Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

dimanche 27 avril 2014

Du nouveau au Castel de Très Girard


Une fois de plus, nous sommes confrontés à ce dilemme : trouver un restaurant ouvert le dimanche et qui ne soit pas complet...

Après moult coups de téléphone, nous trouvons enfin le Graal : le Castel de Très Girard.

La nouveauté c'est l'arrivée (depuis un an déjà) de Chern Hwei Gan, un jeune chef d'origine malaisienne.


Si la carte conserve les plats traditionnels bourguignons, une certaine dose d'originalité et d'asiatisme est distillée ça et là, à l'image de cette Panna cotta de chou-fleur, thon rouge et wasabi, fraîche et goûteuse mise en bouche.


L’œuf, la poule et le grain

L'intitulé résume parfaitement le contenu de cette entrée : oeuf parfait, bouillon de poule et mélange de graines (quinoa, épeautre, boulgour et blé), sans oublier le nori pour l'Asian Touch. Un excellent détournement de l’œuf en meurette bourguignon. (Découvrez la recette à la page 64 du numéro 29 de l'édition Bourgogne du magazine Arts et Gastronomie)


Paleron de bœuf, courgette et purée d'aubergine

On reste toujours dans le terroir avec plus de rusticité. C'est un contraste de structures entre une viande plutôt ferme et le moelleux de l'aubergine.


Cabillaud, petits pois, sauce langoustine

Les moins viandards se régalent avec un cabillaud parfaitement cuit et un rappel terrien en la présence des petits pois.


Oeuf coco-passion

Dans une coque de sucre, une mousse coco boostée par l'acidité du fruit de la passion. Un peu de sauce chocolat au lait pour un peu plus de douceur.

Un très beau déjeuner surprise (merci Alain) avec un beau choix de vins au verre. Ne vous laissez pas intimider par l'imposante façade du lieu et venez découvrir ce chef talentueux.


François

Petite visite chez Alain Jeanniard


Ça faisait longtemps... et il n'était pas possible de passer sur la Côte (de Nuits) sans rendre visite à notre ami Alain Jeanniard à Morey-Saint-Denis.


Hautes-Côtes-de-Nuits blanc 2012
Au nez, un soupçon de bois, des fleurs blanches (chevrefeuille), raisin frais, pivoine. Une bouche vive qui s'arrondit. Arômes de poire. Bien

Hautes-Côtes-de-Nuits blanc 2011
Plus sur les fruits, plus flatteur. Des notes exotiques, litchi, ananas. Bien +

Bourgogne Passetoutgrain 2008
Un nez réducteur, fruité avec une pointe alcoolique. La bouche est flatteuse avec un beau fruit. Encore bien pour son age. Bien +

Bourgogne Pinot Noir 2011
Beau fruit au nez, fraise, framboise, rose. Belle onctuosité en bouche. Bien

Nuits-Saint-Georges Les Poisets 2010
Le petit dernier de la maison, issu d'une vigne de 90 ans. Grande finesse au nez, cassis, framboise, cannelle. Une bouche épicée (encens) avec des tanins de Nuits. Bien/Très Bien

Fixin En Combe Roy 2011
beau fruité un peu austère au nez (cannelle). Bouche onctueuse avec une belle intensité aromatique. Finale très longue tout en finesse. Tanins soyeux. Bien/Très Bien

Morey-Saint-Denis 2012, échantillon non soufré.
Beau fruit au nez avec le côté terrien du Fixin, bonbon anglais, cassis. Belle matière en bouche. Tanins veloutés. Bien/Très Bien

Chambolle-Musigny 1er Cru Les Combottes 2012 (échantillon)
Au nez, wahou !! Très beau fruits et cannelle. Plus de sucrosité que le Morey. Beaux tanins. Bien/Très Bien

Morey-Saint-Denis 1er Cru 2007
Un panier de fruits rouges et girofle. La bouche est flatteuse, avec des tanins encore marqués, un peu secs. Bien/Bien +

Morey-Saint-Denis Vieilles Vignes 2009
Nez de fruits rouges et pêche de vigne. Encore des tanins. Emmanuel Delmas le qualifie de "tellurique". Très Bien

Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Chenevery 2003
Un nez austère de cassis, avec un peu de réduction. En bouche, les tanins sont encore marqués. Mûre et myrtille. Bien +

Côtes-de-Nuits-Villages 2013 sur fut neuf.
En malo. Beaux fruits et tanins souples.

Chambolle-Musigny 2013 sur fut.
Des fruits noirs de syrah... beau potentiel.

Côtes-de-Nuits-Villages blanc 2010
Un nez de poire/amande. Attaque souple. Une bouche pleine et fraîche (léger perlant). Long (brioché). Bien +
Malheureusement, ce beau vin est victime du trop grand succès de son petit frère, le Hautes-Côtes-de-Nuits blanc...


François

samedi 26 avril 2014

Levernois : le Bistrot du Bord de l'Eau


Après tous ces vins dégustés, nous sommes un peu fourbus. Pour trouver un peu de repos, nous nous installons à l'hôtel Le Parc de l'Hostellerie.

Pour le dîner, nous faisons le choix de la simplicité avec le Bistrot du Bord de l'Eau.

Ce bistrot n'a rien d'une gargote car elle partage sa cuisine avec le restaurant gastronomique.


Brochette de scampi en tempura et légumes du Sud


Les oeufs façon Meurette au Chardonnay, Speck grillé


Poire de boeuf rôtie, pommes grenailles et champignons, sauce au Pinot


Soupe de fruits rouges, sorbet fraise


Tarte alsacienne, griottes et glace pistache

Une excellente table à prix modérés. Tout pour passer une bonne soirée en tête-à-tête.


François

Visite au Domaine Chicotot


Après une petite balade dans les Hautes-Côtes pour digérer la dégustation marathon de la matinée, nous arrivons à Nuits-Saint-Georges pour rendre visite à Georges et Pascale Chicotot.

Bourgogne Chardonnay 2012
une bouche fraîche, droite et pure, dominée par l'acidité. Moyen +

Ladoix rouge 2012
Un nez de fruits, orange confite au caramel au beurre salé. Bouche en acidité, très droite. Finale minérale et groseille. Moyen +

Nuits-Saint-Georges Les Charmottes 2012
Un nez de cassis. La bouche est un panier de fruits rouges, avec une jolie acidité en finale. Bien

Nuits-Saint-Georges Les Plantes au Baron 2012
Le nez est plus discret. La bouche est pleine, épanouie en acidité. Finale mûre. Bien +

Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Rues de Chaux 2012
Un nez de silex et ortie blanche. Grosse acidité en bouche et de la mâche. Très Bien

Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains 2012
Un nez de groseille et de bourgeon de cassis. Y'a du vin ! Acidité, tanins, gras... Belle mâche et velours. Belle finale très longue. Excellent

Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Saint-Georges 2012
Nez légèrement tomate. Grosse acidité en bouche mais matière élégante. Finale longue et fumée. Très Bien +

Là encore, Pascale et Georges nous font le plaisir d'une dégustation d'une bouteille mystère. Un nez de fruits noirs, immortelle, pétale de rose fanée. La bouche est magnifique : acidité maîtrisée, tanins (immortelle) encore présents et au très beau grain. Orange confite en finale qui évolue sur la rose. Exceptionnel
Un beau cadeau que ce Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains 1967


Georges et Pascale Chicotot sont des hôtes parfaits, très sympathiques et bons vivants. Leurs vins sont à leur image, francs et gourmands. Une visite que nous renouvellerons avec plaisir.

François

Une verticale de 30 millésimes chez Rapet


Encore un weekend bourguignon avec de belles dégustations.
Nous commençons par nous rendre à la journée Portes Ouvertes du Domaine Rapet à Pernand-Vergelesses.

Quelques blancs pour se faire le palais avant la grande verticale du 1er Cru Île des Vergelesses :

Pernand-Vergelesses "Devant les Clous" 2012
Un nez élégant et expressif de fleurs blanches et de boisé fin. L'attaque est vive, la bouche est équilibrée entre acidité et rondeur. Encore légèrement boisé. Arômes de fruits jaunes. Acidité saline en finale. Bien +

Pernand-Vergelesses 1er Cru "Clos du Village" 2012
Un nez nettement boisé (boisé fin, toasté). Attaque vive, mais moins que celle du village, bien que l'acidité en bouche soit plus marquée. Une bouche plus minérale et plus boisée. Arômes de poire et acidité saline. Plus austère que le précédent. Bien

Pernand-Vergelesses 1er Cru "En Caradeux" 2012
Un nez discrèt, très légèrement boisé. L'attaque est ronde. La bouche est en rondeur (gras beurré) et minéralité, avec un boisé plus intégré. Finale sur le caillou et la craie. Bien

Corton-Charlemagne 2012
Un nez discret mais profond sur le caillou. La bouche est équilibrée et aromatique quoiqu'encore réservée. Trame serrée. Poire et acidité saline (moins prononcée que sur le village). Très Bien

Corton-Charlemagne 2008
Un nez citron jaune, encore boisé. La bouche est citrus, en acidité avec un peu de gras (beurré) pour l'atténuer. Plus court en bouche que le 2012. Bien/Très Bien

Corton-Charlemagne 1992
Une robe dorée. Un nez de fruits secs (noisette, amande) et animal (gibier à poil). Bel équilibre en bouche, acidité maîtrisée mais qui donne un coup de fouet en finale. Belle longueur (animal, nèfle, sureau). Excellent !!


