Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

jeudi 16 juin 2011

Vivre son rêve et revenir


Le titre de ce message vous intriguera vraisemblablement, fidèles lecteurs.

A ceux qui ne seraient pas dans la confidence, vous devez savoir que j'ai réalisé un de mes rêves les plus chers (à part gagner au loto...) : je suis devenu sommelier.

Depuis la mi-avril, j'ai pris mes fonctions au sein d'un établissement historique d'Honfleur. Les débuts furent difficiles. Le rythme soutenu, la souffrance physique, le stress du vouloir bien faire...

Aujourd'hui, j'ai pris mes marques, je me suis intégré à l'équipe de salle et j'éprouve la plus grande joie à faire partager ma passion aux clients.

Mais aujourd'hui (le 21 juillet) est également le jour où je mets fin à cette aventure et je me sens en devoir de vous fournir une explication.

Il ne s'agit nullement d'un échec ou d'un renoncement devant la difficulté. Ce rêve que j'ai réalisé était un rêve solitaire et donc égoïste. En effet, par cette remise en question de ma carrière, j'ai également remis en question un mode de vie que ma Comtesse et épouse et moi avons mis huit années à construire. Avec ce rêve, des projets disparaissaient. Avec ce rêve, la raison d'être de ce blog disparaissait.

Après avoir connu une séparation, je ne pouvais mettre en péril mon amour retrouvé et tout ce que nous avons construit. Et c'est pourquoi j'ai pris la décision de retourner à mon ancien métier.

A tous ceux qui m'ont apporté leur aide (je pense à une personne en particulier qui, je l'espère, se reconnaîtra) et à celui qui m'a donné ma chance, je présente mes plus sincères excuses de décevoir ainsi les espoirs qu'ils ont mis en moi.
A tous ceux, amis et autres, qui m'ont apporté leur soutien et leurs encouragements, je les remercie à nouveau du fond du cœur. Sans vous, je n'aurais pas tenu bien longtemps. J'espère vous revoir tous très bientôt pour partager un verre de retrouvailles.
A ceux qui ont un rêve, n'abandonnez pas. L'accomplissement, même fugace, est une récompense inestimable.

François

mercredi 15 juin 2011

L'Heureux Père à Saint-Cloud


Cinq jours sans ma Comtesse, c'est long...

Alors, pour fêter nos (énièmes) retrouvailles, je l’emmène dans L'Heureux Père.

Nous sommes en pleine semaine, la salle est à nous.

Au menu, des plats directement inspirés des îles, principalement caribéennes.

Ma Comtesse entame avec une Assiette de boudins à la créole, bons mais surprenants car assez peu relevés. Bonne sauce aux cives.


Pour ma part, je déguste une Salade de queues d'écrevisses au curry vert, salpicon de mangue et basilic, une entrée fraiche et bien dosée en saveurs et en curry.

Le Traditionnel colombo de poulet du Père Francis est accompagné de riz créole très parfumé. La sauce est sublime.

La Brochette de magret de canard, sauce aigre-douce, est accompagnée d'une purée de patates douces. "C'est bon", dixit ma Comtesse.

Les douceurs sont tout aussi excellentes, que ce soit les Truffes de banane flambée, sortes de beignets de chocolat à la banane...

... ou la Verrine de mangue épicées au gingembre, très fraiche avec des morceaux de mangue croquants.


Et que buvons-nous avec ça, me direz-vous ? Chacun sa couleur. Le Bandol blanc 2009 du Domaine Tempier a une robe très claire et un nez de fleurs blanches. La bouche est vive et fraiche avec une amertume plaisante en finale et des arômes de pêche/fleur de pêcher. Les Vignes Oubliées 2009, le Coteaux du Languedoc d'Olivier Jullien et Jean-Baptiste Granier, présente un superbe nez de fruits noirs (figue, cerise) et une belle acidité bien que la bouche soit très riche. Un bel équilibre entre grenache et syrah.

