Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

mercredi 5 décembre 2007

Un soir chez Camdeborde

19h, carrefour de l’Odéon à Paris. La faim commence à se faire sentir. « Et si on allait chez Camdeborde ? » « C’est toujours blindé, mais qui ne tente rien n’a rien. »
Coup de chance, il reste une table disponible en terrasse, mais pas de crainte, il y a du chauffage et des plaids.
20h30, début du service. Nous sommes installés à la droite de 3 jeunes italiens et à la gauche de 2 amis d’école qui se retrouvent périodiquement pour un diner à Paris.
Le menu est sur les tables sous forme de carte postale :


Bouillon de volaille, perles du japon, foie gras du Gers, marron et citrouille
**********
Risotto de céleri rave, pommes ratte, mascarpone, pied de veau
OU œuf au plat à la truffe noire du Vaucluse
**********
Tranche de gigot de cochon de lait, frite de coing, Chanterelles de Normandie
**********
Plateau de fromages affinés par la maison Boursault. Pâte de coing
**********
Pralinette chocolat Guanaja de chez Valrhona, Sorbet lait menthe
Carte des vins en main, que choisir ? Après moult hésitations, nous jetons notre dévolu sur la cuvée Marie 2005 de Charles Hours.
Marie est égale à elle-même : aromatique, mais vive. Le vin n’a pas encore absorbé tout son bois, mais il se boit tout de même très bien.
Arrivent les bouillons qui sont les bienvenus par ce temps (froid, sec mais venteux), le foie gras lui donne de la gourmandise et le marron un air de fête. Il est accompagné de petites gougères qui ajoutent une touche gourmande.
On nous apporte un pain de campagne au levain prédécoupé sur une planche. Ne résistant pas, je prends le crouton. Croustillant, parfaitement cuit. Que c’est bon le bon pain !
Risotto pour mon cher et tendre, œuf pour moi.
L’œuf est recouvert de truffe, je me délecte et Marie se révèle à la hauteur de cette entrée. Je sauce et re-sauce, l’assiette repart presque propre en cuisine.
Suit le gigot de cochon, moelleux à souhait avec ses petites chanterelles et sa tranche de coing en beignet. Là encore, pas de regrets à avoir au niveau du choix du vin, Marie a du répondant face aux champignons et j’ai toujours trouvé un côté coing au jurançon sec.
Nos voisins, un peu en avance sur nous, en sont au fromage. Je ne peux m’empêcher de m’extasier sur le plateau qui est sur leur table et leur demande de ne pas tout manger et de nous en laisser un peu.
La conversation est engagée et comme par un heureux hasard nous voilà partis dans une conversation autour de la gastronomie et des vins.
Le plateau de fromage passe de leur table à la notre. Les fromages sont très bons, le saint Marcelin affiné à souhait, le chaource est crémeux et le reste est tout aussi bon.
Nos voisins demandent la carte des vins pour accompagner leur dessert. Mal élevée comme je suis, je me permets de leur dire que les champagnes non dosés et le chocolat se marient bien. Ils nous proposent de partager une bouteille, proposition à peine formulée qu’elle est acceptée.
Nous commandons le Pinot noir non dosé de Drappier.
Avec ses notes fermentaires et sa fraîcheur un peu mentholée, il accompagne à merveille notre dessert.

Minuit, nous ne sommes plus que tous les quatre dans le restaurant; nous n’avions pas vu le temps passer tellement nous étions absorbés par notre conversation. Nous échangeons nos cartes de visite, promis, nous nous retrouverons une prochaine fois tous les quatre.

Gwenola

Aucun commentaire: