Afin d’éviter les menus spéciaux, souvent hors de prix, les violons tziganes et autres fleuristes qui font du porte à porte, nous préférons fêter la Saint Valentin la veille, le midi ou le lendemain.
C’est donc la veille que nous nous retrouvons dans un établissement récent « le Chamarré Montmartre » situé à 2 pas de la basilique du Sacré-Cœur.
Première surprise de la soirée : Timothée Chatelet m’accueille avec un grand sourire. Après l’avoir connu comme responsable sommellerie des banquets du George V, c’est avec grand plaisir que nous le retrouvons maintenant en tant que Directeur de Salle dans ce nouvel établissement.

Pour avoir une idée des talents du chef, nous nous laissons tenter par un menu « Carte Blanche » en 5 plats. Côté vins, après moult palabres, Timothée nous guide vers un Chassagne-Montrachet Grand Cru Criots Batard-Montrachet du Domaine Fontaine-Gagnard, millésime 2004.
Timothée choisit de ne pas le carafer. Il sait que l’on appréciera de le voir évoluer tout au long du dîner (quelle merveilleuse idée).
Le premier nez est fin et complexe avec des notes de mélilot (herbe riche en coumarine qui sent bon le printemps à la campagne) et de fleur de pommier. Droit, minéral, limite tendu, il s’arrondit sur la longueur avec du gras, puis s’éternise sur des notes de fleurs de cerisier, de pommier et d’abricotier.


Les amuse-bouches arrivent, bouchées de poissons marinés, soupe de poisson et samossa aux cives. Ces petites bouchées donnent le ton. Effectivement, la cuisine est classique avec des touches ensoleillées.



Trilogie de carpaccios : Saint-Jacques, Langoustines et Bar… et touche de chutney au combawa. Le crousti-fondant de la langoustine, le granuleux de la langue d’oursin et de la poutargue, le fondant du bar et enfin le moelleux de la Saint-Jacques. Jeu de couleurs et de texture d’un tableau marin. Et le Criots ? Monsieur s’épanouit, s’arrondit de plus en plus et se complexifie avec des notes d’agrumes un peu poivrés.



Nous retrouvons les agrumes avec le pré-dessert : Panna Cota au citron doux et crème d’agrume. Première touche de sucre qui remet le palais en condition.

Le diner a trainé, puisqu’il est déjà minuit. Le chef sort de la cuisine et nous en profitons pour discuter un petit peu avec lui. Nous repartons avec une bergamote de Tunis (Merci Chef) afin que je puisse faire quelques essais culinaires.
Une adresse à consommer sans modération. http://www.chamarre-montmartre.com/
Gwenola
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