En résumé, ce lieu a tout pour devenir un excellent repaire : de bons vins à prix raisonnables et une cuisine ensoleillée et bien exécutée.


François

samedi 11 juin 2011

Quelques Champagnes rosés …


Claire et Julien m’ont invitée à une dégustation de Champagnes rosés pour les besoins du Web Journal du Champagne.
Nous voilà six femmes d’horizons divers, qui aiment le Champagne, prêtes à en découdre. Julien, notre MC, nous présente sa notation … basée sur le plaisir.
Les vins sont tous dégustés à l’aveugle.



Vin N°1 : Tarlant, Rosé Zéro Brut Nature
Le nez est frais et expressif avec notes de fruits rouges acidulés. En bouche, son acidité est très marquée mais il a une belle longueur et une bulle agréable.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 13.

Vin N°2 : Billecart-Salmon, Brut Rosé
Ce vin m’a posé problème ! En analyse pure je le trouve un peu court, un dosage trop marqué et une amertume un peu trop présente. Par contre, si je ne prends que le côté plaisir, il a des notes aromatiques intéressantes (agrumes, héliotrope, framboise blanche, …) et son dosage lui permet d’accompagner les fraises Mara des Bois et autres gourmandises.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne également 13.

Vin N°3 : Bollinger Rosé
Au nez, une note asperge me gêne. Par contre en bouche, nous avons affaire à un vin d’un niveau supérieur. L’attaque est vive, il a de beaux arômes de fruits rouges et une belle vinosité. Ce Champagne peut accompagner les desserts : il va très bien avec les biscuits Marco Polo de chez Mariage Frères.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 15.

Vin N°4 : Henri Giraud, Esprit rosé
Le nez est vineux, levuré, croûte de pain et animal (gibier à poil).
La bouche est gourmande avec des notes de fruits rouges et de roses. Par contre je le trouve un peu court et peu complexe.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 14.

Vin N°5 : André Jacquart, Rosé Expérience (rosé de saignée)
Le nez est puissant sur les fruits rouges, l’eau de vie de quetsche et un fond de badiane.
En bouche, ses notes florales, de fruits rouges, de cèdre et sa finale sur la menthe crépue m’enchantent. Un vin de caractère et très équilibré.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 17.

Vin N°6 : Duval-Leroy, Brut Rosé (80% de saignée)
Le nez est discret et agréable avec de la minéralité.
Le dosage est assez marqué et il présente un déséquilibre entre le sucre, l’alcool et les amers.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 12.

Vin N°7 : Laurent-Perrier, Cuvée Rosé Brut (rosé de saignée)
C’est un Champagne classique. Pas de surprise dans ce vin, il remplit son contrat. Il est bon et bien fait.
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 14.

Vin N°8 : Larmandier-Bernier, Rosé de saignée
Il y a du vin dans le verre ! C’est un vin plus sur la structure que sur les arômes. Il est vineux, tannique avec de la fraîcheur et des amers agréables. Je le compare à un Bourgogne rosé que l’on peut sortir en été pour accompagner une grillade de bœuf. J’adore !
Sur l’échelle du plaisir, je lui donne 17.



Que choisir comme Champagne rosé ?
Si vous voulez un vin sans surprise et bien fait, choisissez une grande maison de Champagne.
Si vous êtes plus aventureux, foncez chez les vignerons qui ont des vins de caractères.
Merci à Claire et Julien de m'avoir invitée à cette dégustation. C'est quand la prochaine ?
Gwenola

L'Endroit à Honfleur (bis repetita placent)


Quel autre endroit que L'Endroit pourrait justifier le titre de notre blog? Oui, j'avais faim de revenir gouter les excellents plats d'Alexis Osmont.

Et une Salade croustillante de maquereaux grillés au gingembre. Maquereaux, poivron, pignons, salade, petites pousses... Les filets de poisson juste grillé sont excellents. C'est frais et bien assaisonné avec la juste dose de balsamique.

