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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

lundi 19 avril 2010

Le Castel Marie-Louise


A quelque chose malheur est bon, dit le proverbe. Un volcan islandais au nom imprononçable nous l'a récemment rappelé.

Alors que nous nous apprêtions à partir en vacances à Madère, le trafic aérien a brutalement stoppé, nous laissant encalminés dans le pot-au-noir parisien. Ni une, ni deux, j'empoigne mon téléphone et transforme une semaine portugaise en séjour familial à La Baule, escales gastronomiques incluses.

Première étape, le Castel Marie-Louise, avec, en Guest Star, Lucie, ma fille cadette.Après l'apéritif pris au salon (admirez le Champagne Cocktail), nous retrouvons Notre table (comprenez la même que la fois dernière).
Lucie part sur le Menu de Printemps alors qu'à notre habitude, Ma Comtesse et moi composons un menu à partager.






Mais d'abord, à tout seigneur tout honneur. Quelle n'est pas notre surprise quand nous découvrons dans la carte des vins ce Krug 1990 au tarif tout bonnement incroyable de modération. Aucune hésitation, ce soir, c'est elle qui nous accompagnera. La robe est ambrée avec une effervescence moyenne. Un nez frais et complexe. La bouche est vineuse et tendre à la fois, avec une effervescence fine et une belle longueur sur des arômes évolués. Il me fait penser au Bollinger Grande Année du même millésime.

Nous commençons par les Ravioles d'Araignée de Mer à l'Encre de Seiche, Citron Yuzu et Soja. Le contraste visuel entre la raviole noire d'encre et le tartare de mangue est saisissant. Tout aussi saisissant mais également très savoureux, l'accord sucré-iodé de ce dernier avec l'araignée juste citronnée. A son contact, le vin retrouve de la nervosité avec une finale très longue sur la mangue.

Notre seconde entrée est un Suprême de Pigeonneau de Mesquer Très Tendre Rosé, Sorbet à la Roquette. Un alien culinaire... Suivez bien : le suprême froid est farci au foie gras et accompagné, outre du sorbet roquette, d'un chutney coing/poivron et de la cuisse en beignet. Le titre du plat n'est pas usurpé. La chair est très tendre, au moelleux évidemment renforcé par le foie gras. Un contrepoint de saveur avec le sorbet très vert et un accord magnifique avec le chutney. Quand au beignet de cuisse, c'est un régal pour l'amatrice de "ronger les os avec les doigts". C'est avec ce plat que le Krug prend toute son ampleur et sa puissance. Nous avons bien affaire à un vin taillé pour la table.

L'entrée de Lucie s'intitule Accras de Rouget, Polenta à la Mangue. Je n'ai pas voulu priver ma progéniture aussi ne l'ai-je pas goutée. Cependant, à l'entendre, c'était tout à fait délicieux.

Nous passons aux plats et, comme d'habitude, c'est viande pour ma Comtesse et poisson pour moi. Comme quoi nous choisissons d'exprimer nos composantes masculines et féminines respectives.

Agneau de Lait des Pyrénées, Bonbons de Ris à la Ventrèche. Beaucoup de saveurs pour cet agneau goutu.

Barbue au Beurre Noisette, Câpres et Citron Confit, Tomates Aigre-Douce. L'alliance du Grand-Ouest (barbue, beurre, palourdes), de la Provence (câpres, citron, tapenade) et de saveurs exotiques (tomates aigres-douces). Le tout fonctionne admirablement. Les saveurs acides aiguillonnent l'onctuosité du beurre sous la note sucrée des tomates.

Pour Lucie, il s'agit d'un Gigot d'Agneau du Quercy aux Légumes de Printemps. Un régal, dit-elle...

Pour les desserts, Ces dames font un caprice. Arguant de la saison, elles réclament gentiment les Fraises Flambées à la Rose. Rien ne leur saurait être refusé... C'est donc avec grand plaisir que nous voyons se mettre en place le maître d'hôtel pour le cérémonial.












Rappelons le principe : les fraises sont d'abord saisies dans un caramel, puis flambées à la liqueur de rose. Une touche de crème fraiche et le tour est joué.


Mes femmes se régalent donc avec leurs fraises. Pour ma part, étant dans une phase souffléphile, je ne déroge pas. Celui-ci est au citron vert.

Quelques mignardises plus tard (macaron rose, fraise au chocolat, truffe cointreau), nous regagnons notre hôtel en nous promettant de revenir.

François

1 commentaire:

docadn a dit…

Bonjour vous 2,
tardif commentaire de ma part et (grosses vacances loin avant et après le volcan) pour reluquer vos plats d'une adresse sur laquelle je me cogne à chaque fois sur les dates de fermeture !!Joli résumé et sinon dans l'ensemble la carte des vins hormis Krug ??
PS : Madère, c'était bien avant le déluge !! Et des vraies belles randos de fainéants (levadas) et une très belle île surtout côte nord...Une prochaine fois...
cordialement