Passons aux choses sérieuses : une verticale du 1er Cru rouge Île des Vergelesses, de 2012 à 1984. L'organisation est parfaite. Les vins sont présentés quatre par quatre, ce qui permet de faire une pause entre chaque série.
Petite précision : les notes peuvent paraître sévères en ce qui concerne les vins les plus récents. En effet, ils paraissent plus austères et plus difficiles à déguster que des vins parvenus à maturité.

2012
Un nez expressif de fruits rouges (griotte). Bouche un peu dure. Une matière souple avec une acidité présente mais des tanins un peu asséchants. Plutôt court en bouche. Moyen

2011
Le nez est plus discret. La bouche est plus austère, des tanins plus présents mais au grain plus fin. Arômes de groseille. Moyen +

2010
Un nez plus minéral que fruité. Une belle matière en bouche, aromatique. De gros tanins un peu astringents. Bien

2009
Un nez discret avec des premières notes animales. Moins de matière en bouche que le 2010 mais plus d'acidité. Un peu asséchant en finale. Moyen

2008
Un nez légèrement animal. La bouche est tout en acidité, avec une matière souple et plus d'aromatique (fruits rouges et noirs). Bien


2007
Nez animal/citrus. Une bouche mûre et pleine, avec des tanins presque fondus et une légère astringence. Moyen/Moyen +

2006
Un nez épicé. Très bel équilibre en bouche. De la maturité, équilibre acide/tanins et une aromatique de fruits noirs. Très Bien

2005
Un nez discret de fruits mûrs/fruits rouges acidulés. Une bouche beurrée, souple et ample, avec des tanins fondus et une belle mâche. Grosse maturité. Bien +/Très bien

2004
Un nez animal. Une bouche fine et aromatique de pinot. Cerise à l'eau-de-vie et tanins fondus. Bien +

2003
Un nez confituré, légèrement vernis (?). La bouche est mûre, peu acide, avec des tanins présents, un peu asséchants. Moyen +/Bien

2002
Le nez est muet. Attaque vive. Grosse acidité et tanins présents. Peut-être n'est-il pas encore prêt... Bien (?)

2001
Nez animal. Bouche équilibrée et complète. Acidité, tanins, pas d'astringence. Une bouche aromatique avec encore un peu de fruits. Très bien

2000
Un nez animal avec un chouia d'acidité volatile. Acidité volatile également en bouche. Moyen -

1999
Un nez boisé (?). Belle bouche, mûre et équilibrée, avec des tanins fondus. Aromatique de fruits rouges/noirs. Très Bien +

1998
Un nez animal. Un vin plus élégant que le 99. Beau fruit, équilibre, tanins encore présents. Excellent

1997 en magnum
Un beau nez expressif. Une belle bouche très mûre mais un peu cosmétique. L'alcool ressort un petit peu. Bien +

1996
Une bouche élégante, belle acidité de fruits. Belle longueur aromatique. Semblable au 98 mais plus court en bouche. Très bien/Très bien +

1995
Un nez puissant de fruits noirs. La bouche est dissociée, une grosse attaque tannique suivie d'un coup d'acidité. Moyen -

1994
Un nez fluet. Une attaque vive, une bouche acide et des tanins asséchants. Moyen -

1993
Un nez animal et épicé. La bouche est fraîche avec des tanins encore présents. Un vin plus rustique et long. Bien +

1992
Un nez de fruits. La bouche est élégante et harmonieuse, sans grosse matière. Des tanins de crayon, graphite et cèdre. Très Bien +

1991
Plus de matière en bouche que le 92. Un vin élégant, complet et équilibré. Encore un peu de tanins. Très Bien +

1990
Un joli nez vanillé mais la bouche est dissociée. Attaque souple, pas d'acidité et une finale tannique. Moyen -/Moyen

1989
Un nez fruité/confituré. Bouche pleine et équilibrée. Encore un peu de tanins. Très Bien

1988
Un nez discret. La bouche est fraîche et équilibrée avec des tanins présents. Aromatique de pinot noir (eau-de-vie). Très Bien/Très Bien +