Filet de bar pané au sésame sur tartine d'aubergine. Encore une fois, un plat qui fait mouche. Cuisson parfaite du bar, le sésame nature dont il est pané lui donne un léger croustillant pour répondre au moelleux de l'aubergine. Cette dernière me fait penser à l'aubergine au miso à la japonaise mais traitée ici avec une sauce curry douce. Et toujours une farandole de légumes : chou-fleur, brocoli, asperges vertes et blanches...

Pour finir, une Tarte aux pommes, crème épaisse. Que du bonheur vous dis-je...

François


PS : un fidèle lecteur et ami nous en ayant fait la remarque, je vous transmets les prix pratiqués :
formule entrée-plat ou plat-dessert à 26€, la totale à 30€.
A la carte, entrées 10-13€, plats 17-19€, fromages et desserts 7-8€

dimanche 5 juin 2011

L'Endroit à Honfleur


Certains d'entre vous, fidèles lecteurs, savent que mes pérégrinations professionnelles m'ont conduit à Honfleur et, malgré un emploi du temps surchargé (boulot, dodo, boulot, dodo...), il me reste quelques heures pour découvrir les charmes de cette petite cité balnéaire.

Feuilletant les pages du (parfois de bon conseil) Guide du Fooding, j'y relève deux adresses. Outre le fameux Sa-Qua-Na, au sujet duquel l'ami Bobosse a écrit deux superbes compte-rendus (ici et ici), un autre restaurant semble mériter le détour. L'endroit s'appelle... L'Endroit.

L'endroit donc ressemble à un loft à l'ambiance design industriel, avec une cuisine ouverte. L'accueil est chaleureux en ce dimanche pluvieux. Il est encore tôt, je suis presque seul.

Petite mise en bouche avec ces Rillettes de porc. Ça tombe bien, j'adore les rillettes. Elles sont bien équilibrées entre gras et viande. Cependant, je reste raisonnable et ne finis pas tous les toasts (bien m'en prendra comme vous pourrez le constater).

La carte est belle et bien fournie, ce qui me laisse en proie à l'angoisse de l'embarras du choix. La formule fort tentante entrée-plat-fromage ou dessert est à 26€ (30€ pour la totale). Mais la carte m'attire également... Baste! C'est dimanche!

Je commence par une Marinière de palourdes au chorizo. Arrive une superbe marmite brulante. La portion est belle et gouteuse. Dans la sauce se mêlent artichauts, cubes de chorizo, tomate, citron... C'est délicieux...

...et une assiette vide en est la preuve. Je l'accompagne avec un verre d'Edelzwicker, vif et parfumé.

Suit un Rognon de veau à la crème au pommeau. Encore une belle portion où le veau côtoie toutes les saveurs du potager : champignons, brocolis, asperge, romarin, pomme de terre, courgette, carotte, petits pois, oignons nouveaux, patate douce... Un seul mot me vient à l'esprit pour décrire ce plat : juste. Il est confondant de justesse. Justesse des cuissons, des saveurs, des accords. Bravo! Un petit peu moins de sauce et c'eût été parfait. Un verre de Pineau d'Aunis rosé, avec sa pointe perlante, l'accompagne joliment. Avec son beau fruit, c'est un pineau terrien dans sa souplesse de rosé.

Déjà rassasié, j'aurais pu m'arrêter là. Mais avec l'abnégation et le devoir d'information qui me caractérise (ne riez pas), je ne pouvais faire l'impasse sur un dessert. Bien m'en pris. Le Millefeuille minute mangue-vanille est d'une légèreté qui fait oublier les agapes précédentes. De plus, la panna cotta vanille au coulis de mangue qui l'accompagne est une tuerie!

Vous l'imaginez, l'après-midi ne fût guère productif... mais n'éprouvant ni remords ni regrets (au contraire), je vous recommande vivement cet Endroit au rapport qualité-prix excellent (mon addition s'élevant, pour entrée-plat-dessert et deux verres de vin, à 50€).

