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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

dimanche 7 décembre 2008

Les accords du week-end.

Vendredi soir, nous avons rendez-vous avec des amis au restaurant de Stéphane Martin (Paris XVème).
Nous débutons par une coupe de Champagne rosé de chez Devaux. Au nez, paniers de petits fruits. En bouche, il est assez vif avec une belle longueur, aromatique et très agréable pour se mettre en bouche.
En entrée, nous choisissons de concert le Carpaccio de Saint-Jacques à la truffe avec un Chablis 1er Cru « Montée de Tonnerre » 2005 du domaine Régnard.
Le carpaccio est assez relevé, mais le Chablis a une belle structure qui soutien le plat sans problème. J’adore ce terroir, mais c’est la première fois que je déguste un vin de ce domaine. C’est une belle découverte.
Les choses « sérieuses » arrivent avec le Lièvre à la Royale que nous accompagnons d’un Pomerol Château Guillot 1982 et d’un Hermitage 1991 de Chave.
Deux vins, deux styles mais qui sont suffisamment puissants et structurés pour accompagner le lièvre. Le Pomerol est fondu, soyeux avec des arômes poudrés, d’épices et de tabac. L’Hermitage a plus de corps mais avec des tanins soyeux qui n’écrasent pas le Pomerol. Il a des arômes de figue sèche et de bois de réglisse avec une finale épicée. L’accord met et vins est sublime que ce soit avec le bordelais ou le rhodanien.
Pour les douceurs, la table se coupe en deux, Moelleux au chocolat pour les uns et Moelleux au potiron pour les autres avec le Pacherenc du Vic-Bilh « L’Unique » 1995 du Château d’Aydie. C’est un vin récolté le jour de Nöel 1995 et élevé deux ans en barrique. Bien que le Pacherenc ait des notes cacaotées et réglissées assez étonnantes, il s’accommode beaucoup mieux avec le potiron.
Une standing ovation spéciale au chef pour sa cuisine d’un très bon rapport qualité / prix et pour nous avoir permis d’apporter quelques bouteilles.

Samedi soir, nous nous retrouvons tout un petit groupe au Sydr, l’un des restaurants d’Alain Dutournier. A première vue, nous nous croyons dans un hall de gare avec des écrans géants qui passent les matchs de rugby et de foot en direct, le tout avec un fond musical « boite de nuit ». Mais on y mange très bien et la carte des vins est très bien étudiée.
Avec des tapas (saumon mariné, tartine de jambon fumé, bouchées aux crevettes…), nous choisissons un Jurançon sec « Cuvée Marie » 2005 de Charles Hours. Nos amis étant des pro-chardonnay, ils sont agréablement surpris par les arômes d’ananas et fruits de la passion de ce jurançon. Aromatique et avec une belle acidité, il est parfait pour cet apéritif/entrée.
Arrive ensuite le Tartare au couteau (à peine assaisonné) avec une Grange des Pères 1995. Très bel accord avec ce vin qui a perdu le côté tapenade de sa jeunesse pour révéler des notes de fruits secs (figue, datte …), d’épices douces (cannelle et muscade) et de poivre noir. Les tanins sont fondus mais structurés. Très beau vin !

Dimanche, nous restons (presque) dans notre cocon avec nos amis bourguignons de passage dans la Capitale.
Mais avant de passer à table, il est nécessaire de remplir le frigo et nous allons tous les quatre à notre marché. Nous avons déjà en tête les vins qui vont être servis et nous faisons donc le marché en conséquence.

A 14 heures, nous passons enfin à table :
Carpaccio de Saint-Jacques à la truffe d’été (conservée dans de l’huile d’olive) avec un Champagne Jean Milan, cuvée Symphorine, 1998. Ce Blanc de blancs a été oublié 5 à 6 ans en cave. Le sucre du dosage est totalement intégré. Il est frais, structuré avec de belles notes d’agrumes.
Nous poursuivons avec des Tournedos de biche juste saisis, sauce Grand Veneur aux airelles, tombée de chou vert et pommes de terre sautées.
Bien que l’accord avec un Bourgogne puisse sembler plus logique, nous préférons sortir de la cave un Pauillac Château Pichon-Lalande 1964 (année de naissance d’un de nos hôtes). Aaaah la Comtesse, quel merveilleux château que voilà. Toujours élégante et fine avec encore du fruit… un vrai régal.

Dimanche soir, je prépare un diner « presque » light avec en plat unique des dorades royales au saté et mon Astre carafe un Morey-Saint-Denis 1er Cru « les Chenevery » 2001 du Domaine Alain Jeanniard.
Accord assez osé surtout en présence du vigneron qui n’a pas l’habitude de ce type d’accord et en plus avec son vin !
Moi qui préfère généralement le village au 1er cru, après quelques années de bouteille, le 1er cru devient une petite pépite. Le bois de l’élevage ayant été totalement digéré, il révèle de beaux arômes de fruits avec beaucoup de finesse. Même si l’on reconnait bien Morey, il prend des airs de Chambolle. Entre l’élégance de ce vin et le saté qui apporte une note viandée au poisson, l’accord se révèle parfait.

Maintenant c’est régime sec… jusqu’à la prochaine fois !!!!!

Gwenola

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