1987
Un nez et une bouche mentholée. Une bouche évoluée qui part vers l'immortelle. Peu de matière. Moyen

1986
Un nez de bête à poil et violette/fruits noirs. Bouche mûre, élégante et longue. Très Bien

1985
Nez discret (asperge). Bouche fine de violette, élégante, plus "sucrée" et longue. Très Bien

1984
Un nez de vieux vin. Bouche sur l'alcool/eau-de-vie. Moyen -

Et pour finir, un millésime mystère... Des arômes de vieux vin. Une bouche aux arômes d'orange confite, (encore !) des tanins d'immortelle et une finale fumée/tabac. Bien +/Très Bien
Un très beau millésime 1964...



En résumé, une très belle dégustation avec son lot de vins pas encore prêts, à maturité ou passés, moyens ou très bons. Une conclusion cependant, presque banale : les grands millésimes tiennent très bien dans le temps.


François

samedi 12 avril 2014

Le 12 avril au Cinq-Mars


Petite excursion du weekend au Musée d'Orsay.
En chemin, nous passons devant le Cinq-Mars. Réminiscence de la date anniversaire de ma Comtesse, nous y repassons, l'estomac ouvert par la promenade au musée.

Un décor brut et boisé qui donne une ambiance chaleureuse/cosy.
La carte est courte et plutôt gourmande, traditionnellement française. Ma Comtesse, toujours à l'affût, a repéré le Mont-Blanc dans les desserts. Donc, impasse sur les entrées. Dommage pour l'oeuf mayo... Partie remise !


Rognon de veau, sauce moutarde à l'ancienne, purée maison

Cuisson parfaite (rosée), une sauce bien dosée, que du bonheur.


Poêlée de calamars, salade de fenouil

La cuisson les rend légèrement crunchy et la petite persillade en rehausse le gout. Quant à la salade de fenouil, l'huile d'olive/citron adoucit la saveur anisée pour ne garder que le coté croquant qui répond au moelleux du calamar.


Le "véritable" Mont-Blanc

Sous le sommet de chantilly, de la crème de marron et c'est tout !


Mousse au chocolat à discrétion

Une mousse ferme, dense, puissante (chocolat à 72%). Bien content d'avoir fait l'impasse sur les entrées...

La carte des vins est également courte mais avec des références bien choisies comme ce Mercurey 2008 du Château de Chemirey.

Service accueillant, cuisine gourmande, addition modérée (pour le secteur), que demander de plus ?


François

mercredi 9 avril 2014

Bière, frites et fromage fondu


Deux déplacements dans la région lilloise me permettent de profiter des restaurants locaux et autres estaminets.
A la faveur d’une météo particulièrement clémente, les Lillois sont de sortie. Même en début de semaine, les bonnes adresses sont prises d’assaut. Réservation obligatoire si l'on veut avoir une table !

La Petite Cour (17 Rue du Curé Saint-Étienne) : avec ma collègue, nous nous installons dans la cour intérieure. La carte propose des plats régionaux mais aussi des plats « bistrot ».
En attendant les nôtres, nous sirotons les bières du moment (impossible de retenir le nom) avec une terrine de rillettes maison.

Arrivent les croquettes de crevettes et le welsh version light (sans œuf), accompagnés évidemment de frites ! Ma collègue se laisse tenter par la crêpe aux pommes et caramel. Quant à moi, je me contente de digérer le fromage.

Le lendemain, nous nous rendons dans une institution : Chez La Vieille.
Nous plongeons dans un décor de début du XXème siècle. La carte est 100% nordiste.

Je continue ma cure avec un poulet au maroilles / frites et un peu de salade pour déculpabiliser. Le tout arrosé d’une Saint-Landelin. Ma collègue, après hésitation entre le vol-au-vent et la soupe de poisson de Monsieur Pérard au Touquet, opte finalement pour le vol-au-vent. Il faudra revenir pour la soupe de poisson.

Conseillées par Monsieur Cady (vigneron de son état), nous finissons notre séjour par Les Compagnons de la Grappe.

Avec la langue de chat (pièce de bœuf) et l’osso bucco lillois (gratiné au maroilles), nous optons pour un verre de Saint-Joseph (je ne me rappelle plus du producteur, honte à moi !).

Comme il reste un peu de place pour un dessert (je n’ai pas fini mes frites), je me délecte d'une tarte au sucre accompagnée d’un Coteaux-du-Layon de Cady.


Gwenola