François

samedi 4 juin 2011

Week-end icaunais: le Pot d'Etain



Nous rentrons sous l’orage et la pluie de notre tour touristique. La foudre s’est abattue sur le clocher de Massangis. Finalement les cloches vont également se taire en cette fin de journée.
Une bonne douche plus tard, nous voilà tout beau pour aller dans une institution gastronomique et œnologique, Le Pot d’Etain à L’Isle sur Serein.
Ce restaurant propose des plats de terroir et une carte des vins à donner des frissons à l’œnophile que je suis.


Finalement nous sommes assez classiques en choisissant deux vins bourguignons.
Le premier, un Meursault-Charmes Premier Cru 2002, Domaine des Comtes Lafon. Le nez est fin sur des notes florales et de citron. En bouche, il se révèle vif, ample, avec une belle longueur sur le chèvrefeuille et une finale légèrement mentholée. En vin de très belle facture qui a une structure "tannique" intéressante pour un blanc.



En amuse-bouche, terrine de poisson et crème à la citronnelle, tout en fraicheur et légèreté.

Qui dit Bourgogne, dit gastéropodes. Mais ici ils sont associés aux céphalopodes. Poêlée d'encornets et escargots, brunoise de légumes printaniers, et beurre de Noilly. La cassolette est gourmande et crémée à souhait en gardant de la légèreté.



Avant le plat, nous faisons connaissance avec notre second vin :
Clos de la Roche Grand Cru 2000, Domaine Hubert Lignier.
Je qualifie le nez de cassis rustique, le fruité prendra de l’ampleur à l’aération. Pas de doute, il a bien le caractère de Morey. En bouche, ses tanins sont velours, il est élégant et profond.




Caille farcie au foie gras, tartelette d’échalotes, fèves lardées. Ce plat terrien est riche en saveurs. La tartelette d’échalotes est tout simplement divine.

Impossible de passer à côté du beau plateau de fromages. Je ne résiste pas au Chaource et à l’Epoisses.

Le fraisier revisité et glace réglisse. La réglisse est justement dosée pour apporter une note épicée au millefeuille.

Ainsi s’achève notre week-end icaunais.


Gwenola

Week-end icaunais : quelques lieux historiques

Ce samedi est consacré au tourisme : Noyers sur Serein, Tonnerre et Vézelay ...




Noyers sur Serein


Tonnerre




Fresnes







Vézelay et son abbaye

Nous avons également visité les grottes d'Arcy sur Cure (photos interdites) et appris à faire du feu comme nos ancêtres du Paléolithique moyen et supérieur.
Je vous conseille de faire la visite archéologique (réservation obligatoire). Pendant 2 à 3 heures, vous pourrez admirer mammouths, cervidés, ours, lionne, poissons ... N'oubliez pas vos polaires, chaussures de marche et autres vêtements indispensables pour ne pas glisser, avoir froid et rester au sec. En effet pour admirer les peintures il faut s'assoir, s'allonger et ramper, le tout dans une grotte à 12° avec un taux d'humidité supérieur à 90%.
Gwenola

vendredi 3 juin 2011

Week-end-icaunais : Carpe Diem

Après notre triathlon viticole nous prenons place au Carpe Diem. Chambres et table d’hôte à Massangis.
Pas de téléphone (zone blanche quasi-garantie), pas de télé, même les cloches arrêtent de sonner pendant la nuit … ici, tout est fait pour la relaxation et le repos.
Les propriétaires sont charmants, courtois, serviables et de vrais cordons bleus.



Tout d’abord
les chambres.
Je pris place dans la chambre « Ludivine » de style gustavien. Spacieuse et très confortable, quelques livres (de vieilles éditions) sont à disposition pour les lecteurs acharnés.




La table d’hôtes.
Une cuisine raffinée qui se partage entre amis (nous étions avec un couple d’américains zurichois et leurs enfants). Ce soir-là nous avons dégusté une terrine de poisson et son coulis de tomate fraiche, un magret de canard accompagné d’un gratin dauphinois, quelques fromages régionaux et un tiramisu chocolat / citron.
Région viticole oblige, le diner était arrosé de Chablis et d’Irancy.
La table à 30€ vaut le détour.

