu...) est blanc à la robe claire et au nez floral. La bouche est vive et fraiche avec une longueur moyenne, ce qui nous met sur la voie d'un Muscadet... Raté! Il s'agit d'un Touraine-Amboise "Bel Air" 2009 de La Grange Tiphaine.






Homard, asperges vertes, blanches et violettes, betterave, salade d'un jour. Vous vous interrogez peut-être à propos de cette dernière. C'est une salade à croissance ultra-rapide, croquante, au gout concentré. Elle arrive en contrepoint du moelleux du homard et des asperges.




Autre vin, autres sensations. Encore un blanc. Le nez paraît oxydé, la bouche est plaisante mais à part ça, je suis largué... Ma Comtesse est plus perspicace en devinant du chardonnay. Il s'agit du Mâcon-Chaintré 2006 du Domaine Valette. Il nous accompagne également sur le plat suivant.





Tartare de Salers au couteau aux câpres, lisette, sésame, wasabi, daikon, sauce sésame 10 ans d'âge. Ou comment faire du sashimi avec de la viande. Le boeuf ressemblerait presque à du thon cru, renforcé en cela par la présence de la lisette et des saveurs japonaises des autres ingrédients. Beaucoup de fraicheur bien relevée par les câpres, le wasabi et le sésame.

Pintade de Monsieur Collet à l'algue noire, cocos noirs du Pérou, guacamole. Autres saveurs exotiques mais d'un autre continent.





Le vin rouge qui l'accompagne a un nez peu expressif, beurré. La bouche est poivrée/muscade. C'est un Cabardès "Ni Ange Ni Démon" 2008 du Domaine Parazols-Bertrou.







Pain kébab, chèvre, huile de menthe, roquette. Une touche fromagère ludique, entre douceur (chèvre frais) et puissance (menthe) mais qui permet de se refaire la bouche avant les desserts.





Nouveau vin, pétillant celui-là. Un nez frais, muscaté (jus de raisin) mais légèrement oxydé que confirme les arômes de pomme en bouche. Toutes nos devinettes sont encore une fois à coté de la plaque. Il s'agit du FRV 100 White de Jean-Paul Brun, du chardonnay du Beaujolais donc.




Bouquet de Roses : cette petite merveille est un carpaccio de betterave, sur une mousse de mangue, servi dans un coquetier de chocolat blanc, accompagné d'une brioche ananas et d'une glace gingembre.

Un petit post-dessert ou une grosse mignardise, le Chou thym citron et framboise.

Que dire que nous n'ayons déjà dit sur la MaO ? Eric Guérin sait où il veut nous emmener et nous nous laissons emporter vers les rivages pas si lointains du marais Brièron. Sa cuisine faussement éparpillée reste très cohérente dans les accords et les saveurs. Si vous n'avez pas peur de vous faire chahuter les papilles, donnez-lui carte blanche. Mais que les frileux se rassurent, la carte offre de belles trouvailles entre créativité et tradition.

François

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