Une adresse que je recommande fortement.
Gwenola

Week-end icaunais : quelques vignerons

Après avoir quitté Sens nous prenons la direction du sud afin d'honorer nos rendez-vous chez quelques vignerons icaunais.

Premier arrêt à Chitry, chez Olivier Morin.
Accueil très chaleureux avec quelques cerises de Chitry avant de déguster les vins du domaine :
Chitry blanc 2008 : Nez frais et fruité. En bouche l’attaque est mordante et il est peu aromatique. Un vin à boire sous la tonnelle en été.
Chitry blanc, cuvée Olympe 2008 : beaucoup plus ample et complexe que le précédent avec des notes de citrus et d’amande grillée. Bien
Chablis 2009 : un nez typique de chablis avec des notes florales et une belle minéralité. Une note « verte » en bouche me gêne un peu, mais cette impression n’est pas partagée.
La coquette « rosé » : un petit rosé gourmand et fruité
Chitry rouge, Vau du Puits 2009 : ce vin présente un beau fruit avec des notes de cerise, mais également de la minéralité et de beaux tanins. Bien
Irancy 2008 : un vin avec un beau fruit et des notes boisées. Il a moins de tension que le précédent, avec une impression de chaud.
Un domaine très sympathique avec une gamme intéressante et homogène. J’ai pris de la cuvée Olympe et du Vau du Puits pour les regoûter tranquillement à la maison.


Deuxième arrêt à Saint Bris chez Guilhem et Jean-Hugues Goisot
Attention aux têtes, la cave voutée du XIème siècle est magnifique mais basse.
Côtes d'Auxerre rouge 2009 : Un nez de fraise et de framboise. Il a une attaque vive avec des notes de poivre (type pineau d’aunis).
Côtes d'Auxerre rouge, Corps de Garde 2008 : il a un élevage plus long que le précédent avec 10% du fût neuf. Il a des notes boisées, ainsi que de poivre et de cassis avec une final sur la framboise. C’est un beau vin.
Irancy Mazelots 2008 : un vin assez similaire au précédent, mais il a une finale que je trouve asséchante.
Aligoté 2009 : un nez étonnant de sauvignon et de citron. En bouche, il est frais et bien structuré.
Côtes d'Auxerre blanc, Biaumont 2008 : Un vin qui présente un beau potentiel avec du gras, des notes de framboise blanche et un boisé chêne.
Côtes d'Auxerre blanc, Gueules de Loup 2008 : un nez « limpide », légèrement iodé. Il est vif avec une belle structure. Très Bien
Côtes d'Auxerre blanc, Gondonne 2008 : un nez chablisien, associant des notes citronnées et de coquilles d'huîtres. En bouche, le vin est vineux et minéral. Bien
Sauvignon de St Bris, Moury 2009: belle vivacité avec un peu de rondeur. Un sauvignon caractéristique avec des notes de bourgeons de cassis, de pamplemousse et une pointe de résine
Sauvignon de St Bris, Corps de Garde 2008 : (cépage : fié gris) un nez anisé de fenouil avec des agrumes. La bouche est vive et ample. C’est une belle découverte.


Troisième et dernier arrêt à Chablis à la coopérative « Cave de la Chablisienne ». Moi dans une coopérative ? Oui car celle-ci produit des vins de grande qualité à des prix abordables.
Compte-tenu de l’importance de leur gamme, nous devons nous freiner et choisir les vins que nous voulons déguster.
Petit Chablis, Vibrant 2007 : un nez discret. Une bouche vive et structuré. Un petit chablis de couture.
Chablis Vieilles Vignes "Vénérables" 2008 : Un très beau village avec des arômes de citrus, de la vivacité et de l’ampleur.
Chablis Premier Cru Montmains 2008 : Des arômes de citron et de coquille d’huître. Il présente une belle tension et à un fond boisé. C’est bien bon !
Chablis Premier Cru Côte de Léchet 2008 : Un nez de citron et de limette avec plus de tension et plus d’ampleur que le précédent. Ce vin peut être bu rapidement et il peut attendre quelques années pour les plus patients.
Chablis Premier Cru Fourchaumes 2008 : un nez discret avec en bouche un végétal un peu bizarre. A revoir.
Chablis Premier Cru l'Homme Mort 2009 : un nez de citronnade et de canne à sucre. Il a du gras et une finale un peu réglissée. Il est un peu mou, mais j’aime beaucoup ce style atypique.
Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2009 : le nez présente des notes de citronnade et de poire. Il a plus de vivacité et moins de gras que le précédent. Mais son style consensuel ne m’accroche pas.
Chablis Grand Cru Preuses 2008 : Wahou ! Ça c’est du vin ! Un nez d’orangeade et de poudre de riz. En bouche il est encore serré mais il a un potentiel énorme.
Chablis Grand Cru Vaudésir 2007 : un vin charmeur mais il manque de vivacité pour moi.
Chablis Grand Cru Blanchot 2007 : le nez est discret sur les fleurs blanches. Il a une belle matière avec du gras.
Chablis Grand Cru château Grenouilles 2008 (vieilles vignes de Grenouilles) un vin ample et profond. Il est très complexe, très long avec de beaux arômes de citron et d’orange et une belle minéralité. A avoir dans sa cave.
Chablis Grand Cru Preuses 2001 : le nez n’est pas très agréable avec des notes tertiaires qui tirent vers l’étable. La bouche est meilleure malgré une petite oxydation.

Gwenola

jeudi 2 juin 2011

Week-end icaunais : Sens

Sens, sous-préfecture de l’Yonne, son restaurant doublement étoilé, la Madeleine, et son annexe Miyabi.
Miyabi fait partie de ces restaurants dont on ne se lasse pas. Petit havre de paix au cœur de la ville, ce micro-restaurant (14 couverts) nous fait voyager dans un pays où les produits de nos régions sont préparés à la mode japonaise.


Ainsi les escargots de Bourgogne se font tempuras pour notre plus grand plaisir.
Pour accompagner notre dîner, nous optons pour un Chablis 1er Cru « l’Homme Mort » 2008 de la Chablisienne. Un vin frais et minéral qui cache une belle complexité avec des arômes de citrus et de fenouil. Le vin prendra de l’ampleur en avançant dans le diner et conviendra également avec la viande.
Mais revenons à notre cuisine franco-japonaise.


Le foie gras des Landes, "poêlé-poché" dans le bouillon dit 'Dashi' et bulots de Bretagne
Le plat est d’une grande subtilité et le mélange terre et mer fonctionne bien. Une petite pointe verte au bord de l’assiette attire mon attention. Il s’agit de yuzukosho (yuzu-piment). Ajouter au dashi il lui donne une force aromatique et brulante inattendue.


Le turbot cuit à la vapeur, sauce vin jaune, risotto japonais, vinaigrette curry-gingembre
Alias THE plat ! Non seulement c’est beau, mais en plus c’est bon ! Je pense même que c’est un des meilleurs plats que j’ai eu l’occasion de déguster. La finesse du turbot, les épices du risotto, l’acidité de la vinaigrette au gingembre, le velouté de la sauce délicatement parfumé au vin jaune, sans oublier la feuille de chou et la tranche de pleurote qui complète ce plat.


Le pigeonneau cuit à la braise, Asperge rôti, sauce 'Akamiso', polenta crémeuse.
Le plat est servi en deux services le suprême avec la polenta d'une part et les abats avec des graines germées vinaigrées d'autre part. Les cuissons sont justes et les accompagnements délicats.



La trilogie de desserts : "Rhubarbe", confiture rhubarbe crème pâtissière parfum de jasmin ; Blanc manger à la fraise et "Fraise", fraise mara des bois, glace lait concentré
Légers, gouteux, savoureux …un mini-festival qui permet de finir en beauté ce dîner.
Gwenola